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Chute mortelle d’un toit - Shirin Mungroo: «Mon mari ne s’est pas suicidé»

Shirin Mungroo ne croit pas que la chute de son mari était accidentelle.
Shirin Mungroo, 39 ans, veuve de Dally Mohamadally, 47 ans, alias ‘Mince’, est persuadée que son mari a été battu avant d'être poussé du toit d’une maison. Shirin Mungroo a porté plainte au poste de police de Vallée-Pitot, le 16 novembre. Elle a fourni les noms de trois individus qu’elle soupçonne être les agresseurs de son époux. Dally Mohamedally est mort le 13 novembre à l’hôpital SSRN, des suites d’une fracture du crâne et de multiples blessures. Impliqué dans un carambolage le 11 novembre, il avait pris la fuite et grimpé sur le toit d’une maison à Vallée-Pitot. Puis, il est tombé dans le vide. Si la police attribue sa chute à un suicide, Shirin Mungroo pense qu’il a été poussé du toit. « Mon mari était un activiste notoire du PTr. Il a eu un accrochage avec un habitant de l’endroit. Comment s’est-il retrouvé sur le toit de la maison de cette personne alors qu’il a eu des démêlés avec elle lors des élections municipales ? Li kit tou sa lakaz-la pou rant kot so pir lenmi ? » s’interroge-t-elle.

Exhumation

La veuve réclame une enquête approfondie sur cette affaire. « J’estime qu’il y a eu ’foul play’. Je vais porter plainte et réclamer la réouverture de l’enquête au CCID. S’il le faut, je réclamerai l’exhumation du corps pour une contre-autopsie. Mon mari portait diverses blessures au visage, aux mains. Outre cette fracture au crâne, il avait six côtes cassées », soutient Shirin Mungroo. Et d’ajouter : « Je lui ai parlé vers 16 h 15. Il m’a demandé de lui préparer son thé. Puis, à 17 heures, il m’a informé qu’il avait fait un accident, avant de raccrocher. Il ne se droguait pas, il buvait de temps à autre. Ce jour-là, il était sobre ». Deux semaines après la mort de Dally Mohamadally, un dénommé Jawaheerkhan a déclaré aux policiers de Vallée-Pitot avoir aperçu un habitant de l’endroit pousser la victime du toit de la maison. La CID de Port-Louis Nord a enquêté sur cette allégation. Le caporal Ismaël et le sergent Akbar, sous la supervision de l’ASP Hector Tuyau, n’ont négligé aucune piste. Mais après avoir interrogé une dizaine de témoins, ils ont procédé  à l’arrestation du dénommé Jawaheerkhan sous une charge de « false and malicious statement ». Sa version ne concorderait pas avec les autres témoignages recueillis. Lors d’un exercice de reconstitution, des incidents ont éclaté. La nièce et le neveu de la victime ont porté plainte. Ils accusent trois individus de les avoir agressés. Ils ont reçu des soins à l’hôpital Dr AG Jeetoo.
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