Soodesh Callichurn, ministre du Travail, a ordonné une enquête approfondie sur le rôle joué par l’agent recruteur dans l’embauche des huit ouvriers bangladais sans salaires depuis deux mois.
En attendant la conclusion de cette enquête, le permis d’opération de l’agent recruteur a été révoqué. C’est ce que le ministre a affirmé lundi, après une réunion tripartite qu’il a présidée au siège du ministère à la Victoria House, Port-Louis.
Soodesh Callichurn est déterminé à mettre de l’ordre dans le recrutement des travailleurs étrangers à Maurice. « Nous allons venir avec des guidelines et des critères stricts pour que pareil problème ne se reproduise plus à l’avenir », soutient-il.
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Contacté, le syndicaliste Faizal Ally Beegun affirme qu’il n’a rien à se reprocher. Il est prêt, dit-il, à défendre son honneur devant les instances appropriées. Soulignons que tous nos efforts pour avoir une version de l’agent se sont révélés vains.
De son côté, Jane Ragoo, présidente de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP), a lancé un pressant appel pour que le gouvernement mette de l’ordre une fois pour toutes dans le recrutement des travailleurs étrangers.
Lors de cette réunion, dit le ministre, l’employeur a pris l’engagement de payer les deux mois de salaires dus aux employés concernés. Il a donné la garantie que ces étrangers auront à manger aussi longtemps qu’ils seront à Maurice.
Le ministre a aussi plaidé pour que les huit Bangladais puissent, s’ils le désirent, trouver un autre emploi. Toutefois, le patronat aurait refusé de leur accorder une ‘release letter’.
De son côté, le directeur de la société Empire Professionnal Ltd, Shaneer Gaungoo, a pointé du doigt un agent recruteur. Il affirme avoir versé la somme de Rs 700 000 à cette dame pour la venue à Maurice d’ouvriers de construction qualifiés pour travailler comme maçon et charpentiers. Il se plaint de s’être retrouvé, en fin de compte, avec des personnes non qualifiées. Il a aussi mis en cause le syndicaliste Faizal Ally Beegun qui aurait agi comme intermédiaire dans cette affaire. Il annonce des éventuelles actions légales.
Parlant des huit ouvriers bangladais, le directeur de la compagnie dément qu’ils n’ont pas eu d’argent pour s’acheter de la nourriture. Il affirme avoir montré au ministre un document portant leurs signatures et indiquant qu’ils ont reçu de l’argent.
En faveur d’Hervé Runga
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