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Sangeeta Mattadul, égarée à Plaine Champagne, retrouvée saine et sauve «Monn bwar laserin ek manz goyav», confie-t-elle 

Sangeeta Matabadul retrouvée sain et sauf vendredi. Elle a eu des egratignures aux pieds.

Tout est bien qui finit bien pour Sangeeta Mattabadul, 56 ans. Partie cueillir des goyaves de Chine en compagnie de son fils à Plaine Champagne le 11 avril dernier, la quinquagénaire s’est égarée dans la forêt.  Après avoir passé 18 heures seule, dans les bois, elle a été secourue par diverses unités de la police. Elle est saine et sauve. 

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C’est à son domicile, à Vacoas, que nous avons rencontré Sangeeta Mattabadul. Visiblement très heureuse d’être de retour parmi les siens, elle revient sur son expérience qu’elle n’aurait jamais imaginé vivre un jour. Notre interlocutrice explique qu’elle a l’habitude de se rendre à Plaine Champagne pour la cueillette de goyaves de Chine. Elle a profité du jour férié du jeudi 11 avril pour y aller avec son fils. Ce dernier, confie-t-elle, était d’abord réticent, mais face à son insistance, il a accepté de l’accompagner.  Le jeune homme relate : « Je ne voulais pas sortir, car je travaille le soir, mais ma mère s’était déjà préparée et a insisté. Nous sommes alors partis ».

Il a pris sa fourgonnette pour se rendre sur place où ils ont trouvé un coin tranquille. « J’ai choisi un emplacement où il n’y avait pas beaucoup de gens juste pour avoir plus de goyaves », nous dit son fils. Sa mère et lui se sont ensuite aventurés dans l’immense végétation pour la cueillette, un seau à la main chacun. Il devait être alors 12 h 30. Progressivement, ils ont avancé à travers la forêt dense, peuplée de grands arbres, mais  à un moment donné, ils se sont perdus de vue, concentrés chacun sur la cueillette. « Enn koute mo tann mo garson dir mwa ki so savat inn kasser, linn bizin all enn koute kot van », relate Sangeeta qui a poursuivi son chemin. Puis, tout à coup, elle a trébuché. « Mo fine glise mone tombe, monn grif mo lame, lipie », poursuit-elle. 

Après s’être remise sur pied, la quinquagénaire a appelé son fils, mais en vain. « Mo pe krier selman pa pe tann mwa », explique Sangeeta Mattabadul. Cette dernière a continué à travers un sentier pensant qu’elle se rapprochait de la sortie, mais en fait, sans savoir, elle s’enfonçait davantage dans les bois. Entretemps, le temps s’est assombri. « Ti ena la brum, mo pe rod mo simin, mon truv mwa arriv kot enn la rivier. Mo pa konne kot mo ete, lerla mone realize mone perdi. Mo tann pe krier mo nom, me kan mo repon, zot pa tann mwa », nous dit-elle.

De son côté, son fils est revenu sur ses pas pour la rejoindre. « Je l’ai appelé plusieurs fois, mais elle ne m’a pas répondu. Je pensais alors qu’elle continuait la cueillette. En général, elle cueille des goyaves durant une heure et il ne lui est jamais rien arrivé », nous explique-t-il. Cependant, après quelques heures sans la voir revenir, il s’est inquiété. « J’ai informé ma sœur que notre mère n’était pas encore ressortie. La clé de la fourgonnette était avec ma maman et je devais effectuer une course. J’ai dit à ma sœur d’apporter les doubles de mes clés. Elle avait aussi laissé son portable dans la fourgonnette. Lorsque ma sœur est arrivée sur place, nous avons recherché notre mère sans succès. De plus, il me fallait partir. La police a été alertée », ajoute-t-il. 

La police de Chemin-Grenier, les sapeurs-pompiers, le GIPM et d’autres unités de la police sont venus sur place pour entamer les recherches qui se sont poursuivies jusqu’à tard. De surcroit, des proches de Sangeeta Mattabadul et des guides se sont portés volontaires pour donner un coup de main, tandis que le fils a été entendu par la police. « Je voyais l’hélicoptère de la police qui survolait la forêt, je leur faisais signe, mais comme il faisait sombre, ils ne me voyaient pas. Je n’avais rien avec moi. Ma chemise était déchirée. Je me suis adossée à un arbre en attendant les secours. Je n’ai pas paniqué », confie la quinquagénaire qui ajoute qu’elle a pensé à ses enfants.

Au cours de la soirée, elle a été prise de sommeil. « J’ai fermé les yeux un moment », poursuit Sangeeta qui avait soif. « Monn pran laserin lor enn feuille, mone bwar ek mone manz goyav », nous dit-elle. Le jour s’approchait et les recherches ont repris aux petites heures du lendemain matin. « J’ai vu l’hélicoptère de la police qui effectuait des rondes, je leur ai fait signe et cette fois-ci, les policiers m’ont aperçue », nous dit-elle avec un large sourire. Le lieu où elle se trouvait étant difficile d’accès, elle a dû être hélitreuillée, puis être dirigée vers l’hôpital Jawaharlal Nehru, Rose-Belle.

« Nous avions effectué des recherches jusqu’aux petites heures vendredi. Finalement, nous avons reçu la nouvelle qu’elle a été retrouvée saine et sauve. Nous avons suivi les policiers jusqu’à l’hôpital », dit son fils qui pousse un soupir de soulagement. « Nous remercions la police, les volontaires et les proches pour leur aide », nous dit la quinquagénaire sous l’œil bienveillant de sa famille.
 

 

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