Rs 1 M dans le coffre d’une voiture - Le couple Acoheea : «Ce n’est pas l’argent de la drogue»

Un million en liquide. C’est la somme qui a été retrouvée dans le coffre de la voiture de deux habitants de Vallée-des-Prêtres. Nagib Khan Acoheea, âgé de 38 ans, et son épouse, Zaheera Adia, âgée de 32 ans, sont soupçonnés d’être mêlés à un trafic de drogue.

Une perquisition, menée à leur domicile par l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu), le 23 mai, aux alentours de 8 h 30, a permis de découvrir cet argent et a conduit à l’arrestation du couple. Les deux suspects ont comparu devant le tribunal pour répondre d’une accusation provisoire de blanchiment. La police n’a cependant pas objecté à leur remise en liberté conditionnelle.

Les suspects nient avec force leur implication dans le trafic de drogue, avançant comme argument que cette somme allait leur servir pour un voyage outremer. Ce qui n’a pas empêché la poursuite de l’enquête.

Mais le couple se dit prêt à apporter la preuve que l’argent n’est nullement lié à un quelconque trafic. « Oui, j’ai commis la faute de n’avoir pas déclaré cet argent à la Mauritius Revenue Authority. Me sa kass la, mo finn vann mo la boutik Rs 1,8 milyon e enn parti mo ti rant dan biznes kourtye loto », explique Nagib Khan Acoheea.

Il donne aussi des explications sur l’usage qu’il devait faire de cet argent : « Dayer, mo ti pe sanz sa kass la an deviz pou parti ek tou mo fami. Mais ce n’est pas de l’argent qui provient du trafic de drogue, ni de la contrebande ».

Le suspect explique que l’Adsu a fouillé sa maison de fond en comble sans rien trouver de compromettant. « Les officiers de l’Adsu m’ont informé qu’ils étaient venus pour trouver de la drogue chez moi. Mais j’ai toujours eu la conscience tranquille. E monn mem inform zot ki mo gard Rs 1 milyon dan mo kof parski mo kone pa larzan sal sa ».

Nagib Khan Acoheea déplore que des personnes de son quartier disent déjà du mal de lui et de son épouse. Et cela, avant même que la justice ne se soit prononcée sur leur cas. « Ce qui est  aussi pénible, c’est le regard des gens sur nous. Je leur demande de ne pas juger, car la vérité finira par triompher. »