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Christopher Cassadin : un héros en devenir

Le Mauricien, originaire de Bambous, espère faire carrière dans le cinéma.

Christopher Cassadin, un Mauricien qui rêve de faire carrière dans le 7e art, a décroché le rôle de la légende du sprint Jesse Owens dans un court-métrage. Ce film, intitulé « Uriel », sera en compétition au Nikon Film Festival à Paris.

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Christopher Cassadin écrit une nouvelle page dans son livre artistique. Il participe actuellement à un court-métrage en France, intitulé « Uriel ». Le Mauricien âgé de 28 ans incarne le rôle du célèbre athlète américain James Cleveland Owens, aussi connu comme Jesse Owens. 

Le court-métrage sera présenté à la 14e édition du Nikon Film Festival, qui se tiendra à la fin du mois de janvier à Paris. Si elle figure parmi les 50 sélectionnés, l’œuvre cinématographique sera diffusée dans toutes les salles en France. À travers cette expérience, c’est le rêve de cinéma du Mauricien qui prend forme. Le jeune acteur a accepté de se confier à Le Dimanche/L’hebdo. 

C’est avec une simplicité désarmante que Christopher Cassadin, originaire de Bambous, partage ses racines. « Je viens d’une famille modeste... Mon père, Christian, est un homme très courageux et travailleur, exerçant le métier de peintre. Ma mère, Claudinette, est une femme formidable. Je suis le cadet d’une fratrie de trois enfants. Mon frère cadet se prénomme Cedric, tandis que ma sœur aînée s’appelle Christina. Je suis marié depuis trois ans déjà à Shannon », révèle-t-il.

C’est sur le terrain que le jeune homme a débuté son parcours. « On m’a conseillé de venir en France pour travailler. Mes démarches ne se sont pas déroulées comme prévu, et j’ai finalement été accueilli par deux amies, Léa et Océane, à Paris », raconte-t-il. 

Christopher Cassadin leur est très reconnaissant. « Ces deux personnes au cœur généreux m’ont apporté leur soutien de toutes les manières possibles, et ce, jusqu’au jour où je me suis retrouvé étrangement sur un plateau de tournage, exerçant le métier de régisseur. »

Comment en est-il arrivé à être derrière la caméra ? C’est une longue histoire, nous répond-il. « En fait, c’est la plus belle surprise de ma vie. Je ne m’y attendais pas du tout. Oui, c’était, et c’est toujours, mon rêve de devenir acteur, mais je ne savais pas comment me rapprocher de ce milieu », explique-t-il.

C’est sa meilleure amie, Océane, qui a été contactée par le coréalisateur Nicolas Sanchez pour être régisseuse, poursuit Christopher Cassadin. « Ils se connaissent d’ailleurs depuis longtemps. Un beau jour, Océane m’a proposé de l’accompagner. »

S’il est très enthousiaste à l’idée de travailler comme régisseur sur un plateau de tournage, il estime cependant que « la chance [lui] a souri ce jour-là ». « On parlait de théâtre et de tournage, et c’est comme ça que le producteur Mathias Boschetti m’a repéré. Il m’a demandé d’enlever ma casquette, et c’est ainsi que la proposition de jouer le rôle de Jesse Owens m’est parvenue. J’ai tout de suite dit oui », sourit-il.

Le Mauricien tient à saluer Mathias Boschetti. Ce dernier est un ancien étudiant de l’École Internationale de Création Audiovisuelle et de Réalisation (EICAR). « C’est avec passion et un budget conséquent qu’il s’est permis d’entreprendre la réalisation du court-métrage intitulé ‘Uriel’. L’œuvre cinématographique d’une durée d’environ 2 minutes 40 a pour objectif de participer à la 14e édition du Nikon Film Festival. »

Mathias Boschetti, fraîchement diplômé réalisateur d’État, a eu l’envie de créer un second volet visuel après la sortie de son premier court-métrage « SCOTCH ». Son idée de départ était de représenter une flamme, un feu ardent qui suit son propre chemin à travers l’Odyssée de l’Homme dans son histoire. Le Mauricien explique la morale de l’histoire. « Le feu établit la vérité sur terre, mais le feu peut également être utilisé pour le bien », précise-t-il.

