Une croissance de 6,6 % pour Maurice en 2021, selon le FMI

Après une contraction d’environ 15 % l’an dernier, Maurice renouera avec la croissance en 2021. Selon les dernières estimations du Fonds monétaire international (FMI), l’économie croîtra de 6,6 % cette année. 

Un an après l’éclatement de la crise, les nuages commencent à se dissiper. Dans son dernier World Economic Outlook rendu public le mardi 6 avril 2021, le Fonds monétaire international (FMI) dit s’attendre à une reprise beaucoup plus vite que selon ses précédentes estimations. Il y a deux raisons majeures à cela : les campagnes de vaccination qui se font ces jours-ci à travers le monde et la volonté des États de soutenir à fond leurs économies. 

Ainsi, la croissance mondiale est estimée à 6 % en 2021 après une contraction de 3,3 % en 2020. Pour 2022, l’expansion du Produit intérieur brut (PIB) mondial sera autour de 4,4 % et à moyen terme, les techniciens du FMI projettent une croissance de 3,3 % en 2026. Dans le cas de Maurice, la croissance est calculée à 6,6 % en 2021, à 5,2 % en 2022 et à 3,3 % en 2026. 

À ce stade, on ne sait pas si les prévisions du FMI tiennent compte du facteur du reconfinement qui, selon le cabinet mauricien AXYS, devrait nous coûter jusqu’à 2 points de croissance si le pays reste fermé jusqu’à fin avril. L’Economic Development Board, qui a lui aussi fait ses calculs en cette période de reconfinement, prévoit que chaque semaine de fermeture coûtera à l’économie entre 0,5 % et 1 % de croissance en s’appuyant sur le fait que l’activité économique est maintenue à un certain niveau. 

Que pensent les économistes des prévisions du FMI ? « Avec le confinement qui a été étendu jusqu’au 30 avril, je crains fort que nous n’atteignions pas les 6 % de croissance. Le taux sera déterminé en fonction de la durée du confinement et de la consommation. Or, celle-ci est bien affectée », explique l’économiste Sanjay Matadeen. 

Quant à Manisha Dookhony, elle est d’avis qu’une croissance de l’ordre de 6 % demeure « positive ». « Cependant, ces données ne tiennent pas compte du second confinement. Il faudra également rattraper le manque à gagner de l’an dernier. Si la vaccination est en bonne voie, nous n’avons toutefois pas tous les vaccins. Il y a aussi l’attente au niveau de la réouverture des frontières, sans compter que la situation sur nos principaux marchés, notamment la France, reste inquiétante. Ce sont autant de facteurs à prendre en considération », conclut notre interlocutrice.

Les prévisions pour Maurice 

Comparaison avec d’autres pays