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Asha Khimia : elle créé des capteurs de rêves à Maurice

Asha Khimia : elle créé des capteurs de rêves à Maurice
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Elle a l’âme d’une entrepreneuse. Grâce à un objet qu’elle réalise et commercialise depuis 2013, elle aide les gens à se débarrasser de leurs cauchemars et, à la place, développer leurs bons rêves.  Aperçu du parcours d’Asha Khimia.

Le hasard fait bien les choses ! Celle qui a 25 années d’expérience dans l’artisanat ne dira pas le contraire. Lorsque son petit business s’est mis à tourner au ralenti, Asha Khimia est tombée sur l’objet qui séduit les Mauriciens. Il s’agit d’un capteur de rêves. 

« Ma fille avait reçu en 2013 un cadeau d’une cousine en Australie : un capteur de rêves. À l’époque, j’ignorais ce que c’était », fait-elle ressortir. Sa fille n’a fait ni une ni deux et s’est mise à fabriquer un modèle similaire. Voyant qu’il est possible d’en fabriquer, Asha se met aussi de la partie. Elle commence à reproduire des modèles et crée plusieurs au final. « C’est surtout un travail de recyclage. Je prends de vieux colliers, des plumes et des tissus pour en fabriquer. »

Asha Khimia a 25 ans d’expérience.
Asha Khimia a 25 ans d’expérience.

Qu’en est-il vraiment de cet objet ? Appelé aussi attrape-rêves ou dreamcatchers en anglais, ceux-ci sont issus des cultures amérindiennes. Ils sont composés d’un cerceau dans lequel est tissé un filet de la forme d’une toile d’araignée avec un trou au centre. Outre le fait que c’est un objet décoratif et tendance, il a aussi des propriétés mystiques. 

Selon la croyance populaire, le capteur de rêves agit comme un filtre. Pendant la nuit, les mauvais rêves sont pris dans le filet, pour être brûlés par les premières lueurs du jour. Les beaux rêves passent, quant à eux, à travers le trou du centre et sont conservés dans les plumes autour du cerceau. Le mouvement des plumes indique le passage d’un autre beau rêve. « Ces capteurs de rêves sont donc pour beaucoup un symbole de protection et de confort », indique Asha.

Ses premières fabrications de capteurs de rêves ont fait l’objet de cadeaux. Mais l’engouement de ses amis, de ses proches et de son entourage l’ont poussée à commercialiser cet objet. À tel point de délaisser les produits artisanaux qu’elle avait l’habitude de réaliser pour miser uniquement sur le capteur de rêves. « Je crois aux ondes positives des capteurs de rêves, car depuis que je les réalise, je ne fais qu’avancer dans ma vie professionnelle », souligne l’entrepreneuse. 

L’attrape rêves est amérindien.
L’attrape rêves est amérindien.

Pour débuter, elle crée un compte sur les réseaux sociaux en vue d’obtenir une plateforme qui lui permet, d’une part, d’avoir une grande visibilité et, d’autre part, d’avoir des commandes. De plus, elle exposera ses produits sur un étal au Super U de Grand-Baie de 2014 à 2016. Cependant, elle a vite été priée de prendre congé. Rebondissant après ce coup dur, Asha redouble ses efforts et décide de frapper aux portes du Women Entrepreneur Council et de la Small and Medium Enterprises (SME) Mauritius. Ces deux organismes lui permettent ainsi d’exposer ses produits au moins huit fois par année. L’entrepreneuse exposera aussi dans des centres commerciaux. 

Ses produits, elle les vend à des prix variant entre Rs 100 à Rs 800. « Le prix peut grimper dépendant de la complexité dans la fabrication de l’objet et des matériaux utilisés », indique-t-elle. Un capteur de rêves simple peut prendre 20 minutes à réaliser alors qu’un autre modèle peut demander deux à trois heures de travail. 

Selon le goût du client, l’entrepreneuse ajoutera différents types de pierres : améthyste, crystal, quartz, entre autres. Elle utilise aussi le Nazar Boncuk, amulette originaire de Turquie, qui protège contre le mauvais œil. « Cette amulette est idéale pour être placée dans les voitures », dit-elle. À la fin de chaque réalisation, Asha pratique le Reiki afin de transmettre des ondes positives à ses objets. « J’ai suivi des cours sur le Reiki et j’ai des années de pratique derrière moi », souligne-t-elle. 

Asha dit avoir vendu au moins 15  000 capteurs de rêves aux Mauriciens, depuis cinq ans. Même si l’objet séduit, une concurrence déloyale s’installe également. « Les magasins importent des capteurs de rêves de Chine et les vendent à prix réduit », fait ressortir Asha. Toutefois, elle tient à préciser que les capteurs de rêves importés sont moins chers à cause de la simplicité et des matériaux utilisés.

L’entrepreneuse ne baisse pas les bras, elle cultive de grands rêves et espère ouvrir bientôt son propre magasin. 

 

 

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