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Accident à Plaine-Verte : «Je demande à la famille de Bhai Mamad de me pardonner», implore le motocycliste

Des volontaires aidant à soulever Bhai Mamad pour le placer dans l’ambulance. Coiffeur depuis l’âge de 13 ans, la majorité des clients de Bhai Mamad lui est toujours fidèle.
  • Le doyen des coiffeurs de la capitale aux soins intensifs

Le doyen des coiffeurs de la capitale, Mohammad Elaheebucus, 82 ans, plus connu comme Bhai Mamad, est dans un état critique à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Dr A.G. Jeetoo depuis mercredi soir, après avoir été victime d’un accident de la route. Alors qu’il traversait la route des Pamplemousses, vers 18 h 30, l’habitant de Plaine-Verte a été heurté par une motocyclette. « Mo demann exkiz so bann fami. Mo bien sagrin seki finn arive », lâche le motocycliste de 35 ans, qui habite Vallée-des-Prêtres.

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Celui qui a fauché Mohammad Elaheebucus s’en est sorti avec une mâchoire fêlée. Il exerce comme maçon et regrette ce qui s’est passé. Il affirme avoir fait son maximum pour éviter la collision. « Je comprends la colère de la famille de ce monsieur. Je le connais. Par le passé, je me suis déjà rendu dans son salon de coiffure pour une coupe. C’est homme bon. Zame li finn fer ditor personn. Anplis li enn gran dimoun… Je demande à sa famille de me pardonner. J’ai essayé de l’éviter, me enn kout linn sot devan apre linn rekile. Mo pann resi eskiv li. Mo bien sagrin. Pou momem li enn soufrans », confie-t-il. « Personn kan li kondir, pa swete pou tap avek enn dimoun. » 

« Mon frère ne s’est pas sauvé »

Selon certains témoins de l’accident, peu après la collision, le motocycliste avait pris la fuite. Or, selon un de ses frères, tel n’est pas le cas. « Mon frère ne s’est pas sauvé. Une personne dont on ignore l’identité l’a conduit à l’hôpital. Il a fait ça afin d’éviter qu’il ait plus d’ennuis, car la tension était vive sur le lieu de l’accident. Lorsque je suis arrivé sur place, la motocyclette de mon frère y était toujours. Nous l’avons transportée au poste de police par la suite », explique-t-il.

« To ti pe roul bien vit »

Peu après avoir reçu les soins nécessaires à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, le maçon de 35 ans a été reconduit sur le lieu de l’accident, mercredi soir. La foule s’était alors dispersée. Il a été appelé à donner sa version des faits pour les besoins de l’enquête. Shamina, une des employées de la Northen Fried Chicken, qui se trouve en face du salon de coiffure de Mohammad Elaheebucus a été témoin de l’accident. « J’étais toujours sur mon lieu de travail lorsque le motocycliste est revenu avec les policiers. Linn dir lapolis ki misie-la ti pe fer zigzag. Lerla monn intervenir, monn dir li devan lapolis la mem : non to ti pe roul bien vit e sa vites ki to pe vini la, to pa finn kapav separ li », lâche-t-elle. 

La police de Plaine-Verte enquête afin de connaître les circonstances exactes de cet accident.

Depuis l’accident, Mohammad Elaheebucus est toujours admis à l’unité des soins intensifs de l’hôpital de la capitale. Il a trois fractures à la jambe droite, une entaille de 25 cm de long au bras et une fêlure d’une vingtaine de centimètres au crâne. « Son cœur ne fonctionne qu’à 20 % », relate son fils Nooreid Elaheebucus. « Il a subi deux interventions chirurgicales qui se sont bien passées, selon son médecin traitant, mais son état ne s’améliore pas. Nous prions pour qu’il s’en sorte. Mon père ne mérite pas ce qui lui arrive. C’est une bonne personne et en forme pour son âge. »

Nooreid Elaheebucus se montre, cependant, très critique envers le Service d’aide médicale d’urgence (Samu) de la santé publique. « Nou finn bizin pran dra, pas anba mo papa pou met li dan lanbilans », soutient-il.

« Kan nou finn telefonn Samu, zot dir nou pena lanbilans. Selma kan noun rantr lopital, ti ena kat lanbilans deor. Kan nou poz kestion, zot dir nou pena sofer », lâche-t-il avec déception.

 

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