Arvin Boolell : «J’avais mis en garde la présidente»

Arvin Boolell  Arvin Boolell dans le Grand Journal de Radio Plus, animé par Ruzayna Beegun et Terence O’Neill.

«Coupable et victime de dommages collatéraux ». Voilà comment Arvin Boolell, élu travailliste de la circonscription Belle-Rose/Quatre-Bornes, voit Ameenah Gurib-Fakim, la présidente de la République en partance. Il était sur le plateau du Grand Journal de Radio Plus, présenté par Terence O’Neill et Ruzayna Beegun.

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Évoquant la posture adoptée par chaque parti de l’opposition : « Ce sont des coups dans le vent. Nous ne manquons pas de cibles. Nous passons par une crise constitutionnelle et notre réputation a pris un coup ».

« C’est une accumulation de fautes tolérées par le gouvernement qui a mené à cette crise constitutionnelle. La présidente a transgressé ses limites constitutionnelles. Ameenah Gurib-Fakim devra s’expliquer sur toute l’affaire Alvaro Sobrinho », estime Arvin Boolell.

« Le gouvernement lui a permis d’agir ainsi. Il lui a donné le fil pour tisser la corde pour se pendre. » L’élu rouge de rappeler la PNQ de Xavier-Luc Duval sur les liens entre la présidente et les ONG. Une commission d’enquête avait été réclamée, mais la demande a été rejetée. Le député Ritish Ramfol avait demandé au Premier ministre d’agir, en vain. « Le gouvernement ne contrôle rien et n’importe qui peut battre Pravind Jugnauth lors des prochaines élections », affirme Arvin Boolell.

Il s’exprime sur la position du Parti Travailliste (PTr) : « La présidente devait démissionner. Je l’ai contactée, j’étais inquiet des conseils qu’on lui donnait. Il y a un an déjà, je l’ai appelée pour la mettre en garde. Je ne l’ai pas eue au téléphone, j’ai laissé un message, car elle s’aventurait sur un terrain glissant». Selon Arvin Boolell, il est faux de dire que le PTr a demandé à la présidente « de tenir bon ».

Concernant la commission d’enquête, « il y a consensus dans l’opposition pour en réclamer une sur toute l’affaire Alvaro Sobrinho. On dit que l’information a fuité d’un ancien gouverneur de la banque centrale, du gouvernement ou de l’Icac ».

Sous l’ancien gouvernement, une responsable de la Financial Services commission (FSC) avait refoulé Alvaro Sobrinho. Sous le présent régime, Shameema Mallam-Hasham se retrouve sans emploi. « Il est révoltant que la présidente parte avec une pension non taxée. Il faut revoir la loi et le PTr veut abolir le poste de vice-président », conclut Arvin Boolell.

 

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