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Au cœur de l’info : un nouveau modèle de cours en ligne présenté bientôt 

De gauche à droite : Menon Munien, Advisor au ministère de l’Éducation, Soondress Sawmynaden, pédagogue et ancien recteur, Arvind Bhojun, président de l’Union of Private Secondary Education Employee, Yugesh Panday, Acting Director E-Education, Didier Moutou, recteur du collège Bhujoharry, et Yamal Matabudul, CEO de Polytechnics Mauritius.

Les enjeux auxquels le système éducatif est actuellement confronté ont été abordés lors de l’émission Au cœur de l’info, du mardi 30 janvier, animée par Jean-Luc Émile, sur Radio Plus. Le thème était : « Perturbations scolaires : enjeux et réponses. » Depuis la rentrée des classes, le calendrier scolaire a été perturbé à cause des intempéries. Les élèves n’ont eu que sept jours de travail sur treize. Les invités se sont tour à tour exprimés sur différents sujets.

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Cours en ligne

Les cours en ligne destinés aux élèves des Grades 10 à 13 ont été abordés durant une grande partie de l’émission. Yugesh Panday, Acting Director e-Education, a révélé qu’un nouveau modèle de cours en ligne sera bientôt présenté. Un comité travaille sur le sujet. Le modèle vise à uniformiser la façon de conduire les classes.

Le président de l’Union of Private Secondary Education Employee, Arvind Bhojun, a mis en garde contre un nouveau système sans aucun suivi. Il cite un projet qui devait entrer en vigueur après la pandémie de covid-19, mais qui ne l’est toujours pas.

Il souhaite que les classes se tiennent dans de meilleures conditions. Il a pris pour exemple la journée du mardi 30 janvier. « Les directives pour les classes en ligne ont été données ce matin. Les numéros de téléphone disponibles au collège sont ceux des parents et lorsque nous les appelons, ce n’est pas l’élève qui répond, mais le parent qui est au travail ! La classe en ligne est différente de la classe en présentiel. Il y a toute une préparation en amont qu’il ne faut pas négliger. » Quant à la journée de mardi, Yugesh Panday a indiqué que les classes en ligne ont eu lieu dans les établissements dans lesquels c’était possible.

Pour sa part, Mahen Gungapersad, député du Parti travailliste et ancien professionnel de l’Éducation, est d’avis que les élèves dans les écoles privées payantes n’ont pas de difficulté à se connecter. Il souligne qu’il faudrait apprendre les bonnes pratiques de ces derniers et les intégrer dans les écoles publiques. L’ancien recteur Soondress Sawmynaden déplore qu’aucune leçon de la période covid-19 n’ait été retenue. « Les classes en ligne auraient dû se faire automatiquement aujourd’hui. Les questions à se poser sont : est-ce que tous les enfants ont les moyens ? Est-ce que les profs ont été formés ? Il faut avant tout avoir un registre électronique, une base de données qui permette d’avancer. »

Pour le recteur du Collège Bhujoharry, Didier Moutou, la connectivité à l’Internet aurait dû être gratuite pour tous les élèves. Et chaque élève aurait dû avoir une tablette pour que les cours puissent se tenir. Ainsi, les classes auraient pu se dérouler en ligne en janvier, à cause des intempéries, et en présentiel par la suite.

Distribution de manuels

Les manuels pour les élèves des Grades 7 à 9 sont distribués gratuitement. Certains enseignants affirment toutefois qu’il manque certains livres. Yugesh Panday rassure. Il indique que d’ici à deux semaines, tous les élèves auront reçu leurs manuels. Selon lui, les livres sont déjà imprimés, mais des retards sont survenus dans le système de distribution, en raison des conditions météorologiques.

Qualité

Cette année, les résultats du School Certificate ont révélé que près de 60 % des élèves ne peuvent accéder au Grade 12. Parce qu’ils n’ont pas obtenu les cinq Credits nécessaires. Selon Soondress Sawmynaden, un des défenseurs des cinq Credits, le problème réside dans les combinaisons de matières proposées aux élèves. À ses yeux, l’offre est trop rigide et ne donne pas la possibilité aux élèves de faire des choix adaptés. Un autre problème, selon lui, est le temps, qu’il estime excessif, que les élèves passent sur les réseaux sociaux. Didier Moutou suggère d’opter pour la flexibilité et de permettre aux élèves de choisir les matières dans lesquelles ils excellent.

 

 

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