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Akshay Appanah : l’encre dans la peau

tatoueur Le tatoueur gagne assez bien sa vie.

À 24 ans, il écoute son cœur et suit ses aspirations. Après avoir arrêté sa scolarité en Form IV, il gagne désormais bien sa vie en tant que tatoueur, même si au début ses parents n’approuvaient pas son choix.

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Akshay est né
de parents sourds et muets. 

Akshay Appanah a mis de côté ses pinceaux et la peinture pour l’aiguille et l’encre de tatouage. Depuis trois ans, ce jeune homme est tatoueur. « J’ai toujours aimé dessiner. Si je ne le fais pas sur canevas, je marque la peau des gens », dit cet habitant de Belle-Vue Maurel. Le tatouage lui permet de concilier son gagne-pain avec sa passion pour l’art. « Je gagne assez bien ma vie », confie-t-il.

Pourtant, Akshay Appanah n’a jamais rêvé d’être tatoueur. Cet ancien élève du London College a mis fin à sa scolarité en Form IV. «  Mon père est sourd-muet et ma mère souffre d’une déficience auditive. Nous communiquons aisément grâce au langage des signes. Ils ont fait de leur mieux pour me convaincre de continuer mes études.

Mais j’ai toujours voulu faire autre chose », poursuit Akshay Appanah, le cadet de la famille. Un jour, il découvre LA Ink, une émission de télé réalité américaine, sur une chaîne satellitaire. Akshay est émerveillé de l’univers fantastique des tatoueurs et de l’encre indélébile. Très vite, le jeune homme se projette dans la peau d’un tatoueur. Il n’hésite pas à faire des essais avec de l’encre de Chine sur des peaux synthétiques.

Il propose le style « black and grey ».

En 2013, il prend de l’emploi en tant que customer service assistant dans une compagnie offrant des facilités de financement. L’année suivante, il soumet sa démission pour se rendre en France. Lors de ses vacances, il tente de dénicher un emploi et caresse le rêve de s’installer en France. En vain. Cinq mois plus tard, il retourne à Maurice. Il est embauché dans un centre d’appels. « Après mûre réflexion, j’ai pris la décision de me lancer définitivement dans le tatouage. J’ai créé une page Facebook et mes amis ont commencé à venir me voir.

De bouche à oreille, j’ai pu me faire une clientèle. Mais cela n’a pas plu à mon père. Il trouvait que trop de gens faisaient le va-et-vient dans notre maison », se souvient Akshay. C’est alors que l’idée d’ouvrir un studio de tatouage a germé en lui.

Il trouve un emplacement à Calebasse et lance Ink Addick en avril 2016. Il investit également dans une machine à tatouer. Et la liste de ses clients s’allonge graduellement. Le tatoueur propose actuellement des motifs black & grey pour divers styles, notamment polynésien, japonais, maori et tribal.

« Je suis fier de ce que j’ai accompli jusqu’ici. Je souhaite maintenant participer à des conventions et des salons internationaux pour apprendre davantage et me faire connaître », conclut Akshay Appanah.

 

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