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Travail : privé d’un mois de salaire après avoir quitté son emploi

Franco, 40 ans, habitant de Forest-Side, ne revient pas de ce qui lui arrive. Il s’est confié à Xplik ou K. Pâtissier (chef de partie, NdlR) dans un restaurant fréquenté par les touristes dans la région de Rivière-Noire, il a soumis sa démission par découragement. « Il n’y avait aucune reconnaissance du travail accompli par les anciens », clame-t-il. Le 27 février dernier, il a fait part à la direction de sa décision de partir. Cependant, il aurait donné un mois de préavis comme exigé par la loi.

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Sauf que la direction, après avoir hésité un instant, devait accepter sa lettre de démission. « On m’a fait signer une lettre de quittance en me proposant une somme de Rs 15 494, comme final settlement of the termination of employment. En somme, on m’a demandé de cesser le travail sur le champ, et non après un mois, comme je le proposais. »

Franco conteste cette décision de la direction qui l’a privé d’un mois de salaire. « Comme c’est la direction qui m’a demandé d’arrêter immédiatement de travailler, j’estime avoir été renvoyé par l’établissement. Donc, selon moi, on aurait dû m’indemniser comme il se doit et m’inscrire au Workfare Programme. » Mécontent, le Curepipien a saisi le bureau du Travail de la localité.

Un malheur ne venant jamais seul, voilà maintenant que les préposés au bureau du Travail lui affirment qu’il n’est pas éligible à ce programme qui lui aurait promis de toucher 90% de son salaire les trois premiers mois, puis 60 % les trois mois suivants, et enfin 30 % les trois derniers mois.

Contacté par Xplik ou K pour des précisions, le fonctionnaire qui s’occupe du dossier de Franco au bureau du Travail, nous explique que l’employé ne peut être inscrit au Workfare Programme parce qu’il a soumis sa démission, donc mis fin volontairement à son contrat de travail. « Le principe qui guide ce programme, c’est la réinsertion professionnelle des personnes qui ont perdu leur emploi (après licenciement). Ce qui n’est pas le cas de Franco qui de plus a signé une lettre de quittance: comment voulez-vous que nous insistions auprès de son ex-employeur, quand il a signé que ce dernier ne lui devait plus rien ? »

Les récriminations ultérieures de Franco, père de trois enfants (19, 16 et 15 ans), qui soutient qu’on l’a forcé à partir sur-le-champ, n’y feront rien. Il ne pourra réclamer aucune autre compensation.

«Pa siyn brit»

Dernier conseil du bureau du Travail à l’antenne d’Xplik ou K : « Pa siyn brit tou papie ». Salariés, en cas de désaccord ou conflit avec votre employeur, ne vos empressez pas de signer le document qu’il vous présentera si vous n’en comprenez pas le contenu. En cas de doute, rien ne coûte de réclamer conseil auprès du bureau du Travail le plus proche de votre domicile.

 

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