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Barbier : un métier à fleur de peau

La formation s’est tenue sur une semaine.

Porter une barbe est, depuis quelque temps, très tendance. Mais avoir une barbe, c'est aussi une responsabilité. En effet, il faut savoir l'entretenir comme il se doit. C'est dans cette optique que Maison Sasha, à Curepipe, a lancé depuis la semaine dernière un service pour bichonner la barbe de ces messieurs.

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Longue, courte, parfois correctement dessinée, parfois hirsute, la barbe est, aujourd'hui, un atout de séduction pour les messieurs. Par contre, ce qu'on ne sait pas toujours, la barbe, cela se soigne et pas uniquement avec un shampooing de temps en temps ou encore à travers de petites coupes pour la discipliner.

Chez Maison Sasha, on ne s’arrête pas aux simples coups de rasoir.

De passage à Maurice sur l'invitation de Maison Sasha, un salon de coiffure qu'on ne présente plus à Maurice, Chris Foster, maître barbier, a formé une dizaine de barbiers depuis la semaine écoulée. 

Ce dernier estime qu'il y a malheureusement des gestes qui sont encore peu adoptés par les barbus : « J'ai l'impression que les hommes portent la barbe et cela s'arrête là. Mais c'est une façon très simpliste de voir la chose, parce qu’une belle barbe a besoin d'être correctement entretenue. »

D'abord, selon le barbier, il faut toujours se raser après la douche : « L'eau a la propriété d'adoucir la barbe. Ainsi, si on souhaite se raser, autant le faire après s'être douché. »

Après quoi, il faut appliquer une huile avant de se raser : « Comme l'eau, l'huile va cette fois préparer la peau pour éviter tout désagrément, notamment des picotements ou encore les sensations de brûlure. »

Par ailleurs, tout cela peut être évité, si on choisit bien son rasoir : « Bien choisir son rasoir, c'est aussi un grand inconditionnel quand on porte une barbe. On peut toujours opter pour un rasoir de sureté, mais il faut s'en séparer aussitôt qu'on ressent une sensation de brûlure quand on se rase. L'idéal, c'est de choisir un rasoir de barbier. Mais pour être vraiment efficace, il faudrait se faire raser par un professionnel », explique Chris.

Maintenant, la barbe doit aussi aller de pair avec la morphologie du visage : « Il n’y a pas de science exacte quand il en vient à la barbe. Chacun est libre de se faire plaisir, du moment que sa barbe lui plaît. Mais en tant que barbiers, nous sommes là pour orienter le choix de nos clients, afin que le style de leurs barbes corresponde à la morphologie de leurs visages. »

Pour Chris Foster, porter une barbe, c'est aussi la possibilité de changer de look en peu de temps : « Un homme ne va pas forcément changer de coiffure aussi souvent qu'une femme. Par contre, avec sa barbe, il peut s'offrir un changement de look et, qui plus est, très rapidement. Il peut ainsi offrir à sa barbe un design quelconque, ou carrément la raser s'il veut aller dans un autre extrême. Tout est permis », explique le barbier britannique.

Commentant les informations circulant sur le Net, qui affirment que la barbe serait plus sale que les toilettes, Chris sourit et déclare : « C'est un mythe. La barbe n'est pas plus sale que les autres parties de notre corps. Notre corps tout entier est recouvert de poils. Si on l'entretient correctement, on n’a aucun souci à se faire d'un point de vue hygiénique. Certaines personnes racontent vraiment n'importe quoi sur la Toile. »

Et à partir de cette semaine, Maison Sasha offre un nouveau service, comme nous explique Giovani Rousseau, un des apprentis barbier : « Il faut ne pas oublier que la barbe, c'est avant tout une question de peau. Pour bien soigner la barbe, nous accordons beaucoup d'importance à la peau du visage. Pour offrir le meilleur traitement, nous faisons un diagnostic du visage, avant d'appliquer le masque et le gommage appropriés. Puis, après le rasage, nous appliquons une crème hydratante. À travers ce nouveau service, nous encourageons les Mauriciens à bichonner leur barbe comme il se doit. » 

À noter que Maison Sasha envisage prochainement d'ouvrir un barber corner à Port-Louis.

Chris Foster, encadré par Giovani Rousseau et Amrish Mohadeb, deux de ses apprentis. 
 

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