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Tribunal de Port-Louis : accusé d’agression, Sharris Nath Sumpath est disculpé

Sharris Nath Sumpath, propriétaire d’une boîte de nuit, est derrière les barreaux pour un délit de drogue.

Sharris Nath Sumpath, propriétaire d’une boîte de nuit, était accusé d’avoir tabassé un ingénieur. Il a été acquitté devant le tribunal de Port-Louis. La magistrate Marie Valentine Mayer a statué que le témoignage du déclarant était incohérent et contradictoire. Ce qui soulève des doutes sur la véracité de sa plainte. 

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Le tribunal de Port-Louis a noté des contradictions dans les dépositions et le témoignage de l’ingénieur accusant Sharris Nath Sumpath de l’avoir tabassé. Raison pour laquelle il a décidé d’acquitter l’habitant de Curepipe de 44 ans le 3 mars 2022. Poursuivi pour coups et blessures, l’homme, qui possède une boîte de nuit, avait plaidé non coupable de ce délit présumé qui aurait été commis le 27 novembre 2014. 

Dans son témoignage en cour, l’ingénieur a affirmé avoir reçu un appel de Sharris Nath Sumpath le jour en question qui lui aurait demandé de le rencontrer près du bâtiment de la New Court House, à Port-Louis. L’ingénieur se serait rendu au point de rendez-vous et il aurait vu le quadragénaire dans une voiture. Le propriétaire de boîte de nuit était, selon ses dires, assis sur le siège passager, tandis qu’il y avait un autre homme au volant. 

L’ingénieur a avancé avoir été tiré de force dans le véhicule par le conducteur. Sharris Nath Sumpath l’aurait ensuite menacé de le tuer s’il ne lui remboursait pas la somme de Rs 21 000. D’après le déclarant, le conducteur a garé la voiture à un autre endroit. C’est là que le propriétaire de boîte de nuit lui aurait asséné des coups de poing au visage avant de lui prendre son téléphone portable de force. 

Inconsistances dans la plainte 

Durant son contre-interrogatoire, l’ingénieur a été confronté à plusieurs inconsistances relevées en comparant ses dépositions à la police et son témoignage en cour. L’une d’elles porte sur la description du véhicule et du chauffeur ou encore sur les circonstances dans lesquelles il a été amené à monter à bord. 

De plus, alors qu’il se faisait contre-interroger, le déclarant a admis qu’il ne s’est pas rendu au poste de police ou à l’hôpital le même jour car il était traumatisé. La police a enregistré la déposition de Sharris Nath Sumpath le 3 octobre 2018, soit près de quatre ans après l’incident présumé. Le propriétaire de boîte de nuit avait catégoriquement nié les accusations formulées contre lui. 

Dans son verdict, la magistrate Marie Valentine Mayer a fait ressortir qu’il y a des éléments qui jettent un doute sur la crédibilité du déclarant, notamment les contradictions notées dans ses dépositions ainsi que dans son témoignage en cour. Elle a aussi pris en considération le temps pris par l’ingénieur pour solliciter une assistance médicale et pour porter plainte au poste de police. 

Sans compter le fait que, selon ses dires, il aurait été kidnappé et il aurait fait l’objet de menaces de mort. La magistrate a statué que la poursuite n’a pas pu établir l’accusation de coups et blessures retenue contre Sharris Nath Sumpath. Elle l’a ainsi rayée.

De nouveau derrière les barreaux 

Déjà en liberté conditionnelle pour des délits de drogue, Sharris Nath Sumpath et sa compagne Emilie Kolandaveloochetty ont été de nouveau interpellés par la brigade antidrogue le 25 février 2022. C’était à la suite d’une perquisition menée à leur domicile à Curepipe. Du haschisch, du cannabis et de la méthamphétamine ont été trouvés. 

Ils sont poursuivis devant la Cour intermédiaire sous deux accusations formelles pour possession de haschich et de LSD en vue d’en revendre. Ils ont plaidé non coupable. Le procès sera appelé le 15 avril 2022. 

 

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