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11 Septembre : des années après le drame, l’ombre du cancer plane sur New York

Les Etats-Unis prennent conscience de l’ampleur des conséquences du nuage de cendres et de débris sur la population
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18 ans après les attentats du World Trade Center en 2011, les Etats-Unis prennent conscience de l’ampleur des conséquences du nuage de cendres et de débris sur la population.

Alors qu'aujourd’hui c’est le 18e anniversaire des attentats terroristes du 11 Septembre, New York n'en finit pas de compter les personnes atteintes de cancers et d'autres maladies graves, notamment de cancer du poumon, liés au nuage toxique qui a plané des semaines durant sur le sud de Manhattan.

En effet, si les détournements des quatre avions par les 19 terroristes d'Al-Qaïda ont ôté la vie à 2977 personnes et blessé 6291 autres, des milliers de cas de cancer seraient également à imputer à ces terribles attaques.

La faute à cet impressionnant nuage, dont personne n'a oublié les images lorsqu'il s'engouffrait dans les rues de Manhattan. Une épaisse fumée toxique, causée par les incendies et débris du World Trade Center, qui a plané plusieurs semaines durant au-dessus de New York. Selon les études qui s'accumulent depuis plusieurs années, c'est ce nuage qui serait à l'origine de la multiplication des cas de cancers et autres maladies graves constatés depuis 2001.

 

Plus de 30 000 cas recensés

Ainsi, les dizaines de milliers de pompiers et bénévoles mobilisés sur le site du WTC ont été les premiers touchés : dès 2011, une étude publiée dans le journal scientifique The Lancet montrait que cette population était confrontée à des risques accrus de cancer. Quelque 10 000 d'entre eux ont ainsi été recensés comme étant atteints d'un cancer par le WTC Health Program, programme fédéral de soins réservé aux rescapés des attentats

 

les détournements des quatre avions par les 19 terroristes d'Al-Qaïda ont ôté la vie à 2977 personnes et blessé 6291 autres
Les détournements des quatre avions par les 19 terroristes d'Al-Qaïda ont ôté la vie à 2977 personnes et blessé 6291 autres

 

En première ligne, les personnels des services de secours ne sont pourtant pas les seuls à avoir été exposés. Les travailleurs ou résidents du sud de Manhattan dans la foulée de la catastrophe, sont une catégorie de malades qui ne cesse elle aussi d'augmenter. Fin juin 2019, plus de 21 000 de ces «gens ordinaires» étaient enregistrés dans le programme de soins. Soit deux fois plus qu'en juin 2016. Et sur ces 21 000, près de 4000 ont été diagnostiqués malades d’un cancer, ceux de la prostate, du sein ou de la peau étant les plus fréquents.

 

«Le taux de cancer a augmenté entre 10 et 30 % chez les gens exposés»

Les cas de Jaquelin Febrillet et Richard Fahrer, sont notamment symptomatiques. La première avait 26 ans au moment des attaques et travaillait à deux rues du World Trade Center. En 2016, quinze ans après les attentats les plus meurtriers de l'histoire, cette syndicaliste professionnelle, devenue mère de trois enfants, était diagnostiquée d'un cancer métastatique. Avec, selon les médecins, une seule explication logique : le nuage de cendres et de débris toxiques dans lequel elle s'est retrouvée prise le jour de la catastrophe.

 

Le second, 37 ans aujourd'hui, travaillait lui fréquemment à la pointe de Manhattan comme arpenteur de 2001 à 2003. Il y a 18 mois, après des douleurs à l'estomac, on détectait sur ce jeune père un cancer agressif du colon, qui frappe généralement des hommes beaucoup plus âgés et pour lequel il n'avait aucune prédisposition…

 AFP

 

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