Une mauricienne condamnée en Grande-Bretagne : elle détourne Rs 7,7 millions au préjudice d’une retraitée

Naznee Chattun, une Mauricienne de 55 ans établie à Hounslow, a été jugée coupable d’abus de confiance, après un procès qui a duré trois ans. Elle répondait de trois chefs d’accusation d’abus de confiance et de vol. Le lundi 16 janvier, elle a été condamnée à vingt-huit mois de prison.

Elle aurait encaissé 71 chèques appartenant à Eileen Layton, une retraitée de 95 ans, et dont le montant total s’élève à £ 175 000, soit environ Rs 7,7 millions. Elle a fait la une de la presse britannique : « A carer has been jailed for stealing £ 171 000 from a 95-year-old woman. »

C’est en février 2012 que les services sociaux de Middlesex ont ouvert une enquête, après que la retraitée a été conduite par la Mauricienne à l’hôpital West Middlesex. Les services sociaux se sont rendus chez la nonagénaire et l’ont trouvée dans un état négligé. Elle vivait dans des conditions non réglementaires et pas hygiéniques. Sa maison était dépourvue de chauffage.

Procuration de son employeur

La Mauricienne avait une procuration de son employeur. Ce qui lui donnait accès au compte bancaire de la nonagénaire et lui permettait d’encaisser les allocations payées par le Hounslow Council. Elle aurait détourné l’argent de la retraitée.

Le cas a été référé à la police qui a mis la main sur la suspecte. Cette dernière n’a pas nié les faits qui lui sont reprochés. Elle a expliqué qu’elle avait donné £ 8 000 à ses enfants, tandis que la police a pu récupéré £ 130 000 de son compte bancaire. Elle a été traduite devant le tribunal d’Isleworth.

La Cour lui reproche d’avoir agi de mauvaise foi : « You acted in breach of the trust of your employers and the trust society has placed in you as a carer. You needed to take further steps to control her money and you got power of attorney over her financial  affairs, showing a level of persistence and considerable sophistication. »

La retraitée a témoigné par visioconférence, vu son âge et le fait qu’elle ne puisse pas se déplacer. Elle a dit qu’elle ne connaît pas beaucoup la Mauricienne et que cette dernière a pour habitude de passer la voir avant d’aller faire quelques achats.

Il semble que la Haute Cour de Londres se trouve devant un cas similaire. Cette fois, la plaignante est une retraitée mauricienne qui se retrouve sans le sou, après qu’elle a signé une procuration en faveur d’un groupe de Mauriciens. C’est un de ses proches qui a logé une plainte. Un Mauricien à la tête d’une association serait le commanditaire de cette magouille. Il aurait empoché une forte somme d’argent sur l’héritage de la plaignante.