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Un accident qui vire à l’agression à Gros-Cailloux - L’épouse du conducteur blessé : «Monn per zot tir lavi mo mari»

Accident qui vire à l’agression à Gros-Cailloux Le motocycliste a heurté la voiture du couple, comme le montre cette image de vidéo-surveillance.

Un grand bang, des injures, des menaces et des coups qui fusent de partout. Vishal Ramgoolam, 36 ans, son épouse Varsha, 25 ans, et leurs enfants sont traumatisés.

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Le couple se rendait à une session de prières avec leurs enfants, jeudi, à Gros-Cailloux, quand un motocycliste a percuté de plein fouet la voiture dans laquelle ils se trouvaient. Bilan : plusieurs  motards qui accompagnaient ce jeune de Roche-Bois s’en sont pris au père de famille. « Monn per bann la touy mo mari », lâche la jeune épouse encore sous le choc.

Depuis ce triste événement, Vishal et son épouse craignent pour leur sécurité. Enfermés dans leur maison, ils n’osent plus mettre les pieds dehors. Seuls leur proches sont autorisés à les voir. Cependant, le couple a accepté de nous faire part de son traumatisme.

La voiture endommagée.

 Le 1er février, Vishal et les membres de sa famille avaient pris leur voiture pour se rendre à Gros-Cailloux. Arrivé en face du Mariamen Kovil, il dit avoir mis son clignotant pour signaler qu’il avait l’intention de tourner à droite et d’emprunter l’avenue Roussailles. Il ne s’attendait pas à ce qui allait suivre. « Le motocycliste pensait peut-être qu’il arriverait à doubler à temps. » Alors que le conducteur tournait sur sa droite, un motocycliste qui se dirigeait vers Bambous a heurté de plein fouet la portière avant de sa voiture et a été projeté sur le capot de la voiture.

Commence alors le cauchemar pour le couple et ses enfants, deux garçons et une fille. La bande de motards qui suivait s’est arrêtée. Les motocyclistes sont descendus de leurs engins pour venir voir Vishal au volant. « Monn per, mo madam pe krie. Ti ena au mwin enn sentenn motar », lâche le conducteur. Ils auraient commencé alors à le frapper. « Zot pe tape. Zot pe dir to pa tir flasher », se remémore Vishal. Pour l’épouse et les enfants, c’est la panique.

Un des habitants de la localité blessé alors qu’il tentait d’intervenir.

«  Zot dir zot pou touye e monn per tansyon banla touy mo misie », raconte, pour sa part, Varsha. Devant l’urgence de la situation et craignant pour leur sécurité, la mère a appelé à l’aide. « Monn krie sekour. Zot ti pe zoure ek zot ti ena gro ros dan zot lamin », poursuit-elle.

Au même moment, explique Vishal, un minibus s’est pointé. « Des gens sont descendus pour nous porter secours. D’autres habitants de la localité se sont également précipités », poursuit-il. Les gens ont été frappés à coups de casques. « Enn mo garson inn gagn enn kou », se désole-t-il.

 Les enfants ont pu être évacués de la voiture. La police de Petite-Rivière et diverses unités ont été mandées sur le lieu. « à leur arrivée, les motards se sont dispersés », nous dit Adarsh, un habitant de la région. Il a été blessé en tentant de secourir le couple et les enfants.

« Mo madam inn mank respirasyon apre sa. Inn bizin pran nou met dan van lapolis. Linn bizin met loksizen »,  ajoute Vishal. Bilan de cette agression, cinq blessés, dont deux frères, qui ont été hospitalisés. L’un d’eux est toujours à l’hôpital. Le jeune motocycliste impliqué dans cet accident est actuellement admis dans une clinique. La police a initié une enquête.
«  Bann zanfan inn tromatize. Nou santi nou enkor an danze. Nou per pou nou sekirite. Zot montre nou ledwa e dir zot pe get figir byen. Zot dir nou fer atensyon », ajoute l’automobiliste concerné.


Le chef inspecteur Mathur, de la Trafic Branch : « Il faut une autorisation pour tenir un rallye »

Le groupe de motards avait pris la route le 1er février.

À en croire les témoins de la scène à Gros-Cailloux, les motards, au nombre d’une centaine, effectuaient un rallye pour longer le littoral ouest. Pour le chef inspecteur Ashok Mathur, il faut obtenir au préalable le feu vert des autorités pour participer à ce genre d’activité. « Les participants doivent, avant tout, faire partie d’un club enregistré et loger une demande auprès de la police pour effectuer un tel rallye. Ils doivent également soumettre leur itinéraire aux autorités policières », précise-t-il.

 

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