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Une trentaine d’employés de l’école de dentisterie licenciés

Le directeur a demandé aux employés licenciés d’aller se plaindre au ministère du Travail.
L’Indian Ocean Dental School and Hospital (IODSH), basée à Arsenal, a cessé ses opérations depuis mardi. Huit dentistes et 25 membres du personnel non-soignant ont été licenciés. L’annonce a été faite par son directeur, Anup Jowri, qui rend la Tertiary Education Commission (TEC) responsable de cet état de choses. «La TEC ne nous accorde plus le droit de recruter. Dans ces conditions, il était devenu difficile pour nous de continuer à fonctionner. À mon arri-vée ici, en 2013, déjà les choses n’allaient pas. J’ai pris la situation en main et ai essayé de satisfaire tous les critères imposés pour que cela marche. Malheureusement, les exigences sont devenues de plus en plus nombreuses, à un point où on n’en pouvait plus », a déclaré Anup Jowri lors d’un point de presse tenu, mardi. Selon lui, la ‘desk officer’ responsable du dossier IODSH à la TEC lui avait demandé, dès son installation, en octobre 2013, de fermer l’établissement. Ce que réfute Surendra Bissoondoyal, président du conseil d’administration de la TEC. « Nous n’avons rien à faire avec ce qui se passe actuellement au IODSH. Jamais nous ne lui avons demandé de fermer ses portes », avance Surendra Bissoondoyal. « Tout ce que nous avons demandé à cette institution, c’est qu’elle respecte les normes. Malheu-reusement, elle ne les respecte pas. » « Le directeur de cet établissement n’est pas quel-qu’un de sérieux. Depuis au moins trois mois, il est en train de jouer à cache-cache avec trois étudiants qui doivent terminer leurs cours. Après des rencontres avec la TEC, les étudiants et leurs parents et l’IODSH, le directeur a finalement promis de les envoyer terminer leurs cours en Inde, à l’université de Bhavnagar. Mais jamais cette université, qui est une institution réputée, ne nous a donné la garantie qu’elle allait accueillir les trois étudiants comme l’IODSH veut le faire croire. Rien ne prouve que les trois étudiants seront admis là-bas. Ils pourraient bien prendre l’avion pour l’Inde et n’être pris en charge par personne une fois sur place. Qui serait responsable s’ils se perdaient là-bas ? » a ajouté Surendra Bissoondoyal. Entre-temps, ce sont 25 membres du personnel non- soignant, toutes des mères de famille, de même que huit dentistes qui se retrouvent soudainement sur le pavé de par cette décision de l’IODSH. Pendant que le directeur parlait avec les membres de la presse, ces femmes et deux des dentistes ont manifesté leur mécon-tentement à l’extérieur. « C’est aujourd’hui que nous avons appris que l’école-hôpital cessait ses opérations sur le champ. Mais c’est inadmissible ! On nous limoge sans le moindre préavis ? Qu’allons-nous faire maintenant ? » s’est demandé Deepa, employée depuis un an. D’autres ont entre un an et dix ans de service. Et elles ne touchent que Rs 4 300 comme base de salaire. Pire, des dentistes n’auraient reçu qu’un demi mois de salaire mensuellement, soit Rs 8 500, depuis mars dernier, comme en témoigne la Dr Loobna Boodoo. Ces employées disent que le directeur n’a eu qu’une seule réponse pour eux quand il a été pressé de questions : « Allez vous plaindre au ministère du Travail. » Ils ont consigné une déposition au poste de police de Terre-Rouge.
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