Asheel Chumroo : un bébé nommé Creaville Properties 

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080518_asheel.jpg Asheel Chumroo, celui qui aime les défis.

Ce jeune homme se démarque par son goût prononcé pour la prise de risques. Instituteur, Asheel fonde, en 2014, son agence immobilière Creaville Properties Ltd. Aperçu  de son parcours.

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«être rêveur et infantile, c’est important. » Cette citation de Christophe Lambert est une vérité quand on considère le parcours d’Asheel Chumroo. Enfant, il rêvait d’être un jour à la tête de son entreprise. Alors qu’il était sur les bancs de l’école, cette routine l’ennuyait. Lui, il voulait faire face aux risques. Se tramait dès lors dans sa tête d’enfant l’idée de développer un projet d’entrepreneuriat.

 Un trait de caractère qui conduit cet homme de 29 ans au poste de directeur de Creaville Properties Ltd, une agence immobilière fondée en 2014 en partenariat avec son ami d’enfance Hemant Runglollsing. Toutefois, avant d’en arriver là, ce passionné de football et de gym goûte à bien d’autres métiers. « J’exerce en parallèle le métier d’enseignant. J’enseigne l’économie, l’accounting, le business et l’entrepreneuriat à l’Universal College, à Rivière-du-Rempart. » Bien que le professorat porte de nombreux avantages, le jeune homme ne trouve de réelle passion que dans son projet immobilier. D’une pierre, deux coups. Ce projet allie à la fois son intérêt pour les terrains et le fait de travailler pour soi. Un des critères qu’il considère judicieux.

Demande constante des terrains

Malgré une certaine ignorance de l’immobilier, l’entrepreneur et son ami ont compris que le succès réside dans la prospection, la relation clients, le développement réseau et la connaissance du marché, entre autres. Face au manque de moyens financiers au tout début, ils ont fait preuve de perspicacité. La logique était donc de travailler avec des outils adaptés, utilisant les technologies. « Il fallait être stratégique, afin de gagner en visibilité. Dès le début, nous avons entrepris des techniques de marketing agressives et élaborées sur les réseaux sociaux. »

C’est grâce à ce type de marketing qu’ils réalisent la majorité de leurs ventes. La compagnie propose de trouver des biens de tout type, propriétés, villas, appartements et terrains pour la vente ou la location. Ils prennent comme commission 2 % du prix de vente plus la TVA pour chaque vente et la location, la somme du premier loyer au propriétaire ainsi 

qu’aux locataires. Après quatre ans dans le domaine, Asheel explique que le secteur est porteur, malgré les fluctuations dans les ventes. « Il y a une demande constante pour l’achat de terrains. Il faut aussi savoir que les prix de ces biens ne cessent d’augmenter. » Le jeune homme a néanmoins une cible principale :

 la classe moyenne. Face à la concurrence, qui se tourne de plus en plus vers des biens de luxe, lui a choisi ce créneau. Outre la vente, qui s’occasionne à cinq par année, le jeune entrepreneur mise sur la location. « Il est plus facile de louer des appartements aux expatriés sur le long terme, qui est de six mois à un an. » 

Les prix flambent

Toutefois, Asheel ne voit pas tout d’un bon œil. D’un regard professionnel, il y a pour lui des aspects de la part du gouvernement à revoir. Il est critique et objectif dans le fait que les prix des terrains ont grimpé depuis que les expatriés ont eu la facilité d’achat avec les plans d’aides PDS, RES, et IRS.

« L’inflation rend l’achat de terrains difficiles aux Mauriciens. Seul moyen pour la classe moyenne de s’acquérir d’un bien est de contracter des prêts, et encore il faut parfois les rembourser pendant toute une vie. Simple exemple : avec la construction du Royal Park Resort, les prix des terrains dans cette région ont flambé. Ce qui creuse le fossé entre riches et pauvres. » Il propose des solutions comme contrôler les prix des biens en fonction des régions, ou encore de revoir à la hausse les salaires des Mauriciens.

Agents clandestins

Autre constat alarmant : la concurrence déloyale. Il y a des agents clandestins qui n’ont ni société, ni licence. « Le nombre d’agents clandestins est important. Leur procédé est de ne pas taxer sur la TVA », souligne Asheel. Même procédé pour les grands groupes d’agences immobilières françaises qui s’établissent à Maurice. Le jeune entrepreneur propose ainsi que les agences immobilières soient reconnues légalement. Par ailleurs, pour lui, il faudrait qu’il y ait des examens comme en Europe et aux 

états-Unis.

Néanmoins, ce n’est pas ces fléaux qui vont déstabiliser Asheel. Ayant tout plein de ressources et d’ambitions, ce dernier compte se lancer, avec d’autres investisseurs, comme promoteur immobilier en 2019. Le projet est en cours de développement. Pour lui, derrière cet habit d’agent immobilier, il tire sa motivation et son enthousiasme du fait que ce travail place au premier plan dans le rapport humain.

Après  son parcours secondaire en 2007 à l’Universal College, Asheel Chumroo entreprend une licence en BSC Business, Economics with information system à l’Université de Maurice, tout en suivant en parallèle un Level 2 en Association of Chartered Certified Accountants (ACCA).

Après ses années universitaires, il prend de l’emploi, pendant deux ans et demi, au sein de la société KPMG, qui sert des prestations d’audit, fiscaux et de conseils dédiés aux entreprises. Il quitte ensuite l’entreprise pour le métier d’enseignant à l’Universal College. En 2014, il démarre en parallèle son agence immobilière Creaville Properties Ltd.

 

 

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