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Selon Rama Valayden : Me Trilochun souhaite une enquête sur ses honoraires

Rebondissement dans l’affaire des honoraires du conseiller légal de l’Icta. Me Kailash Trilochun souhaite une commission d’enquête sur la question. Le paiement des fees à l’avocat ont été effectuées en trois tranches dont deux après le 26 mai dernier.

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Me Kailash Trilochun souhaite que toute la lumière soit faite sur ses honoraires de Rs 19 millions qu’il a perçus de l’Information & Communication Technologies Authority (Icta) pour défendre l’organisme régulateur du secteur de nouvelles technologies et des télécommunications dans un procès que lui intente la compagnie Emtel.

C’est Me Rama Valayden avocat du conseiller légal de l’Icta qui affirme que ce dernier est venu soutenir cette demande que lui-même avait faite, il y a deux semaines.  « Mon client aussi a envie qu’une commission d’enquête soit instituée pour éclaircir de nombreux points qui sont encore dans l’ombre aujourd’hui. Il souhaite que toute la lumière soit faite», affirme Rama Valayden. Quelques-uns de ces points pourraient être d’un embarras pour certains membres du gouvernement, confie-t-il.

Kailash Trilochun qui devait rentrer au pays ce mardi, a reporté son retour. Il est prévu qu’il revienne au pays au début de la semaine prochaine. « Un imprévu personnel et la l’indisponibilité d’un vol » sont les  raisons avancées pour ce report du retour au pays de l’homme de loi. Selon des informations ce serait le lundi 5 septembre par un vol d’Emirates que Me Trilochun regagnera Maurice.

Il sera alors entendu par la police dans le cadre de l’agression au cutter en mai dernier de Bhanoodutt Beeharee, le président du conseil d’administration de l’Icta. Me Kailash Trilochun se trouve en ce moment en Afrique du Sud en compagnie de son épouse et de ses deux enfants.

Sur instruction de son client Rama Valayden a fait parvenir une correspondance à l’assistant commissaire de police Devanand Reekoye, responsable du CCID dans la journée de lundi. Il y évoque un problème de santé d’un membre de la famille de Me Trilochun pour expliquer l’absence de ce dernier du pays.

De Rs 12 millions à Rs 19 millions

Par ailleurs, il nous revient qu’initialement Kailash Trilochun avait réclamé des honoraires de Rs 12 millions reparties en trois tranches de Rs 4 millions. L’Icta avait rejeté cette proposition. Le 21 mars, Kailash Trilochun est informé que le conseil d’administration a décidé « à l’unanimité » que « les services de Mr S K Trilochun comme conseiller légal sur une base contractuelle ne sont plus requis». Un autre avocat est approché pour faire ce travail. Celui-ci réclame 400 US$ de l’heure. Cette somme est une nouvelle fois jugée trop élevée.

Le 13 avril, Pardhomun Boodhram, secrétaire du board, informe les membres du conseil d’administration que « à la lumière des développements à ce sujet, j’ai reçu l’ordre de vous informer de ne pas prendre en considération les instructions transmises le 21 mars ». Me Trilochun retourne donc par la grande porte. Car, entre le 21 mars et le 13 avril, il y a eu une réunion à un très haut niveau du gouvernement. Y assistent au moins deux « Senior ministers » et un haut cadre de l’Icta. La décision aurait été alors prise d’aligner les honoraires de Kailash Trilochun sur les 400 US$ de l’heure.
Dans son communiqué du 16 août, ce dernier confirme qu’il y a eu un « high level meeting, trois semaines après ma révocation » où il a été décidé que « je sois réembauché comme conseiller légal de l’Icta ». 

Au final, c’est 19 198 436, soit Rs 19,2 millions que touchera Kailash Trilochun. Selon nos informations la première tranche était de Rs 1,5 million. Elle a été payée en avril. La seconde qui s’élevait à Rs 5,5 millions a été honorée en juin et le solde, soit Rs 12,1 millions en juillet.


Agression sur du président de l’ICTA : Steeven St-Pierre reste en détention

Le suspect Steeven St-Pierre a comparu en cour correctionnelle de Port Louis lundi. Le magistrat Vignesh Ellayah l’a informé des trois objections de la police à sa demande de remise en liberté sous caution à savoir le risque qu’il n’influence des témoins potentiels , ou qu’il détruise des preuves, mais aussi parce que  le délit aurait été commis alors qu’il était en liberté conditionelle. Dans une déclaration à la cour, Steven St Pierre a soutenu ne pas comprendre pourquoi il reste en détention. « Lapolis ti apel mwa samdi la person kinn fer alegasion kont mwa pas identifie mwa. Mo pa kone kifer lapolis pe kontinie gard mwa », a-t-il déclaré. Le magistrat lui a suggéré d’en informer son avocat. Une charge provisoire de complot a été retenue contre lui. L’affaire a été fixée
au 5 septembre.

 

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