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Changement Climatique : Maurice dans l’ère du «New Normal»

Des sp◙écialistes avancent qu'il faut agir promptement.

Les termes tels que « dérèglement climatique », « changement climatique extrême », voire même « crise climatique », sont qualifiés comme le « new normal » à travers le monde, et Maurice ne fait pas exception. Des spécialistes insistent sur l'urgence d'agir face à ces événements qui accroissent la vulnérabilité de l'île, prônant une adaptation rapide des politiques et des comportements.

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Pour le Dr Professeur Chandradeo Bokhoree, spécialiste en développement durable et modélisation environnementale à l’Université de Technologie de Maurice, il est d’abord nécessaire de prendre du recul et d'examiner ce qui se déroule à l'échelle mondiale pour mieux comprendre ce qui se passe à Maurice. « Nous constatons que, depuis plusieurs mois déjà, le monde fait face à des phénomènes naturels réguliers tels que des inondations, des crues soudaines, des cyclones, des vagues de chaleur entraînant des incendies dévastateurs qui ravagent d'immenses étendues forestières ou encore des tempêtes de neige. Il y a quelques jours à peine, nous avons recensé pas moins de cinq cyclones, dont trois uniquement dans l'océan Indien. Il est évident que l'humanité est confrontée à un changement climatique extrême », soutient-il. 

Ceci, poursuit-il, résulte de l'effet combiné de la contribution humaine au changement climatique d'une part, et de l'impact d'El Niño d'autre part. El Niño qui, rappelle-t-il, est une perturbation climatique périodique qui entraîne une hausse des températures de la mer, augmentant ainsi la fréquence des catastrophes naturelles. « Ce défi met à rude épreuve les prévisionnistes du monde entier, y compris ceux de Maurice, pour qui il devient de plus en plus difficile de faire des prévisions avec précision. C’est surtout vrai pour les événements tels que les inondations subites, les vagues de chaleur extrême ou de froid, et ce malgré les moyens technologiques à leur disposition et leur expertise », souligne-t-il.

Sunil Dowarkasing, consultant en environnement, abonde dans le même sens. « Nous sommes pleinement entrés dans une crise climatique », affirme-t-il, tout en mettant en avant les températures records enregistrées en 2023. « Cette année-là, à de nombreuses reprises, nous avons dépassé la limite de 1,5°C au-dessus de la moyenne que les Nations Unies s'étaient fixée comme objectif. Dans certains pays, l'augmentation était de 2,1 à 2,2°C au-dessus de la moyenne », précise-t-il. 

Réchauffement de l’océan Indien

Sur le plan régional, Sunil Dowarkasing soutient que l’océan Indien est celui qui se réchauffe le plus, particulièrement la partie sud-ouest. Or, il fait ressortir que les océans contribuent à réguler le climat. « Si pa ti ena locean pu diminie saler, nu ti pu fini grie », explique-t-il. Et lorsque la température de l’océan augmente, les conditions sont alors propices à la formation de cyclones ou des fortes précipitations. 
Selon lui, la hausse de la température globale et plus particulièrement celle de l’océan Indien fait que l'île Maurice est doublement affectée.  « C’est d’ailleurs pour cela que nous figurons parmi les pays les plus vulnérables au monde. Lorsque la température augmentait de 1.1°C mondialement, chez nous la hausse était de 1.3°C », souligne-t-il.

Pour sa part, Yan Hookoomsing, militant écologiste, indique que le pays est affecté par deux catégories de catastrophes, principalement les « déclenchements lents » et les « déclenchements rapides ». « La montée du niveau de la mer provoquant l’érosion de nos plages tombe dans la catégorie de « slow onset ». En d’autres mots, cela se fait graduellement, mais sûrement. Les cyclones ou pluies torrentielles, en contrepartie, figurent dans la catégorie des ‘rapid onset’. Avec les ‘slow onset’,  nous avons, en quelque sorte, du temps pour nous préparer. Me pena bare, li pe vini. En revanche, les ‘rapid onset’ interviennent de manière ponctuelle et nous ne savons pas toujours exactement quand elles vont se produire », indique-t-il.

