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Relations Lutchmeenaraidoo-Bhadain: vers l’apaisement ?

L’un parle de « responsabilité collective » lui interdisant de critiquer un collègue ministre. L’autre dit avoir « beaucoup d’amour » et « pas d’amertume ». Des signes laissant penser à un apaisement dans les relations entre Vishnu Lutchmeenaraidoo et Roshi Bhadain. Après plusieurs semaines d’un bras de fer à distance, la situation semble se décanter entre Vishnu Lutchmeenaraidoo et Roshi Bhadain. Le Premier ministre en personne, selon nos renseignements, aurait plaidé pour une accalmie dans les relations entre ses deux ministres. Une requête qui, semble-t-il, aurait été entendue, si l’on prête une oreille attentive aux dernières déclarations des deux principaux concernés. Vishnu Lutchmeenaraidoo tenait un séminaire à Flic-en-Flac samedi, en compagnie de ses principaux collaborateurs du ministère des Affaires étrangères. Pressé de questions par les journalistes, il s’est montré très philosophe. « J’ai beaucoup d’amour en moi », devait-il expliquer. Et d’ajouter : « On ne peut avoir d’amertume si on a de l’amour en soi. » Et de faire valoir que cet amour est basé sur la compassion et le pardon. « Je ne juge pas, je ne critique pas », devait-il ajouter, avant de préciser qu’il est « calme, serein et détendu ». Vendredi, Roshi Bhadain, à sa sortie du Conseil des ministres, s’était également exprimé sur ses relations avec Vishnu Lutchmeenaraidoo. « Quand vous êtes ministre, vous devez faire preuve de responsabilité collective », devait déclarer le ministre de la Bonne gouvernance à la presse, avant d’ajouter que, « par déférence envers le Premier ministre et mes collègues ministres, je ne vais pas critiquer un autre collègue du Cabinet ».

Les cas Dayal et Lutchmeenaraidoo

Au sein du Cabinet d’ailleurs, l’on évoque volontiers une « accalmie » dans les relations entre les deux ministres. L’on plaide aussi pour une plus grande retenue à l’avenir, en cas de désaccord. On déplore certains « malentendus » dans le cas Lutchmeenaraidoo, principalement le fait que le Premier ministre ait demandé au commissaire de police de rechercher l’aval du DPP pour procéder à l’arrestation de l’actuel ministre des Affaires étrangères. « Les cas Dayal et Lutchmeenaraidoo sont différents. D’abord, il y a l’existence d’une bande-sonore dans l’un. Mais le plus important, c’est que Vishnu Lutchmeenaraidoo a mis en cause l’Icac elle-même dans son affidavit. Il a accusé l’organisme de faire partie d’un complot contre sa personne. Et voilà que l’Icac recommande son arrestation… Le Premier ministre, dans sa sagesse, a simplement demandé qu’une third party, c’est-à-dire le Directeur des poursuites publiques, tranche. De toute façon, le DPP a le dernier mot dans tout cas de poursuite. Ce n’est nullement de l’ingérence, comme l’a soutenu le MMM samedi », nous a déclaré un ministre. Le Premier ministre avait lui-même expliqué que le cas Dayal « est un clear case », d’autant qu’il considérait la bande-sonore « comme une preuve ». Or, dans le cas Lutchmeenaraidoo, a-t-il souligné, « il y a une implication légale » et il « faut attendre la conclusion de l’enquête » pour voir si un délit a été commis.
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