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Question Time - Ravi Rutnah : «Non à la langue kreol au Parlement»

Alors qu’Alan Ganoo, président du Mouvement Patriotique, plaide pour l’introduction du kreol à l’Assemblée nationale, Ravi Rutnah, Deputy Chief Whip, s’y oppose farouchement. « Déjà qu’il y a des députés avec des capacités intellectuelles limitées. Avec le kreol, le Parlement deviendrait un bazar », réagit Ravi Rutnah.

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C’était lors de l’édition spéciale de Question Time dédiée au bilan de la session parlementaire qui avait eu lieu du 28 mars jusqu’à mercredi dernier. L’émission, présentée par Gilbert Bablee et Patrick Hilbert, était diffusée lundi soir sur Radio Plus. « Je ne dis pas que le kreol est vulgaire, mais certains feront du Cheap Politics. Avec le kreol, il y aurait de la vulgarité gratuite », a ajouté le Deputy Chief Whip.

Pour le député du Muvman Liberater, il faut que l’Assemblée nationale maintienne un certain niveau. Selon lui, cela serait impossible avec l’introduction du kreol dans l’hémicycle.

Interrogé, Rajesh Bhagwan, du Mouvement militant mauricien (MMM), estime que cette session est venue prouver que « le gouvernement tombe en décrépitude » et qu’il y a « un manque de leadership ». Shakeel Mohamed, chef de file du Parti travailliste à l’Assemblée nationale, abonde dans son sens : « On a vu les faiblesses et les failles du système parlementaire et du gouvernement du jour. » Il parle d’« abus » de certains ministres qui prennent plaisir à faire de très longues déclarations et de répondre hors sujet pour gagner du temps.

« Le temps est venu de moderniser le système et d’amener les Standing Orders afin d’accorder plus de temps aux ministres pour répondre aux questions parlementaires », a indiqué Alan Ganoo. Il estime qu’il faudrait dédier une journée aux questions par semaine et une autre aux textes de loi et autres travaux parlementaires. Car, selon lui, avec 158 questions qui sont restées sans réponses sur les 568 posées depuis le 28 mars, alors que les ministres sont censés circuler les réponses des questions qui n’ont pu être abordées au Parlement faute de temps, « on viole la démocratie ».

Xavier-Luc Duval, leader de l’opposition, s’insurge contre la qualité des réponses : « Le public a vu comment le gouvernement esquive les questions et répond des fois à côté de la vérité. Il y a de réels problèmes démocratiques. » Point positif : la cohésion entre les formations de l’opposition. « Les partis ont plus ou moins adopté la même ligne d’action. Il y a eu très peu de divergences », analyse Xavier-Luc Duval.

Ravi Rutnah est toutefois d’avis que le bilan du gouvernement au Parlement est particulièrement positif. Il admet néanmoins que des amendements aux Standing Orders permettraient de rehausser la qualité des travaux parlementaires.

 

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