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Scène de violence à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo : une rixe sanglante à Vallée-Pitot se poursuit au Casualty Ward

Zainab Aktarsaib a été battue par quatre hommes. Son état de santé est jugé sérieux.
  • Une histoire de parking à l’origine de l’agression
  • Aucune arrestation effectuée à samedi

Le Casualty Ward de l’hôpital Dr A.G. Jeetoo a été le théâtre d’une agitation des plus surprenantes, jeudi soir. Des individus armés de couteaux et de gourdins y ont fait irruption à moto et s’en sont pris à un groupe de personnes. La scène, qui a été filmée, a fait le tour des réseaux sociaux. Il s’avère que cette bande armée avait agressé une jeune femme plus tôt dans la soirée et voulait une nouvelle fois s’en prendre à cette dernière, qui avait été hospitalisée.

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Cette agression a pour toile de fond une affaire de parking. Le jeudi 4 avril, peu après 19 heures, alors que Zainab Aktarsaib et son époux Zafar rentraient en voiture chez eux à la rue Sauzier, Vallée-Pitot, ils ont remarqué deux motocyclettes garées devant leur entrée. Le couple a alors demandé à plusieurs voisins si les motos leur appartenaient. Ces derniers lui ont répondu par la négative. Pensant qu’il s’agissait de motos volées, l’époux s’est rendu au poste de police de la localité pour signaler que des motos avaient été abandonnées devant sa maison.

Entre-temps, Zainab Aktarsaib s’est retrouvée seule dans la rue. Elle attendait que son époux revienne avec la police. C’est alors, relate-t-elle, qu’une habitante du voisinage s’est approchée. Elle était accompagnée de quatre hommes. Si, initialement, la femme avait déclaré que les motos n’étaient pas à eux, elle devait cette fois affirmer que les deux-roues qui gênaient le passage leur appartenaient. Le ton est monté et les choses ont rapidement dégénéré. Zainab Aktarsaib a reçu des coups. Elle a été projetée au sol et ses agresseurs ont continué à s’acharner sur elle. Des membres du public attiré par le vacarme ont tenté d’intervenir, en vain. 

Quelques instants plus tard, la police est arrivée. Les policiers relatent dans leur rapport sur l’incident qu’ils ont trouvé la jeune femme en détresse au milieu de la rue. Ils ont transporté Zainab Aktarsaib et son époux au poste de police pour enregistrer sa déposition.

Cependant, alors qu’elle était sur place, la trentenaire a fait un malaise. Elle a dû être transportée d’urgence à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo. La victime y a été admise, son état de santé étant jugé sérieux. 

Les proches de Zainab Aktarsaib, informés de ce qui s’était passé, se sont rendu à l’hôpital. Toutefois, les agresseurs de Zainab Aktarsaib n’en avaient pas fini avec cette affaire. Ayant eu vent que la jeune femme avait été conduite à l’hôpital, ils s’y sont présentés, armés de couteaux et de gourdins. Il était 23 h 30.

Selon des témoins, des hommes sur trois motocyclettes ont carrément fait irruption dans le Casualty Ward et ont pris à partie les proches de Zainab Aktarsaib, sous l’œil impuissant de deux policiers postés à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo. 

Reshad, le père de Zainab Aktarsaib, déplore cet incident et souligne « l’action de la police ». « Kouma kapav kat zom finn bat mo tifi e zot vinn dan lopital pou rod li e so fami, e ki ziskaler lapolis pa ankor azir. Bann vwazin mo tifi sa, kan li sort lopital, ki pou arive ? » a-t-il déclaré.

Une enquête est en cours, mais le traumatisme persiste pour Zainab Aktarsaib et son époux, qui craignent pour leur sécurité et celle de leurs enfants. À tel point que Zafar n’ose pas rentrer chez lui. À samedi, les agresseurs de la jeune mère n’avaient pas encore été arrêtés.

 

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