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300 000 conteneurs de plus en 2017

La Cargo Handling Corporation aura deux nouveaux portiques. Ce qui augmentera le trafic annuel de conteneurs de 50 %. Un accord en ce sens sera signé ce vendredi. D’ici à deux ans, la Cargo Handling Corporation (CHC) possèdera sept portiques au lieu de cinq. Ce qui augmentera le trafic annuel de conteneurs de 50 %. De 500 000 actuellement, quelque 750 000 à 800 000 passeront par les portiques en 2017. Le projet est financé par l’Agence française de développement (AFD), à hauteur de 27 millions d’euros (plus de Rs 1 milliard au taux de change actuel). L’accord sera signé cet après-midi avec le ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo et devrait aider la CHC à entamer l’ambitieux projet d’extension qui a pour but de l’asseoir davantage comme l’un des plus gros opérateurs de la région. Du milliard prêté par l’AFD, la plus grosse partie sera investie dans l’achat de deux portiques ‘super post-panamax’. Il s’agit de portiques plus grands et plus performants que ceux que possède actuellement la CHC. Ces derniers ne peuvent manipuler les conteneurs que sur une rangée de 16, alors que les deux nouvelles qui se joindront au lot en atteindront 22 ou 23. « Grâce à ce financement que nous donne l’AFD, à travers le gouvernement, nous pourrons accueillir de plus gros navires et devenir un des ports les mieux équipés de la région en 2017 », s’enthousiasme une source de la CHC, sous le couvert de l’anonymat. La date de livraison coïncide avec la fin des travaux entrepris par la Mauritius Ports Authority (MPA) pour agrandir le quai. Ce dernier fait actuellement 560 mètres et sera étendu à 800 mètres. Des travaux d’extension sur terre pleine auront également lieu sur une superficie de sept hectares pour augmenter la capacité du port à stocker les conteneurs. De plus, le quai pourra accueillir des navires avec des tirants d’eau (la partie immergée) plus importants : la limite de 14 mètres passera à 16,5 mètres. Autant de travaux qui contribueront à agrandir le port et, surtout, à augmenter sa capacité. Outre les 27 millions d’euros, l’Union européenne fera également un don de 1,2 million d’euros pour tout l’aspect ‘capacity building’. « Il faudra former les employés et faire pas mal de changements, c’est à cela que servira l’argent », confie notre source. De plus, le Terminal Operating System (TOS), le système d’exploitation qui gère le port, sera dépoussiéré dans le même temps. L’actuel TOS, Navis, le No 1 sur le marché, sera conservé, mais mis à jour. Les implications pour les employés? « Cela signifie automatiquement qu’il nous faudra plus de main-d’œuvre. Nous travaillons sur la question », répond notre source. Il faudra sans doute ‘reengineer’ la façon dont les employés de la CHC fonctionnent, dit-elle. [padding-p-2 custom_class=""][/padding-p-2]

Éventuel partenariat entre DP World et le port: Les syndicats expriment leur désaccord

  Les syndicats du port ne veulent pas entendre parler de la venue d’un partenaire stratégique. Que ce soit Dubai Ports (DP) World, 4e plus gros opérateur portuaire du monde, ou un autre, le port de Port-Louis doit rester mauricien, arguent-ils. La Private Notice Question (PNQ) à laquelle à répondu Xavier-Luc Duval, alors qu’il était Premier ministre suppléant, n’a guère rassuré. « Il y a encore toujours un certain flou », confie Alain Edouard, président de la Port-Louis Maritime Employees Association (PLMEA). Xavier-Luc Duval avait laissé entendre que des discussions étaient engagées entre DP World et le gouvernement mauricien mais qu’il ne savait pas quel est exactement le projet de cet opérateur portuaire. Pour cela, il faut attendre que DP World soumette son business plan au gouvernement mauricien en novembre. Pour la PLMEA, il ne peut être question de partenariat. « Notre souci est de préserver les droits acquis alors qu’un partenaire stratégique injectera de l’argent uniquement si c’est pour faire des profits. Mais, faire des bénéfices n’a jamais été la vocation de la Cargo Handling Corporation (CHC). Puis, pour faire plus de bénéfices, il faut travailler plus et réduire les coûts, dont le salaire des employés », estime Alain Edouard en faisant référence à ce qui se passe à Mauritius Telecom. Rama Valaydon, secrétaire de la Port-Louis Harbour and Docks Workers Union (PHDWU), abonde dans le même sens. « Nous avons toujours été contre la venue d’un partenaire stratégique. Vendre le port serait une grosse erreur. Le port doit rester mauricien, car c’est un endroit stratégique pour le pays », dit-il. Xavier-Luc Duval a d’ailleurs révélé lui-même mardi que « le port joue un rôle vital dans l’économie nationale, car 99 % du volume total du commerce extérieur et les importations stratégiques y transitent ». Pour le moment, l’on ne souhaite pas encore parler d’actions fortes au niveau des syndicats. Mais un travail commence toutefois déjà à se faire. Jack Bizlall compte battre le rappel des troupes pour une conférence à ce sujet le 4 novembre. Son but est de fédérer les employés et syndicats de tous les secteurs qui n’ont pas été privatisés. « Privatiser le port serait un recul énorme, au niveau de la sécurité d’emploi et des conditions salariales », affirme Jack Bizlall qui précise que cette situation peut mener vers des actions syndicales fortes. L’absence de dialogue est un autre point qui est condamné par la classe syndicale, car des pourparlers entre DP World et le gouvernement sont engagés depuis quelque temps déjà. « Nous n’avons pas été sollicités sur ce dossier. On ne sait pas du tout ce qui se trame. Même le management du port n’est pas au courant », critique Alain Edouard. Le 6 octobre, la PLMEA a par ailleurs envoyé un courrier au ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo, pour solliciter une rencontre urgente. La CHC, qui s’occupe de la manutention et d’autres opérations portuaires compte environ 1 400 employés, alors que la Mauritius Ports Authority (MPA), qui gère les terres, la sécurité et l’administration du port, emploie 700 personnes.
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