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Rapport de la commission contre la drogue - Trente-cinq recommandations : «impossibles à appliquer»

Sewraz Corceal sur le plateau d’Au Cœur de l’Info.

Sewraz Corceal, du National Drug Secretariat, indique que 35 recommandations du rapport Lam Shang Leen ne peuvent pas être appliquées. Il cite par exemple l’interdiction des cartes à gratter pour recharger les abonnements téléphoniques prépayés, et des leçons particulières.

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La lutte contre la drogue, et notamment la mise en œuvre des recommandations du rapport Lam Shang Leen, ont été abordées dans l’émission « Au Cœur de l’info », hier, sur Radio Plus et TéléPlus. La journaliste Jane Lutchmaya a accueilli sur son plateau Sam Lauthan, ancien assesseur de la commission Lam Shang Leen, et Sewraz Corceal (photo) du National Drug Secretariat. Lynley Lachicoree ancien employé de centres de réhabilitation, est intervenu dans une interview préenregistrée. Danny Philippe, coordinateur de prévention et de plaidoyer au sein de l’entreprise sociale à but non lucratif DRIP (Développement Rassemblement Information et Prevention), est intervenu par téléphone. 

Sam Lauthan souhaite que toutes les recommandations du rapport soient mises en oeuvre. Ce à quoi Sewraz Corceal explique que cela prend du temps car elles concernent 27 ministères et agences gouvernementales. « Aujourd’hui, 85 % des recommandations ont été étudiées. 35 mesures ne peuvent pas être appliquées selon les institutions concernées. Par exemple, le rapport préconise que soient bannies les cartes à gratter pour recharger les abonnements téléphoniques prépayés, ainsi que les leçons particulières. Dans le cas de ces dernières, le but est de garder les élèves en classe. Mais les organisations concernées disent que ce n’est pas possible », indique Sewraz Corceal. 

Il souligne que le Drug Users Administration Panel sera prochainement opérationnel. Son objectif est de traiter les usagers de drogue comme des patients, car selon le membre du National Drug Secretariat, la répression ne fonctionne pas avec eux. Le panel va orienter les usagers vers des traitements adéquats selon leurs profils, puis les suivre afin d’éviter les rechutes. 

Cependant, pour Sam Lauthan, le système de traitement à la méthadone doit être revu. Lynley Lachicorée de renchérir que des usagers continuent de se droguer malgré un traitement à la méthadone. L’ancien professionnel affirme que la réhabilitation ne suffit pas, plaidant en faveur de la réinsertion. 

« Comment se fait-il qu’un patient sous méthadone continue de prendre de la drogue ? Comment expliquer qu’il ressente toujours le besoin de se droguer ? Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ? La situation est complexe », dit-il. Lynley Lachicorée confirme que le taux de rechute est important par manque de suivi.

L’environnement social est un facteur à ne pas négliger lors de la réhabilitation, fait ressortir Danny Philippe. 

« La sensibilisation limite le risque. Les centre de réhabilitation doivent avoir plus de moyens notamment parce qu’avec le panel, ils auront plus de patients. Nous avons aussi des usagers de plus en plus jeunes qui entrent dans des programmes qui ne sont pas adaptés. On ne dit pas que les centres ne travaillent pas bien, mais ils font avec leurs moyens », déclare le travailleur social.

 

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