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Ary, le père : «So rev sete vinn defanser Liverpool»

Arraché à la vie de manière subite, Ovilain Carpen, âgé de 14 ans, caressait le rêve de porter le maillot des Reds de Liverpool. Mais le dimanche 3 mars, le destin en a décidé autrement.

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Son fils s’est écroulé sous ses yeux. Et en un instant, il n’était plus là. « Je suis dans le domaine médical, mais quand votre propre enfant s’en va devant vous, c’est tout autre chose… » confie Ary Carpen. Le dimanche 3 mars, alors qu’il assistant à une compétition de Kyokushinkai, au centre national de Judo à Beau-Bassin, dans le cadre de la fête de l’Indépendance, à laquelle participait son fils Olivain, 14 ans, il a vu ce dernier s’effondrer sur le tapis après le combat. Les médecins n’ont pu que constater le décès de l’adolescent, cadet d’une fratrie de deux enfants à son arrivée à l’hôpital.

Ary Carpen raconte qu’Ovilain évoluait au poste de défenseur dans l’équipe de football de son quartier, à Stanley. Doué, voire surdoué dans certains domaines, son fils avait une passion pour le football et était un fervent supporter des Reds de Liverpool. L’adolescent ne voulait pas manquer l’opportunité d’être l’un des leurs après la venue de l’Académie de Football de Liverpool à Maurice. Accompagné de ses parents, Ovilain s’y était rendu pour participer à une épreuve en vue d’être choisi pour suivre une formation à Anfield Road, Liverpool. Mais il n’avait pas eu la chance d’être sélectionné. 

Ovilain n’avait pas pour autant baissé les bras. « So rev sete ki enn zour li resi zwe pou Liverpool, dan Anfield dan defans », confie Ary Carpen. C’était un rêve audacieux, mais pour Ovilain, ce n’était pas impossible. 

Depuis, l’adolescent, avec le soutien de ses parents, surtout de sa mère, avait entrepris des démarches pour son avenir. Les études supérieures après le collège en Angleterre faciliteraient la concrétisation de ce rêve. Ainsi, les parents avaient souscrit un plan d’assurance éducative pour lui. 

Toutefois, Ovilain Carpen n’avait pas pour autant négligé les autres aspects de sa vie. « Il était un enfant très spirituel et religieux », soutient son père. Il raconte qu’étant lui-même un enfant ayant presque grandi dans un temple, il a été impliqué dans des activités sociales, et a voulu la même trajectoire pour ses enfants, y compris Ovilain. En décembre 2023, le jeune garçon avait fait part de son intention de participer à une cérémonie de marche sur le feu. Il avait alors passé dix nuits à dormir au temple de son quartier avant cette étape spirituelle. 

Ary Carpen affirme qu’il accorde une grande importance à la spiritualité, tout comme sa famille : « Nous avons un guide spirituel, nous croyons en une vie après la mort. » Avec la disparition d’Ovilain, le couple Carpen se dit reconnaissant envers Dieu pour lui avoir accordé un enfant pareil pendant quatorze années dans son foyer : « C’est peut-être une énergie divine qui a choisi qu’Ovilain vienne dans notre maison ». Des regrets, il n’en a pas vraiment. 

Son motto : faire ce que l’on souhaite sur le moment. « Quand vous voulez faire quelque chose, faites-le tout de suite. Ne dites pas demain ou après-demain. Vous ne savez pas ce qui peut arriver. Allez-y et surmontez les obstacles », conseille-t-il.

 

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