Réagir promptement

Pour Sunil Dowarkasing, il serait temps de revoir la façon dont le pays gère les phénomènes climatiques extrêmes. « Aujourd’hui, on parle de cyclone, d’inondations, de vague de chaleur, de maladie, de problèmes sociaux, etc. Il faut repenser notre mode de gestion », exhorte-t-il. Selon le militant écologiste Yan Hookoomsing, il est essentiel de mettre davantage l'accent sur la préparation en ce qui concerne les catastrophes à déclenchement lent, afin de pouvoir y faire face de manière efficace. « Certainement, nous ne connaissons pas le moment exact de leur survenue, mais au minimum, nous sommes préparés. Prenons l’exemple d’un cyclone. À l’approche de ce dernier, nous  fermons les volets, malgré le fait que nous ne savons pas dans quelle direction les rafales vont souffler. Cependant, au moins les portes et fenêtres sont protégées », fait-il comprendre. 

Une opinion partagée par le Dr Professeur Chandradeo Bokhoree. « Il est essentiel de mettre en place des plans de préparation pour savoir comment réagir avant, pendant et après un désastre afin d'avoir les bons réflexes. Pour cela, des exercices de simulation sont nécessaires, car ils permettent un processus d'apprentissage », dit-il. 

Secteur privé

Cela passera aussi, dit-il, par une formation continue des services d’interventions, mais pas seulement. « Les forces de police, les éléments de la Special Mobile Force, ainsi que ceux du Mauritius Fire & Rescue Service ont été formés pour assumer leurs responsabilités quotidiennes. Cependant, en ce qui concerne l'impact du changement climatique, ils doivent s'adapter en fonction des situations qu'ils rencontrent », dit-il. La présence d'une équipe de la SMF à la rue La Poudrière, équipée d'un bateau gonflable ou leur positionnement stratégique à différents endroits démontre, selon lui, une réactivité en ce sens. « De même, la fermeture de certaines routes, avec la présence de Candice, témoigne de l’engagement des autorités concernées face à la crise », ajoute-t-il.

Toutefois, notre interlocuteur est d'avis que la responsabilité ne devrait pas incomber uniquement aux autorités. « Le secteur privé a également un rôle à jouer », soutient-il. D’après lui, les entreprises devraient envisager de retenir les services de personnes formées dans la gestion des catastrophes liées aux changements climatiques. Ces personnes, ajoute-t-il, devraient alors mettre en place des protocoles en interne, lesquels seraient déclenchés en cas d'alerte de calamité naturelle. « Elles devraient, par exemple, être en mesure d'évaluer les risques pour les employés et l'entreprise, et proposer des moyens de les réduire. Si de tels protocoles étaient en vigueur, peut-être aurions-nous pu éviter la perte de vies humaines lors du cyclone Belal », estime-t-il. 

« New normal »

Le Professeur Chandradeo Bokhoree est d’avis que la population devra aussi s’adapter au « new normal ». Il rappelle que depuis la mort tragique de 10 personnes en mars 2013, les deux tunnels souterrains menant au Caudan Waterfront représentent toujours un réel danger quand un risque d'inondation plane sur la capitale. « Il pourrait également être nécessaire d'adopter une approche similaire pour certaines routes. Des protocoles appropriés doivent être élaborés à cet effet. De plus, la population devra s'adapter à la possibilité de fermetures temporaires de certaines voies, malgré les inconvénients que cela pourrait entraîner », indique-t-il. 

Il suggère une autre mesure immédiate : inciter les conducteurs travaillant à Port-Louis à préférer les transports en commun en cas d'alerte de fortes pluies. « Il est crucial d'accepter que la capitale soit désormais une zone à risque élevé, où il pourrait être envisageable de ne plus s’y rendre en voiture, étant donné les dommages subis par plus d'une centaine de véhicules le 15 janvier dernier. Privilégier les transports en commun pourrait être une alternative plus sûre », propose-t-il. 

