Explik Ou Ka

À une réunion au ministère du Tourisme : la Federation of Hotels Taxi Associations fait un walk-out

La Federation of Hotels Taxi Associations dénonce le Memorandum of Understanding proposé par le ministère du Tourisme. Elle a quitté la réunion du comité technique où elle était invitée le mercredi 12 avril, à Port-Louis.

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Les chauffeurs de taxi regroupés au sein de la Federation of Hotels Taxi Associations (FHTA) font bloc. Ils expriment leur désaccord aux propositions qui leur ont été faites par les tour-opérateurs. « Dans le passé, des propositions similaires n’ont pas abouti, pour la simple raison qu’un MoU (Memorandum of Understanding) n’a pas force de loi », déclarent les dirigeants de la FHTA.

« Certains taximen avaient travaillé pour des tour-opérateurs. Jusqu’à ce jour, ils n’ont pas été rémunérés. Des agences de tour-opérateurs ont même fermé leurs portes. Comment garantir que les chauffeurs de taxi recevront leur dû ? », indique Ramjeetun Vedprakash, président par intérim de la FHTA, dans une déclaration exclusive à Xplik Ou K.

« Nous ne voulons pas d’un MoU qui peut être rompu à tout moment. Si les autorités avaient appliqué les décisions prises le 7 avril dernier, le problème des chauffeurs de taxi d’hôtels aurait été déjà résolu », argue notre interlocuteur.

Freiner les opérations illégales

Selon la FHTA : « Lors d’une rencontre avec le ministre du Tourisme, le 27 février dernier, Anil Gayan était favorable à l’idée de poster un représentant de la Tourism Authority dans chaque hôtel, pour vaincre la résistance de certains membres de l’AHRIM et des tour-opérateurs. »

La fédération insistait que les autorités mettent un frein aux opérations de taxis illégaux et tour-opérateurs qui font fi des règlements et échappent au contrôle de la National Transport Authority et de la police. « La Cour suprême a émis une injonction en faveur de l’Association of Inbound Operators (Mauritius). Toutefois, l’affaire ne peut être débattue à ce stade pour des questions de procédure », rappelle la FHTA. Entre temps, dans une correspondance datée du 6 avril, le ministère du Tourisme indique avoir mis sur pied un comité technique pour considérer les diverses propositions et établir un Memorandum of Understanding (MoU) entre tour-opérateurs et taximen.

La FHTA craint que le MoU donne plus de liberté d’action aux tour-opérateurs et aux hôtels qui « veulent contrôler l’industrie du tourisme ». La FHTA a réuni tous ses membres chauffeurs de taxi de l’Ouest, le mardi 18 avril à Flic-en-Flac. Des représentants des hôtels de la région étaient aussi présents. Les taximen ont assuré leur soutien à la FHTA et désapprouvent le MoU. « Sat bwar dile so enn sel fwa », ont-ils déclaré.


Propositions de la FHTA :

 

  • Création d’un comité national doté de pouvoir réglementaire.
  • Veiller strictement à l’application des règlements par toutes les parties.
  • Poster un représentant de la Tourism Authority dans chaque hôtel sur une période d’essai de 6 mois.
  • Que le ministère du Tourisme, la police, la National Transport Authority planchent ensemble pour discuter de l’injonction de la Cour suprême.
 

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