Incarner une légende

Christopher Cassadin est conscient qu’il incarne une légende du sprint à travers ce court-métrage.  Jesse Owens est né en 1913 à Oakville, aux États-Unis, et est décédé en 1980 à Tucson, en Arizona. Il est un athlète américain considéré comme le premier sportif noir de renommée internationale, ainsi que le meilleur sprinteur de la période entre la Première et la Seconde Guerre mondiale. Jesse Owens a remporté quatre médailles d’or aux Jeux olympiques d’été de 1936 à Berlin, en Allemagne. Il est ainsi entré dans la légende en devenant le symbole de la lutte contre les théories raciales du Troisième Reich, qui préparait la Seconde Guerre mondiale.

« Oui, c’est un court-métrage. Mes scènes se concentrent principalement sur l’expression et l’action. Incarner le personnage mythique de Jesse Owens est un honneur pour moi, car il avait, il a, et aura tout mon respect », confie Christopher Cassadin. 

Le tournage, qui a duré trois jours, a été bouclé depuis environ une semaine. L’équipe de tournage, s’enthousiasme Christopher Cassadin, était incroyable. « J’ai eu affaire à des professionnels, des personnes extrêmement douées dans le métier et surtout des autodidactes. L’atmosphère était très détendue mais en même temps sérieuse. On riait, on parlait, on échangeait en faisant des blagues, on était comme une famille. L’équipe du tournage était au top malgré la fatigue et le froid de 10 degrés le matin et presque 3 degrés le soir. » 

Il souhaite remercier « les talentueux maquilleurs Pitiara et William, qui se sont occupés de [son] maquillage et de [sa] coupe de cheveux particulière, ainsi que de celle des autres acteurs, comme celui qui interprétait le rôle d’Hitler (Regis Romele) et d’autres Cro Magnon. Laura, qui a maquillé le premier jour des soldats, qui étaient des cascadeurs professionnels, surtout la Torche humaine. »

Dans le monde du cinéma, affirme le Mauricien, il n’y a pas de routine. « On ne s’ennuie pas de ce travail. On rencontre du monde et on partage de bons moments. Donc, oui, je pense bien faire des films dans le futur et même y faire carrière par la grâce de Dieu », conclut l’acteur.

Une source d’inspiration

« J’espère que mes débuts dans le 7e art ont motivé plus d’un. Si j’ai réussi à vous inspirer, alors je vous encourage à réaliser vos rêves. Visez haut, et surtout, entourez-vous de bonnes personnes. La vie est un combat, et vous serez souvent déçus, tout comme moi. Mais à chaque fois que j’ai trébuché, il y a toujours eu quelqu’un pour me relever. Soyez forts, soyez courageux, et surtout, osez réaliser vos rêves. N’oubliez surtout pas de rester humbles. Il y a un proverbe africain qui dit : ‘Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient’ », conclut l’acteur mauricien.

La relève de Will Smith

Christopher Cassadin confie que son plus grand rêve est de vivre de sa passion : le cinéma. « Être acteur est un vieux rêve. C’est dommage que le cinéma peine à se développer à Maurice. C’est la raison pour laquelle je me suis tourné vers l’aviation en nourrissant le désir de faire partie du personnel navigant. »

Cependant, dit le Mauricien, « je suis un artiste inné. J’ai dessiné, dansé, et j’ai même écrit de la poésie ». Il en est persuadé : le hasard n’existe pas : « Si je suis là, c’est pour une raison. Je suis à la place que la vie m’a offerte ! » 

« Mon rêve est de suivre les pas de Will Smith ou d’Omar Sy. Je suis prêt à tout afin d’être le héros de mes parents, tout comme ils l’ont été pour moi », affirme Christopher Cassadin. Le jeune acteur sait qu’il a énormément à parcourir afin de se frayer un chemin dans ce milieu artistique. 

 

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