Sonette alarme tirée 

Rezistans ek Alternativ, se définissant comme éco-socialiste, sonne l'alarme depuis un certain temps face à la menace imminente du changement climatique. Stephan Gua, membre de ce parti de gauche, souligne que le mouvement avance plusieurs propositions, mettant l'accent sur des solutions de fond plutôt que sur des palliatifs. « Nous plaidons constamment pour une transformation de l'approche de la politique économique, en critiquant ouvertement la tendance à la bétonisation croissante du pays, notamment avec des projets de constructions hôtelières sur les côtes. Ces initiatives représentent une menace croissante pour le pays et compromettent la sécurité des citoyens ».Stefan Gua souligne qu'il est essentiel de ne pas oublier la vulnérabilité accrue de Maurice face au dérèglement climatique.

Cependant, la question persiste : que faire pour atténuer ces effets ? Selon lui, « une politique de reforestation est nécessaire pour rendre nos terres plus imperméables et favoriser l'absorption de l'eau ».

Planification minutieuse

Il met en avant le fait qu'une compagnie ou une personne détenant 1000 arpents ne peut pas agir de manière arbitraire sur ses terres. « Bien que ces terres puissent appartenir à un promoteur privé, les projets envisagés nécessitent une planification minutieuse, car des projets mal conçus ou non conformes aux normes environnementales pourraient avoir un impact sérieux sur l'écosystème », dit-il. À titre d'exemple, le projet résidentiel initié par un groupe français à La Tourelle à Rivière-Noire est évoqué. Dès l'approbation de ce projet et le début de son développement, les préoccupations concernant les conséquences des désastres écologiques ont vite émergé, notamment le risque de glissements de terrain mettant en péril toute une zone d'habitation.

Disparités de traitement entre fonctionnaires et employés du privé 

Dans le sillage du récent passage du cyclone Candice, Stefan Gua, pointe du doigt la préoccupation apparente de l'État davantage envers les fonctionnaires, laissant transparaître un désengagement envers les employés du secteur privé. Il fait ressortir que bien que les cyclones soient monnaie courante à Maurice, cette intensification des pluies représente un nouveau défi. « Malgré l'existence de lois régissant les procédures à suivre en cas de fortes pluies, la question qui se pose est : où se situe l'action de l'État ? Il semble que les décisions prises concernent principalement les fonctionnaires, laissant le secteur privé sans directives claires quant à la nécessité de se rendre au travail lors de journées de fortes pluies », dit l’intervenant.

Cette disparité dans la prise de décisions, selon Stefan Gua, expose une lacune dans la responsabilité de l'État envers l'ensemble des Mauriciens. « Il est impératif que l'État considère les employés du secteur privé avec la même préoccupation que celle accordée aux fonctionnaires, en élaborant des politiques et des directives claires pour garantir la sécurité de tous en période de conditions météorologiques extrêmes », ajoute-t-il.

Des abris accessibles à tout moment 

L'une des propositions clés avancées par Stefan Gua est la création de centres de refuge stratégiquement situés, accessibles à tout moment. « Ces centres, équipés de ressources adéquates, pourraient offrir un abri immédiat à toute personne confrontée à des difficultés, en particulier lors d'événements comme la montée des eaux à Port-Louis », est-il d’avis. 

Il insiste  aussi sur la nécessité d'installer des bornes et des marqueurs le long des routes, permettant de signaler le niveau de l'eau lors d'embouteillages. « L'idée est de fournir des indications visuelles cruciales aux conducteurs bloqués, afin qu'ils puissent prendre des décisions éclairées sur la sécurité de leur situation. Il est impératif d'avoir des procédures claires en place. Si l'eau atteint un certain niveau, il doit y avoir des indications claires sur la marche à suivre, que ce soit quitter le véhicule ou identifier des lieux sûrs pour mettre les gens à l'abri », explique Stefan Gua.

