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Après un jeûne à sec : les repas traditionnels des célébrations du Thaipoosam Cavadee

Dix jours de jeûne culminent vers les célébrations de Thaipoosam Cavadee. Des repas pleins de saveurs et de couleurs sont servis en ce jour de fête, notamment le briani de légumes ou les « sept caris ».

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Ces plats se composent de dholl-bringelle, haricots verts en curry, curry de pomme de terre, étouffé de giraumon, curry de jacque, curry de banane râpée et « rassam » accompagnés du riz blanc. Ils sont servis à l’occasion du Thaipoosam Cavadee. D’autres préfèrent le briani de légumes. Un dessert, le sagoo et des « appalam » croustillants sont aussi offerts. Ils sont préparés en hommage au dieu Muruga.

« Les sept caris peuvent aussi être au menu à l’heure du déjeuner ou du dîner pendant la période de carême », explique Sathuda Armoudon Pillay, responsable du restaurant Banana Leaf à Port-Louis.

« Nous offrons aussi plusieurs autres plats végétariens.» Kichiri, canjee, riz tamarin ou encore cari de gros pois, bringelle, pomme de terre et « bâton mouroum » accompagné d’un étouffé de « brède malbar » sont aussi au menu en période de jeûne. Ils sont idéalement servis sur une feuille de banane et ils se mangent traditionnellement avec les doigts.

Sathuda Armoudon Pillay explique que la plupart de ces légumes ont été ramenés par des ancêtres quand ils sont venus à Maurice. « Ils utilisaient ce qu’ils avaient sous la main pour préparer à manger et de ce fait, nous ne faisons que perpétuer ces menus traditionnels. Il faut aussi préciser que chaque légume a ses bienfaits sur l’organisme et se marie parfaitement aux mets. » Il ajoute que les tamouls, et surtout ceux qui vont porter le cavadee, évitent les aliments salés pendant la journée.

Le jour de la fête, ils observent un jeûne à sec. Ils le rompent après le coucher de soleil avec un des repas mentionnés plus haut. Outre les aliments, il y a aussi le « panakon ». Il s’agit d’une boisson rafraîchissante concoctée à base de limon, sucre, gingembre écrasé et élaïti en poudre. « Le panakon, qui ne possède que des vertus, est offert aux dévots pendant la grande procession vers les kovils de l’île et à l’heure du dîner et il aide les pèlerins à s’hydrater », fait ressortir Sathuda Amourdon Pillay. Cette limonade indienne aide aussi à la digestion et combat les brûlures d’estomac.

Les traditionnels « sept caris » dont les Mauriciens raffolent.

 

Le riz tamarin est aussi servi pendant la période de jeûne.

 

Le cari de gros pois, bringelle, pomme de terre et « bâton mouroum » accompagné d’un étouffé de « brède malbar » est servi avec du riz blanc et d’autres mets sur une feuille de banane.
 

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