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Budget 2016/2017: les revendications de la CTSP

Jane Ragoo et Reeaz Chuttoo souhaitent que l’État ait plus de considération pour les enfants handicapés, qui sont souvent sujets à certains abus.
Dans le cadre de la préparation du prochain Budget, la Confédération des travailleurs du secteur privé a soumis son carnet de revendications au Premier ministre et ministre des Finances. En voici un résumé… Du côté de l’éducation, la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) réclame la gratuité au niveau du préscolaire et de l’enseignement supérieur. Pour les dirigeants syndicaux, tous les Mauriciens doivent avoir les mêmes facilités dans leurs études. Ils soutiennent aussi que c’est le seul moyen pour le gouvernement d’atteindre son objectif d’avoir un diplômé par famille. Toujours dans le but de promouvoir l’éducation, la CTSP souhaite que le gouvernement exerce un contrôle sur les prix des manuels scolaires. Jane Ragoo et Reeaz Chuttoo souhaitent aussi que l’État ait plus de considération pour les enfants handicapés, qui sont souvent sujets à certains abus.

Emplois: les recrutements en lumière

Les dirigeants de la CTSP demandent que tous les employés de la Fonction publique ou des prestataires de service bénéficient des salaires préconisés par le Pay Research Bureau (PRB). Ils estiment que les salariés permanents devraient être recrutés directement par le gouvernement. Ils citent, par exemple, les 'cleaners' des écoles primaires. Jane Ragoo et Reaz Chuttoo insistent également sur l’introduction d’Employment of Foreign Labour Regulations pour prévenir des abus au niveau des recrutements des travailleurs étrangers. À cet effet, ils souhaitent que les recrutements soient effectués que par des institutions gouvernementales. Ils soulignent aussi le fait que l’on doit recourir au recrutement de travailleurs étrangers uniquement dans les secteurs qui souffrent d’un manque de main-d’œuvre. Dans leur mémoire, ils demandent également à ce que la durée du contrat d’un travailleur étranger ne dépasse pas trois années. Le temps requis, disent-ils, pour former les Mauriciens. Ils ajoutent que le nombre de travailleurs étrangers dans une entreprise ne devrait pas dépasser 20 % du nombre total des salariés. Les dirigeants syndicaux recommandent également que le contrat des travailleurs étrangers ne soit pas de plus longue durée que celui des Mauriciens. À cet effet, ils dénoncent des abus dans le secteur de la construction où, selon eux, les salariés locaux souffrent de discrimination au niveau de leur contrat de travail. Les syndicalistes insistent aussi sur le fait que les entreprises, avec plus de 100 salariés, n’emploient pas moins de 3 % des personnes handicapées.

Youth Employment Programme

Les dirigeants de la CTSP souhaitent que la « supporting allowance » pour les diplômés sous le Youth Employment Programme passe à Rs 20 000 par mois et que les entreprises doivent obligatoirement leur offrir un emploi permanent après deux ans de formation. Ils dénoncent le fait que certains employeurs profitent du travail de ces jeunes et s’en débarrassent par la suite pour recruter d’autres, afin de bénéficier des subsides du gouvernement. Ils exigent aussi l’introduction d’une législation afin que les employeurs ne puissent remplacer les jeunes qui sont en formation après deux ans.

Sécurité

Jane Ragoo et Reaz Chuttoo estiment que des milliers d’emplois pourraient être créés dans le secteur de la sécurité, si l’horaire de travail passe de 12 à 8 heures par jour. Par ailleurs, cette confédération syndicale estime que le gouvernement doit préserver un service de santé gratuite.  
   

PRB: la FCSOU fait appel au Premier ministre

La Federation of Civil Services & Other Unions(FCSOU) réclame une commission indépendante pour travailler sur les erreurs, omissions et anomalies contenues dans le rapport du PRB 2016. Une demande en ce sens a été faite au Premier ministre, sir Anerood Jugnauth. Elle souhaite aussi que le rapport soit publié dans un délai de trois mois. Pour le président de cette fédération syndicale, Narendranath Gopee, le PRB n’a pas le droit légitime de corriger ses propres erreurs. Il a énuméré un certain nombre d’erreurs contenues dans le rapport de 2016, notamment dans les échelles salariales aussi bien qu’une baisse au niveau des augmentations salariales annuelles. Il y a, selon lui, une trop grande disparité entre les hauts et bas salaires, des changements injustifiés dans les conditions de service et un manque de considération pour les petits fonctionnaires. Pour lui, le gouvernement n’atteindrait pas les objectifs de développement à l’horizon 2030 si les fonctionnaires se sentent frustrés.
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