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Accident de Wooton : une commission indépendante se saisit de l’affaire

Deux enquêtes initiées par la police (pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger) sont toujours en cours.

L’Independent Police Complaints Commission enquête sur l’accident survenu à Wooton, le mardi 26 novembre 2019, impliquant deux policiers en uniforme. La commission indépendante s’est saisie de l’affaire suite à une plainte formulée par les proches du pompiste Rohit Gobin, décédé à la suite de l’accident. Le Défi Quotidien a sollicité les commentaires du commissaire de police, Mario Nobin, mais en vain.

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Depuis environ deux semaines, les officiers de l’Independent Police Complaints Commission (IPCC) sont sur le qui-vive. Ces derniers enquêtent sur l’accident survenu à Wooton impliquant deux policiers en uniforme qui étaient à bord d’un véhicule de la force policière au moment des faits. Selon une source basée à la commission, « aucun détail n’est laissé au hasard et toutes les pistes sont exploitées par les enquêteurs qui travaillent sur le dossier ». Notre source, sous le couvert de l’anonymat, confie également que plusieurs protagonistes pourraient se retrouver impliqués dans cette affaire. Ces derniers sont : les deux policiers qui étaient dans le véhicule au moment de l’accident, l’homme en noir (NdlR : Ranjivsingh Jankee) qui est venu sur les lieux pour « aider » les deux policiers, ou encore la Woman Police Inspector de service au poste où étaient affectés les policiers concernés le jour de l’accident.

Complot ?

Outre les charges de non-assistance à personne en danger, le délit de complot pourrait également être établi. « Que faisait le dénommé Ranjivsingh Jankee sur les lieux de l’accident ? Pourquoi a-t-il aidé les policiers qui étaient à bord du véhicule accidenté à quitter les lieux ? Comment a-t-il eu vent qu’un  accident fatal s’est produit à la station-service  de Wooton ? », avance pour sa part un des enquêteurs de l’IPCC qui a été sollicité. Une fois l’enquête bouclée, précise notre interlocuteur, le dossier sera soumis à la présidente de l’organisme. « Le rapport sera ensuite référé au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) qui décidera de la marche à suivre. Mais la nature de l’affaire démontre déjà que les policiers impliqués auraient failli à leur devoir qui est d’accorder assistance à une personne en danger », poursuit l’enquêteur.

Zones d’ombre

L’Independent Police Complaints Commission, rappelons-le, a été instituée afin d’enquêter sur les policiers qui ont commis des impairs dans l’exercice de leurs fonctions. L’IPCC Act de 2016 est d’ailleurs très claire. Ce sont les officiers de la commission qui devaient enquêter sur les policiers. Ce n’est qu’un mois après l’accident que l’organisme s’est saisi du dossier. « Nous nous sommes rendus à l’IPCC, car il y a trop de zones d’ombre dans cette affaire. La police est en train d’enquêter sur la police ! Puis, nous soupçonnons que la chef inspectrice qui était en charge du service le jour de l’accident aurait pu s’ingérer dans le dossier. Ena sanss prév perdi tou ! », déclare Yashley, le fils de Rohit Gobin. Ce dernier souligne ensuite que la famille est sur le point de loger une affaire en cour. « Nous allons, dans un premier temps, réclamer les images CCTV du poste de police d’Eau-Coulée le jour de l’accident afin d’analyser les agissements des policiers », indique-t-il.

«Pas au courant si une enquête a été instituée»

L’inspecteur Shiva Coothen, responsable de la cellule de presse de la police, souligne que les deux enquêtes initiées par la police (pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger) sont toujours en cours. « L’IPCC est un organisme qui enquête indépendamment. Nous ne sommes pas au courant si une enquête a été instituée par l’IPCC à la suite de l’accident de Wooton », dit-il. L’inspecteur Shiva Coothen indique aussi que les policiers impliqués dans l’accident sont toujours en poste, mais dit ne pas savoir où ils sont postés. Mais qu’en est-il de la chef inspectrice chargée du service ? A-t-elle été transférée. « Oui. Mais les transferts sont courants au sein de la police… », précise-t-il.

 

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