En sus de l'organisation de centres de refuge et de la mise en place de mesures préventives sur les routes, Stefan Gua souligne la nécessité de renforcer la résilience des bâtiments. Il préconise que les structures en hauteur soient équipées de dispositifs de sécurité contre les inondations, tout comme les bâtiments doivent être conformes aux normes de sécurité incendie.

Congés spéciaux en cas de menace climatique

Stefan Gua insiste aussi sur la nécessité de développer des dispositions de congé spécial en lien avec les changements climatiques. Il estime que l'État doit assumer la responsabilité de la vie des individus, notamment ceux dont la sécurité est menacée par des événements climatiques extrêmes. « Actuellement, si un travailleur peut prendre un congé maladie en cas d'indisposition, il ne peut pas prendre de congé s’il se voit menacé par un intempérie », soutient Stefan Gua qui souligne l'importance d'établir une politique de congés spéciaux pour les travailleurs en cas de catastrophes naturelles.  Selon lui, trop souvent, lors de conditions météorologiques difficiles, les employés peuvent se sentir obligés de se rendre au travail, même en l'absence d'avertissement dans ce sens. Il explique que des employés craignent des sanctions s'ils évoquent les conditions météorologiques précaires pour justifier une absence.

C'est dans ce contexte que Stefan Gua préconise la mise en place d’un ‘Life Security Leave’. Selon lui, si la vie d'une personne est menacée, elle devrait avoir la possibilité de décider de ne pas se rendre au travail sans craindre une éventuelle sanction. 


Les stratégies politiques décortiquées 

Maurice se trouve confronté à une série de phénomènes météorologiques extrêmes qui laissent peu de place au doute : le dérèglement climatique est désormais à nos portes. Inondations soudaines, mini-tornades, vagues de chaleur accablantes - autant de signes alarmants indiquant que Maurice est directement impacté par les bouleversements climatiques.

Les perturbations météorologiques ont mis en évidence l'urgence d'une action concrète et immédiate de la part de la classe politique. Il ne s'agit plus seulement d'une question de sensibilisation, mais bien d'une nécessité cruciale d'engager des mesures tangibles pour atténuer les effets dévastateurs du changement climatique. 

Face à chaque phénomène météorologique, le pire scénario imaginable semble être une réalité palpable. Inondations subites submergeant nos rues, mini-tornades et des vagues de chaleur battant des records - autant de défis qui appellent à une réponse immédiate et concertée de la part de nos dirigeants.

Comment pouvons-nous anticiper le pire alors que chaque événement météorologique semble être un rappel supplémentaire des conséquences potentiellement dévastatrices du changement climatique ? Nous avons entrepris d'examiner les propositions émanant de différents partis politiques.

Ce que propose la Commission Développement Durable du MMM

Joanna Bérenger, responsable de la Commission Développement Durable du Mouvement Militant Mauricien (MMM), préconise une révision du système d'alerte cyclonique centré principalement sur le risque de vents violents. Elle suggère l'adoption d'un système d'alerte global intégrant non seulement les niveaux cycloniques, mais également d'autres risques liés au temps et au climat, comme la pluie, la canicule et les inondations, etc.

La députée souligne également la nécessité d'avoir un seul porte-parole pendant les moments de crise afin « d'éviter toute confusion ». Elle cite l'exemple du cyclone Belal où le ministre Husnoo a annoncé des prévisions météorologiques mais a été contredit par le directeur de la météo par la suite. Cette proposition vise à assurer une communication unifiée et cohérente pendant les périodes critiques.

Joanna Bérenger propose aussi  de révoquer l'amendement introduit en 2019, qui accorde au ministre le pouvoir de donner des directives au directeur de la Météo, bien que ce dernier possède les qualifications requises pour analyser et interpréter les données météorologiques.

Préparer les services d'urgence à agir efficacement en cas de crise nécessite plusieurs mesures. « Il est essentiel de mieux équiper ces services, d'assurer une formation continue des équipes, de réaliser des exercices de simulation plus régulièrement, et enfin, d'auditer et réformer nos services d’urgence afin qu'ils puissent réagir de manière optimale aux catastrophes climatiques », dit-elle.

