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Calvinia : quand Dame Nature réunit la famille de manière impromptue

Calvinia
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Lundi 30 décembre a été marqué par le passage du cyclone Calvinia. L’alerte cyclonique a poussé certains à reporter leurs « plans », alors que d’autres étaient aux fourneaux ou s’adonnaient à cœur joie à des jeux d’intérieur. Ils ont profité du confort de leur cocon douillet. 

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Dorinne Kim Soo pourra célébrer son anniversaire entourée de toute sa famille grâce à Calvinia. 

Pour la majorité des Mauriciens, tout ne s’est pas passé comme prévu à deux jours du 1er janvier 2020. La tempête Calvinia a chamboulé les plans de la population. À l’instar de Dorinne Kim Soo, seconde vice-présidente du PMSD. Si elle avait déjà célébré son anniversaire le 17 décembre avec sa famille, elle avait prévu de le célébrer à nouveau en toute simplicité avec sa moitié dans la soirée du lundi 30 décembre. « Mes filles ont travaillé le jour de mon anniversaire, mais avec le passage du cyclone, j’ai eu la chance de les avoir avec moi », confie Dorinne Kim Soo. 

Elle avait déjà réservé une table au restaurant Le Gourmet pour un bon steak, mais le cyclone a changé la donne. « Nous avons prévu un dîner avec, au menu, un ‘cari ourite’, une salade de poisson et un ‘fooyang’ de crevettes. Même si on n’a pas pu acheter de gâteau d’anniversaire, j’ai reçu des cadeaux. Le cyclone m’a donné le temps de répondre à tous mes messages d’anniversaire, notamment celui envoyé par mon leader Xavier-Luc Duval », relate Dorinne.

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Teshmi Gutty a fait le bon choix en célébrant le Nouvel An à La Réunion.

Teshmi Gutty s’est, elle, envolée pour l’île-sœur il y a quelques jours sans savoir que Calvinia viendrait jouer les trouble-fêtes pour le réveillon. Mais bien qu’ils soient en pré-alerte cyclonique à Sainte-Marie, la région où elle réside pour son séjour, n’est pas affectée par Calvinia. « Cela me réconforte. Nous comptons rester à La Réunion jusqu’au 5 janvier 2020. Dans l’Ouest et le Sud, il pleut mais pas où je suis. D’ailleurs, j’étais dans la piscine alors que Maurice était en alerte 3 », ajoute-t-elle. 

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Nuhaa Ellahebokus en a profité pour se préparer pour ses examens. 

Nuhaa Ellahebokus est ‘midwife’ à l’hôpital Dr. A. G. Jeetoo, Port-Louis. Elle avait quitté sa maison à 8 heures ce lundi matin pour le boulot. À l’annonce de l’avertissement de classe 3, elle a quitté l’hôpital. Ce n’est qu’à 11 heures qu’elle est rentrée chez elle, la route étant bloquée. C’est sa mère qui a préparé des plats chauds, tandis que son papa suivait les dernières nouvelles à la radio. « J’ai profité de ce temps libre pour passer un moment en famille et aussi avec mes lapins que j’aime beaucoup. Il a fallu les mettre à l’abri et nous sommes restés ensemble bien au chaud », raconte cette habitante de Cassis. Nuhaa suit actuellement des cours de droit et a profité de ce 30 décembre pour réviser afin de se préparer pour ses examens.

Comme la plupart des Mauriciens, Béatrice Fidèle-Beeharree perpétue une tradition à chaque passage d’un cyclone. Cette habitante d’Albion a préparé des faratas quand l’île est passée en alerte 2 dimanche 29 décembre. « J’ai aussi préparé un ‘cari poul’, du giraumon et une salade de concombre. Lundi, j’ai à nouveau préparé des faratas pour le déjeuner », dit Béatrice qui travaille dans le secteur de l’informatique. 

Peinture et volontariat

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La famille Beeharree d’Albion a dégusté faratas, ‘cari poul’ et giraumon. 

Elle dit que la préparation des faratas en temps cyclonique est une tradition dans sa famille. « Petite, maman cuisinait des faratas. Du ‘cari pwasson’ ou du ‘cari gropwa’ étaient aussi au menu. Chaque cyclone me fait penser à mon enfance », dit-elle. D’ailleurs, elle a fait ses provisions avant que le cyclone ne se rapproche de Maurice. « J’ai conservé les pains au congélateur. Je les ai réchauffés au four pour le petit-déjeuner », dit-elle. Béatrice Fidèle-Beeharree indique qu’elle est en congé depuis le 20 décembre pour passer du temps avec Kyle, son fils de trois ans. 

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Ameegah s’est laissé inspirer par le temps cyclonique. 

À Surinam, il a plu des cordes et le vent n’a pas arrêté de souffler. Malgré cela, Ameegah était obligée de se rendre au travail. Des tâches importantes l’attendaient. Mais, l’Officier-en-charge à l’Université du Troisième Âge, à Chemin-Grenier, a dû rentrer chez elle. « Les bus étaient bondés. Il était très difficile d’avoir une place. C’était un peu la panique, mais après, tout est rentré dans l’ordre », confie-t-elle. 

Ameegah raconte qu’ils sont nombreux à aimer passer ce genre de temps en famille, mais elle, elle préfère faire quelque chose « de plus excitant », « de plus passionnant ». « J’étais très inspirée à peindre. Ce temps cyclonique a éveillé un élan créateur en moi. J’ai aussi partagé un déjeuner avec mes parents et nous avons passé un moment ensemble. Ce n’est pas tous les jours que nous avons cette chance », nous dit-elle en riant.

Zakil Tarsoo a passé une journée en famille autour des jeux de société. « Durant la période cyclonique, notre passe-temps est de jouer aux dominos. Mon grand-père et mon père adorent en jouer », raconte-t-il. Et d’ajouter que « ce temps était aussi propice pour apprécier un bon match de football.  « Nous sommes fans de Liverpool et notre équipe réalise une saison exceptionnelle. C’était une bonne occasion de vivre un instant foot avec mes proches », dit-il. 

Membre de l’ONG, Zeness Exprime Toi, Zakil Tarsoo est aussi venu en aide aux sinistrés. Il a fait un état des lieux en fin de journée afin de connaître les besoins des diverses familles dans la région où il habite, Curepipe. Ainsi pendant le week-end, les membres bénévoles de l’association vont distribuer des vivres aux familles les plus touchées par le cyclone.

 

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