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Cherté des légumes : Jayen Chellum parle d’abus et appelle au boycott 

Pour le secrétaire général de l’ACIM, certains prix pratiqués sont « exagérés ».

À la suite d’une enquête menée dans les divers marchés du pays, au National Wholesale Market de Wooton, ainsi que dans des supermarchés, Jayen Chellum parle d’abus flagrant au niveau des prix des légumes.

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Jayen CHellum

La différence de prix entre les légumes vendus en gros au National Wholesale Market de Wooton, et ceux vendus au détail dans les foires et les supermarchés, est flagrante. Parlant de prix « exagérés », Jayen Chellum a lancé un appel au boycott.

Le secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM) intervenait lors d’une conférence de presse, le mercredi 21 février.

L’ACIM, explique-t-il, a mené une enquête sur le terrain. Ce qui lui a permis de constater des disparités flagrantes entre les prix pratiqués. « Comment expliquer que le ‘voeme’, qui est vendu en gros à Rs 20 le demi-kilo à Wooton, est revendu à Rs 60 et Rs 75 dans deux foires différentes et à Rs 125 dans un supermarché de Curepipe ! » s’indigne-t-il.

Il cite aussi le « bringel ». Alors que le prix en gros est affiché à Rs 70, il est revendu à Rs 100-125 au marché de Curepipe, Rs 125 à Port-Louis et Rs 90 à Vacoas. Ce qui contraste avec le marché de Rose-Belle où il est à Rs 60-70 le demi-kilo.

Dans la foulée, Jayen Chellum dénonce deux supermarchés très connus du pays, qui vendent ce même produit à Rs 154,95 et Rs 100 respectivement. 

Jayen Chellum se plaint de ces marchands qui achètent en gros à Rs 15 le demi-kilo et revendent le produit à un prix quatre fois supérieur. « Plus étonnant encore, les ‘lalos’ dont le prix en gros est à Rs 25-30 le demi-kilo, sont revendus à Rs 80-120 dans les foires et à Rs 150-185 dans des supermarchés », fustige-t-il. 

S’il dit comprendre que les marchands de légumes doivent s’acquitter de plusieurs frais et aussi avoir une certaine marge de profit, le secrétaire général de l’ACIM déplore néanmoins des abus dans certains cas. Concernant les supermarchés, il dit ne pas comprendre pourquoi les légumes y coûtent plus cher car, généralement, ce sont les fournisseurs qui en assurent la livraison.

Face à cette situation, il invite les consommateurs « à ne pas acheter les légumes qui sont vendus à des prix exagérés. Ce qui forcera les marchands à revoir leurs prix à la baisse ». Jayen Chellum rappelle que ce sont les Mauriciens en situation précaire qui sont les plus affectés par la flambée des prix des légumes.

Il souhaite que le gouvernement, à travers l’Agricultural Marketing Board (AMB), importe davantage de légumes et que ceux-ci soient vendus à des prix fixés. « Les prix doivent être les mêmes tant dans les foires que dans les supermarchés », martèle-t-il.

De plus, le secrétaire général de l’ACIM exhorte les autorités à faire respecter l’affichage des prix, en particulier dans les foires et marchés de légumes. Il montre du doigt les marchés de Curepipe et de Rose-Hill, où dans la majorité des cas, les prix ne sont pas affichés. Il souhaite que les autorités sévissent contre les marchands de légumes qui n’affichent pas les prix. 

 

 

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