Il faut aussi, selon elle, exiger une plus grande transparence des autorités en ce qui concerne les dossiers d’intérêt public liés à l’aménagement du territoire et à la sécurité des citoyens.

Les propositions de l’aile jeune du PTr

L’aile jeune du Parti travailliste (PTr), sous la houlette du député Fabrice David, qui s’est penchée sur la question du dérèglement climatique a, au terme d’un atelier de travail en ligne, fait des propositions afin de mieux gérer les catastrophes naturelles. 

Révision des systèmes de surveillance, d’alerte et de service :
• Établir des nouveaux protocoles d’alerte météorologique basés non seulement sur les rafales de vent, mais aussi et surtout sur la pluviométrie et les risques d’inondations ;
• Utiliser les caméras Safe City pour évaluer la montée des eaux et guider la circulation des piétons et automobilistes ;
• Alerter la population sur les dangers et l’informer par un système de sirène générale, véhicules de police avec haut-parleur et SMS ;
• Assurer un service médical d’urgence spécifique pendant et après les catastrophes naturelles

Plans d'évacuation :
• Élaborer des plans et des procédures d'évacuation d’urgence avec une liste d’itinéraires, de centres de transit et de zones de sécurité ;
• Établir des plans d’intervention et de secours pour les policiers, pompiers, garde-côtes ;
• Pratiquer des exercices d’évacuation grandeur nature dans les zones inondables

Aménagement du territoire et urbanisation :
• Interdire toute nouvelle construction dans les zones à risques et sur les ESA’s (Environmentally Sensitive Areas)
• Relocaliser certains habitants qui vivent dans les zones à risque
• Augmenter la végétation, aménager des barrières naturelles et planter des arbres dans les villes et villages
• Stopper la bétonisation à outrance et laisser la place à la nature
• Intégrer le changement climatique et le développement durable dans les règles d’urbanisme
• Accorder la priorité à la biodiversité dans tout projet de développement
• Promouvoir les pratiques agricoles durables et résilientes pour atténuer l'impact des événements météorologiques extrêmes sur la sécurité alimentaire.

Adaptation et entretien de nos structures :
• Construire des infrastructures résilientes capables de résister à des conditions météorologiques extrêmes
• Surélever certaines structures et habitations
• Équiper les stations principales de pompage d’eau avec des générateurs de courant de secours
• Rehausser les « retaining walls » sur l’ensemble des rivières à risque de débordement
• Rehausser certains ponts pour augmenter la capacité d’évacuation d’eau de pluie
• Adapter et redimensionner plusieurs drains d’évacuation
• Nettoyer l’ensemble de nos drains tous les mois
• Draguer l’ensemble de nos rivières et canaux tous les trimestres

Sensibilisation, information et formation :
• Sensibiliser la population (y compris dans les programmes scolaires) sur les bonnes pratiques environnementales
• Informer la population sur les risques et les réponses appropriées aux catastrophes naturelles
• Créer des réseaux communautaires résilients pour un soutien mutuel en cas de catastrophes naturelles
• Former des secouristes civils pour une préparation adéquate aux risques naturels
• Former et équiper les autorités concernées face au nouveau contexte de dérèglement climatique et en particulier pour les interventions d’urgence

Recherche et Développement :
• Soutenir les initiatives de recherche pour comprendre les schémas météorologiques locaux et améliorer les capacités de prévision
• Créer une équipe R&D pour coordonner la recherche sur l'impact de l'utilisation des terres, le taux d’infiltration d’eau et le risque de montée des eaux

Coopération régionale et reconnaissance internationale :
• Collaborer avec les pays voisins de l’océan Indien pour partager les connaissances et les ressources en préparation et en réponse aux catastrophes naturelles
• Exiger l’aide internationale promise lors des différentes COP pour l’adaptation de notre pays au changement climatique
• Inscrire plusieurs zones de l'île au programme de l'UNESCO sur l'homme et la biosphère

 

 

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