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Affaires des coffres-forts : Ramgoolam demande d’annuler les accusations pour incertitude

Navin Ramgoolam Navin Ramgoolam en cour intermédiaire le lundi 1er avril 2019.

Me Gavin Glover, Senior Counsel, voulait que la poursuite communique des dates précises pour chacun des 23 délits reprochés à Navin Ramgoolam dans l’affaire des coffres-forts saisis chez l’ancien Premier ministre. La poursuite a déclaré que les délits ont été commis sur six ans, soit du 31 janvier 2009 au 7 février 2015.

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Il demande l’arrêt de son procès. Lui, c’est le leader du Parti travailliste, Navin Ramgoolam. Le procès qui lui est intenté dans l’affaire des coffres-forts a été appelé le lundi 1er avril 2019. L’ancien Premier ministre fait l’objet de 23 accusations. L’ancien chef de gouvernement est poursuivi pour avoir accepté des paiements en espèces, supérieurs à la limite autorisée de Rs 500 000 par la loi contre le blanchiment d’argent, à savoir la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act (FIAMLA) de 2002. Au total, Navin Ramgoolam aurait accepté Rs 63,8 millions en espèces en six ans.

Cette affaire a pour toile de fond la perquisition policière au domicile de Navin Ramgoolam en février 2015. La somme de Rs 220 millions avait été retrouvée dans ses coffres-forts.

Sous chacune des 17 premières charges, Navin Ramgoolam est accusé d’avoir accepté 100 000 dollars américains (1 000 billets de 100 dollars américains), entre le 31 janvier 2009 et le 7 février 2015 à Maurice. Sous chacune des six autres accusations, de la 18e à la 23e charge, Navin Ramgoolam est accusé d’avoir accepté Rs 1 million en espèces, du 28 avril 2010 au 7 février 2015 à Maurice.

L’acte d’accusation précise que les six millions de roupies étaient dans des emballages scellés de Rs 1 million chacun et chaque emballage renfermait 1 000 billets de Rs 1 000.

Enregistrement vidéo

L’avocat de Navin Ramgoolam, Me Gavin Glover, Senior Counsel, voulait que la poursuite communique des dates précises pour chacune des 23 délits reprochés à son client. Dans l’état actuel de l’acte d’accusation, mention est faite que les délits ont été commis sur une période allant du 31 janvier 2009 au 7 février 2015.

La poursuite, représentée par Me Denis Mootoo, Senior Assistant Director of Public Prosecutions, a précisé qu’elle n’est pas en mesure d’être plus précise que cela. Et que cette formule utilisée dans l’acte d’accusation est permise par la loi. Il a ajouté que la date du 31 janvier 2009 correspond à « la date de l’émission des devises en question » et que « des preuves seront plus tard admises à cet effet ».

Pour de ce qui est de la date du 7 février 2015, l’avocat de la poursuite précise qu’elle correspond à la date de la saisie de l’argent en question.

Me Gavin Glover a alors demandé ce que les accusations contre son client soient rayées pour incertitude. Il a ajouté que l’acte d’accusation ne décrit pas correctement les circonstances matérielles des délits reprochés. Il a cité à cet égard, l’article 10 de notre Constitution qui parle de procès équitable à tout prévenu.

Les débats sur la question auront lieu le 14 juin 2019.

Par ailleurs, Me Gavin Glover a demandé les enregistrements vidéo en possession de la police sur la saisie des sommes d’argent dans l’affaire. Il rappelle que ce n’est pas la première fois qu’il présente cette demande. « Si l’enregistrement n’est plus disponible, nous demanderons celui de la MBC… » a lancé l’avocat, avec un large sourire.

La poursuite a répondu que la police fait actuellement le nécessaire pour mettre un enregistrement à la disponibilité de la défense.

 

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