Vieille ferraille : grogne chez les membres de l’association Scrap Metal Workers

Alors qu’expirent jeudi 30 juin les permis d’exportation de vieille ferraille, c’est la grogne parmi ceux qui ont opéré dans ce commerce depuis des années.

Imteaz Sobah, de l’association Scrap Metal Workers, dit ne pas comprendre comment le gouvernement puisse les canaliser vers un de leurs compétiteurs, qui est Samlo Koyenco Steel Co Ltd.

L’affaire a été portée devant la Cour suprême contre le ministère de l’Industrie et du commerce. Imteaz Sobah déplore que le gouvernement soit en train de mettre sur la touche les Scrap Metal Workers.

« Nous nous retrouvons dans la rue. C’est déplorable, car nous ne savons quoi faire de notre stock et de nos employés. Il y a eu tant de promesses, mais rien n’a été fait. Nous ne comprenons pas la décision permettant à Samlo d’acheter de la vieille ferraille alors qu’elle est exportatrice.

« Le ministère n’a pu nous expliquer. Nous sommes des concurrents et nous avons tous le droit de pratiquer un commerce. C’est une formule pour nous tuer », déclare Imteaz Sobah sur Radio Plus.

Du côté de Samlo Koyenco Steel Co Ltd, l’on affirme que la vieille ferraille sera achetée au prix pratiqué sur le marché international. Son directeur général Rajiv Gowressoo annonce aussi une baisse du prix des barres de fer : « La décision du gouvernement doit être respectée. Nous sommes les seuls à avoir une fonderie [usine de vieille ferraille] à l’île Maurice. Notre usine produit de la ferraille.

Avec une production plus importante, le produit fini coûtera moins cher et c’est le consommateur qui en bénéficiera. Nous avons déjà décidé de baisser le prix des barres de fer à partir de juillet », explique Rajiv Gowressoo à Radio Plus. Au niveau du ministère de l’Industrie et du commerce, l’on ne veut faire de commentaire à ce stade, sachant que l’affaire a été portée devant la justice.