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Après 17 ans de vie commune : la misère et les conflits poussent un couple à se séparer

Raj et Babita Raj et Babita espèrent trouver de l’emploi comme gardiens de bungalow ou de maison.

Déchiré par la misère et les conflits familiaux, Raj et Babita se retrouvent dos au mur. S’aimant comme au premier jour, faute de moyens et d’un toit, ils n’ont cependant d’autre choix que de se séparer pour aller vivre dans un couvent. Récit…

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Raj, un ancien électricien est âgé de 57 ans et Babita en a 42 ans.  Les deux se sont connus en l’an 2000. Ils sont tombés amoureux et ne se sont plus quittés après avoir contracté le mariage religieux. La différence d’âge entre eux n’a jamais été un problème à leurs yeux. Cependant, en 2015, après des jours heureux, un terrible coup du sort est venu tout chambouler. Si leur vie de couple se meurt à petit feu, leur amour ne se consume pas. Bien au contraire… 

Mai 2015. L’ancien électricien est victime d’une attaque cérébrale. Il est paralysé du côté gauche et se voit cloué au lit. Le diagnostic du médecin est sans appel : les chances de guérison de Raj sont infimes. Malgré ce choc, Babita ne baisse pas les bras. Il n’est pas question pour elle d’abandonner l’homme de sa vie. « Je lui ai massé la jambe et la main tous les jours. Par la grâce de Dieu, mon époux a pu se tenir sur ses jambes et remarcher. », dit Babita.

Conflits

Depuis cette attaque, le couple dépend de la pension d’invalidité de Raj pour vivre. Babita s’adonne bien à de petits boulots ça et là pour subvenir à leurs besoins, mais ce n’est guère évident. Comme elle doit aussi s’occuper de son époux, elle ne peut chercher un emploi permanent. Un malheur ne venant jamais seul, ils ont été contraints d’abandonner la maison qu’ils louaient, faute de pouvoir payer le loyer. « J’ai alors décidé d’aller chez ma mère avec mon époux en février 2016 », raconte Babita.

Cependant, chez ses parents, Babita n’est pas la bienvenue. Certains proches ne voient pas cette décision d’un bon œil. Les disputes sont fréquentes. Babita se fera agresser le 6 janvier par ses proches à la suite d’une dispute. Elle a rapporté l’affaire à la police de Rose-Belle, avant de se rendre à l’hôpital avec un formulaire 58. 

Cette semaine, elle a été accusée du vol de Rs 600.« C’est faux, dit-elle. Je n’ai rien volé. » Elle s’est rendue à la police pour porter plainte. Cependant, son accusateur n’est pas allé de l’avant dans cette affaire, faute de preuves. Cela a été la goutte de trop pour Raj et Babita, qui décident de ne plus vivre sous ce toit. « Nou pena plas pou ale. Tou saki nou ti anvi, nou, se viv dan trankilite dan nou kwen, mem nou pena manze… Pourvi nou ena lape. Nou sel solision se saken al res dan enn kouvan », dit Raj désespéré.

Il explique qu’il a entamé des démarches auprès de la National Empowerment Foundation et de la Sécurité sociale l’an dernier en vue d’obtenir des matériaux de construction. « Mo ti pou fer ranz enn lakaz lor enn terin Crève-Cœur », dit-il. Mais ses démarches sont restées vaines.  Aujourd’hui, Raj et Babita souhaitent trouver un emploi comme gardiens dans un bungalow ou une maison, où le couple pourra être logé et nourri. Ils lancent un appel à ceux qui veulent les aider. « Si ena dimoun ki anvi ed nou pou mont enn ti lakaz, mem an tol, nou ti pou kontan », soutient Raj.

 

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