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Alliance de l’opposition : clash au PTr pendant que les leaders discutent

Les trois leaders des partis de l’opposition et le leader de l’opposition.

Ce lundi a marqué la première de toute une série de discussions sur l’avenir de la collaboration du PTr, du Mouvement militant mauricien (MMM) et du Parti mauricien social démocrate (PMSD). Pendant que les leaders discutent à huis clos, les chamailleries débutent au Parti Travailliste (PTr).

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Ce lundi 12 octobre 2020, Navin Ramgoolam, Paul Bérenger et Xavier-Luc Duval, les leaders des trois partis de l’opposition, et Arvin Boolell, le leader de l’opposition, se sont rencontrés à Ébène. Il a été question du programme électoral avant tout. Hors de la salle, la question de leadership de Navin Ramgoolam fait débat. 

Il n’y a pas eu de conférence de presse après la réunion. C’est Xavier-Luc Duval qui a joué au porte-parole. Il a expliqué qu’il s’agit d’une première réunion pour déblayer le terrain en vue du travail coordonné des partis de l’opposition et d’une éventuelle alliance. Xavier-Luc Duval a fait comprendre que la réunion de ce lundi avait pour but de jeter les jalons pour un programme gouvernemental commun. Annonçant qu’il n’y a pas de soucis majeurs, à ce niveau, pour arriver à un manifeste. Pour l’instant, les réunions à six sont suspendues. La prochaine est prévue pour lundi 19 octobre. Ces rencontres ont, aussi, pour but de décider de l’attribution des postes constitutionnels clés, comme l’avait souligné Paul Bérenger, samedi, lors de sa conférence de presse. 

Mohamed vs Assirvaden

Pendant que les leaders tentent d’accorder leurs violons, au sein du Parti travailliste, on se lance des piques. Tout a commencé avec des déclarations croisées sur les ondes de Radio Plus ce lundi matin. L’ancien ministre travailliste et avocat, Me Yousuf Mohamed S.C, était opposé à Patrick Assirvaden, président des Rouges, pour débattre sur la question de leadership au sein du parti dans l’émission « Le Clash de Radio Plus ». 

« Même s’il y a une alliance électorale entre les trois partis et si Navin Ramgoolam reste, les trois tomberont. Je demande aux leaders de tous les partis de faire bien attention et de dire à Ramgoolam qu’il doit comprendre clairement que sa présence est peut-être nécessaire pour aider le parti à revenir au pouvoir, mais sans lui comme candidat », a fait comprendre Me Yousuf Mohamed. Pour le Senior Counsel, Navin Ramgoolam doit abandonner ses ambitions d’être Premier ministre en tant que leader du parti. Selon lui, il est clair que ce sont les régions rurales qui influencent les élections et, en ce moment, « le peuple ne veut pas de Navin Ramgoolam ».  Estimant, en passant, que Navin Ramgoolam peut rester et donner un coup de main lors des élections ou siéger comme président de la République. L’avocat explique que Navin Ramgoolam a perdu deux élections et qu’il ne peut pas dire qu’il partira lorsqu’il le voudra. « Il ne peut pas être un dictateur au sein du parti, le parti dégringolera… Il fait du mal au parti, au pays et aux Mauriciens ». 

Patrick Assirvaden dit ne pas partager l’avis de Me Mohamed. « Pa neseserman nou get dan mem direksion ki Me Yousuf Mohamed, sa se so lopinyon ek nou respekte li. Mais ces choses-là se discutent au sein du parti », a affirmé le président du PTr. Pour lui, c’est en 2024 que la question de présenter Navin Ramgoolam comme Premier ministre se posera. Il a affirmé que les négociations qui débutent concernent les élections municipales qui serviront de premier test.  « Il y avait 11 accusations contre Navin Ramgoolam et certains avaient jugé que le sortir de là relèverait du miracle, pourtant Gavin Glover l’a fait ». Patrick Assirvaden a dit ne pas comprendre la logique de Me Yousuf Mohamed. Et d’ajouter  :« Li ena ene mekonesans realite parti ek pei. Son raisonnement est dépassé».

Toutefois, Shakeel Mohamed, Whip de l’opposition, devait rétorquer à son camarade de parti dans l’après-midi de lundi. Il dira que, dans une telle situation, il faudrait avoir un peu de retenue. « C’est mal inspiré de venir critiquer Me Yousuf Mohamed en tant qu’avocat ». Avant cela, Shakeel Mohamed avait soutenu que « Me Yousuf Mohamed a fait de la politique avant l’Indépendance » et qu’il a « le droit d’exprimer son opinion ». « Cela ne veut pas dire que je suis d’accord avec tout ce qu’il dit », a toutefois fait comprendre le député rouge. 

Pour sa part, le député Reza Uteem, du MMM, a déclaré sur Radio Plus, qu’à ce stade, ce qui compte, « c’est la tournure que prendront les discussions en vue d’une éventuelle alliance ».

 

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