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Allégation de pots-de-vin : arrêté, Rajesh Ramnarain fait valoir son droit au silence

Rajesh Ramnarain, arrêté par l’Icac, a été admis à l’hôpital mercredi.
  • L’ex-Chairman du SIT admis à l’hôpital 

L’Independent Commission against Corruption (Icac) a procédé à l’arrestation de Rajesh Ramnarain, le mercredi 3 mai 2023. L’ancien président du Sugar Investment Trust (SIT) et Principal Inspector au Registrar of Associations a été longuement entendu ‘under warning’ par les enquêteurs de la Commission anticorruption. Cela, dans le cadre de l’enquête portant sur les allégations de pots-de-vin qui auraient été versés pour l’octroi du bail d’un terrain de chasse dans la région de Grand-Bassin.

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Toutefois,  l’interrogatoire du prévenu a dû être interrompue dans l’après-midi. Ne se sentant pas bien, il a été transporté à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo où il a été admis. Rajesh Ramnarain devra faire face à une inculpation de trafic d’influence sous l’article 10 de la Prevention of Corruption Act (PoCA), une fois l’aval du médecin obtenu.

C’est accompagné de ses hommes de loi, Mᵉs Gavin Glover et de Joy Beeharry, que Rajesh Ramnarain, est arrivé au siège de l’Icac à 9 heures le mercredi 3 mai 2023. Pendant six heures, l’ex-Chairman du SIT, considéré comme un maillon important dans cette enquête ‘High Profile’, a été soumis aux questions des enquêteurs sur ses relations avec Keegan Etwaroo, ancien détenteur du bail du domaine en question, et d’un dénommé Jeetoo. Ces deux hommes l’avaient, lors de leur interrogatoire à la Commission anticorruption, dénoncé comme étant celui qui était venu récupérer Rs 3,5 M et qui avait participé à la soirée du 12 septembre 2020, au ranch près de Grand-Basin. Il lui est ainsi reproché d’avoir facilité l’obtention du bail à Eco Deer Park Association. Ce qui constitue également d’un conflit d’intérêts dans cette affaire, car, à cette époque, il était encore cadre au sein du SIT.

Delaying tactics

Sur plusieurs aspects abordés par les enquêteurs de la Commission anticorruption, l’ancien président du Conseil d’administration du SIT  suspecté d’avoir agi comme intermédiaire, a fait valoir son droit au silence. Mais les enquêteurs n’ont pu poursuivre avec l’audition de Rajesh Ramnarain. Ils ont dû y mettre un terme prématurément, le principal concerné ne se sentant pas bien. C’est menottes aux poignets, qu’il a cachés sous sa veste, que le suspect a quitté l’Icac, accompagné des officiers, pour être conduit à l’hôpital.

Les enquêteurs ne l’ont pas encore interrogé sur la  soirée du 12 septembre 2020 au ranch près de Grand Bassin. Rajesh Ramnarain aurait été présent, avec un ministre, la collaboratrice de celui-ci et un Parliamentary Private Secretary. 

Pour les enquêteurs, le suspect a utilisé des « delaying tactics ». Ils attendent le feu vert du médecin pour sa comparution en cour qui pourrait avoir lieu ce jeudi. L’interrogatoire de Rajesh Ramnarain reprendra une fois qu’il aura été inculpé pour trafic d’influence.

Attendu à la Commission anticorruption depuis que son nom a été balancé dans cette affaire, Rajesh Ramnarain avait essayé d’obtenir l’immunité contre sa collaboration. Le 17 avril dernier, il s’était rendu à l’Icac, sans être inquiété. Les officiers de la Commission anticorruption ont pris en compte tous les aspects légaux de cette affaire. Au final, cette manœuvre de sa part s’était soldée par un échec. Le mois d’avril a aussi été marqué par sa démission au sein du SIT, suites aux allégations persistantes de pots-de-vin dans cette affaire.
 

 

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