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Akil Ramally, 17 ans, 3ème victime de la collision à Bel Étang - un proche : «Linn pass boukou mizer dan so lavi»

Akil Ramally était un jeune qui aimait la vie malgré les épreuves.

Le terrible accident survenu à Bel Étang le jeudi 25 avril dernier a fait trois victimes. Bilal Hosany, 18 ans, Yohan Bhundoo, 16 ans, sont morts le soir même. Akil Ramally, âgé de 17 ans, gravement blessé, avait quant a lui été admis aux soins intensifs. Mais l'adolescent a rendu son dernier souffle lundi soir. 

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Ceux ayant côtoyé Akil sont inconsolables. Un proche de l'adolescent confie qu'il n'a pas eu une vie facile. « Linn pass dan boukou mizer dan so lavi », dit-il. Originaire de Médine, Camp de Masque, le jeune Akil était fils unique. Dès son jeune âge, il a dû faire face à la séparation de ses parents. « So papa amenn enn move la vi. Li ti ena sinkan kan so mama ek papa inn separe », affirme-t-il. Sa mère a par la suite refait sa vie avec un autre homme. Depuis, le petit a connu une vie mouvementée. « Il est passé de maison en maison. Il était malmené, battu et se faisait crier dessus », explique-t-il. Akil est ensuite parti vivre chez sa grand-mère. « Il vivait chez sa grand-mère. Il allait et venait chez elle. Son père n'était pas un bon exemple. Il a eu des démêlées avec la justice. Il y a six mois environ, il a été arrêté et envoyé en prison », poursuit un voisin. 

Cependant, malgré ces événements dans sa vie, il pouvait compter sur quelques proches. « Il allait souvent chez un cousin et restait chez lui pendant plusieurs jours. On s’occupait bien de lui. Il s'y sentait bien », soutient le voisin. 

« Akil était tout de même un garçon obéissant. Il aimait la vie et voulait être indépendant. Il a arrêté sa scolarité et a commencé à travailler dans une boutique », raconte-t-il. L'adolescent, tout comme son ami Yohan, vouait une passion pour la moto. « Il était un vrai passionné. À chaque fois qu'il pilotait, je lui disais de faire très attention sur la route. Il écoutait toujours », indique-t-il. 

Il y a trois mois, un autre évènement tragique allait le marquer. Sa grand-mère, chez qui il vivait, est décédée. « Elle était tombée malade ». Akil, une fois encore, a dû surmonter cette épreuve. « Il avait peur de retourner vivre dans la maison où vivait sa grand-mère », relate le voisin. Il était une nouvelle fois parti chez son cousin. Quelques semaines avant ce drame, il est retourné dans la maison où il habitait avec ses parents à Médine. 

Alors que tout semblait se stabiliser dans sa vie, un malheur est survenu. Le 25 avril dernier, avec son ami Yohan Bhundoo, ils étaient à motocyclette sur la route Royale de Bel Étang lorsqu'ils ont été impliqués dans une collision avec un autre motocycliste, Bilal Hosany, âgé de 18 ans. Le choc a été violent. C’est son ami Yohan qui pilotait. L'impact n'a laissé aucune chance aux jeunes gens. Le jeune homme est mort sur le coup. Yohan Bhundoo a rendu l'âme peu après à l'hôpital, alors qu'Akil, atteint gravement, a été admis aux soins intensifs. Il n'a jamais repris connaissance. Il a succombé cinq jours après. 

« Sa mort nous attriste beaucoup. Il était comme un fils pour moi. Il a toujours été attentif. Sauf qu'il est passé par beaucoup d'épreuves pour son jeune âge », se désole son voisin. Les funérailles d'Akil ont eu lieu mardi après-midi à Médine Camp de Masque. 

 

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