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Tavish voulait discuter avec la grand-mère: un amour qui finit par le meurtre

Tavish A., un ado a priori sans histoire, se retrouve aujourd’hui avec deux meurtres sur les bras. Il tue d’abord Reshma Rughoobin, s’acharne sur le petit Yovi avant de s’en prendre à celle qu’il dit aimer, lui sectionnant la carotide. Dans son récit à la police, après sa tentative de suicide, il explique que c’est quand la grand-mère de son amoureuse l’a agressé que tout a basculé. Tavish A., âgé de 17 ans, est éperdument amoureux de Yeshna Rughoobin qui, elle, a 13 ans. Si les proches des deux ados disent ne pas être au courant de cette relation amoureuse, le suspect, lui, maintient que Yeshna était sa petite amie. Dans sa déposition à la police sur son lit d’hôpital vendredi soir, il a expliqué aux enquêteurs qu’il s’était rendu chez les Rughoobin pour discuter avec Reshma, 54 ans, la grand-mère paternelle (Dadi) de l’adolescente. La grand-mère, semble-t-il, ne voyait pas d’un bon œil le fait que sa petite-fille entretienne une relation amoureuse avec le jeune homme. « So Dadi pa ti dakor ki mo kontan Yeshna », dit le suspect. Selon Tavish, une dispute a éclaté et il a agressé la grand-mère. Reshma Rughoobin se serait ensuite rendue dans la cuisine et s’est saisie d’un couteau. Elle l’aurait blessé à la jambe. C’est alors qu’il s’est vengé. Il a sorti un canif et un cutter qui étaient en sa possession et s’est acharné sur elle. La dame n’a pas survécu. Ensuite, le suspect se met à nettoyer la scène de crime. Entre-temps, le petit  Yovi Rughoobin, 12 ans, rentre du collège. Il voit cette scène d’horreur et se rue à l’extérieur pour chercher de l’aide. Mais il est vite rattrapé par Tavish, qui lui inflige plusieurs coups avec une arme blanche. Il s’écroule sous les yeux de Yeshna. Elle tente de se sauver, mais elle n’aura pas plus de chance que son frère. Tavish lui assène sept coups avec son arme tranchante et lui sectionne la carotide. Elle s’effondre dans la cour. Tavish tente alors de quitter la maison, mais il est repéré par un voisin, ses armes à la main. « Monn zet kuter ek kanif la laba mem », explique-t-il aux enquêteurs. Le témoin, entre-temps, est allé chercher de l’aide. Mais à son retour, Tavish a disparu. Les habitants découvrent Yovi Rughoobin dans un sale état. Ils le transportent à l’hôpital. Informée, la police de la localité s’est pointée sur les lieux. Les policiers découvriront deux cadavres. Ignorant, à ce moment précis, que Tavish est toujours dans la maison. Ce sont les membres du Scene of Crime Office (Soco) et le Dr Sudesh Kumar Gungadin, médecin légiste en chef, qui le retrouveront bien mal-en-point. Il porte des blessures profondes au niveau de la gorge et à l’abdomen. Ce qui s’apparente à une tentative de suicide. Les hommes du chef inspecter Seedheeyen, de la Criminal Investigation Division (CID) de Flacq, l’évacuent d’urgence à l’hôpital. Le suspect a subi une intervention chirurgicale et son état de santé est jugé préoccupant. L’enquête est menée par l’ASP Gérard, sous la supervision de l’ACP Jangi.
 

Proches et voisins en colère

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/div> [row custom_class=""][/row] La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre dans la localité. Des badauds se sont massés aux abords de la maison. « Kot li ete. Nou ki pou rod li la », laissent entendre certains. Puis, c’est l’agitation. La police demande aux habitants de faire de la place pour qu’un van de la CID de Flacq puisse circuler. Ayant compris que c’était le suspect que l’on évacuait, certains badauds s’en sont pris à la police. Ils voulaient empêcher que le suspect soit transporté à l’hôpital, alors que les victimes étaient toujours à l’intérieur. Si les policiers ont pu les calmer, certains ont ensuite décidé de se rendre à l’hôpital de Flacq pour retrouver le suspect. La Special Support Unit (SSU), appelée en renfort, a eu fort à faire pour calmer leurs ardeurs. Vers 21 heures, la foule s’est dispersée. Peu après, le patron du Central Criminal Investigation Department (CCID), l’ACP Heman Jangi, et son équipe sont arrivés à l’hôpital.

Tavish transféré pour sa sécurité

Vendredi soir, des individus hostiles se sont rendus à l’hôpital de Flacq. Une équipe de la Special Support Unit a été sollicitée pour éviter tout dérapage. Samedi, en début d’après-midi, la police apprendra que des proches des victimes et des sympathisants préparaient un coup pour entrer de force aux soins intensifs de l’hôpital de Flacq afin de retrouver Tavish. Les hauts gradés de cette division, les surintendants Jhugoroo et Ramgoolam, ont décidé de transférer le suspect vers un autre hôpital. Vers 13 h 30, il a été évacué d’urgence par le Samu, escorté par un véhicule de la police anti-émeute.

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