Classement: le Top 100 des coopératives dévoilé

La première édition du ‘Top 100 Co-operatives’ a été présentée jeudi 23 juin. Cependant, ces sociétés ne sont pas pas classées selon leur performance, en raison de l’absence de normes comptables généralisées. Les entreprises avaient déjà leur Top 100. Désormais, les sociétés coopératives ont aussi le leur. En effet le Top 100 Co-operatives a été présenté par le ministère des Affaires, de l’Entreprise et des Coopératives, le jeudi 23 juin, à Port-Louis. Cependant, contrairement à celui des compagnies, le Top 100 des coopératives n’est pas un classement des 100 meilleures d’entre elles. Elles n’y sont pas classées par ordre de performance, mais par secteur d’activité, puis par ordre alphabétique. « Pour une première, nous avons préféré cette classification. Il est envisageable qu’à l’avenir, on fasse le classement par ordre de performance. Mais le problème pour l’instant, c’est que les bilans comptables publiés par les entreprises coopératives ne le sont pas toujours selon les mêmes normes. Quand elles suivront toutes les mêmes normes comptables, nous pourrons faire la comparaison et alors les répertorier par ordre de performance », explique Sunil Bholah, ministre des Affaires, de l’Entreprise et des Coopératives. Ce dernier en a profité pour annoncer que le nouveau texte de loi régissant les sociétés coopératives sera bientôt prêt. Il devrait être déposé au Parlement après la présentation du Budget 2016/2017.

Visibilité

Il fait référence aux nouveaux règlements régissant la comptabilité des sociétés coopératives. Le Conseil des ministres a approuvé, en mai dernier, les recommandations formulées par l’Office of the Public Sector Governance (OPSG) concernant la réorganisation du département des coopératives du ministère de tutelle. Parmi les recommandations de l’OPSG, il y a la création d’une unité qui aura pour tâche de fournir aux sociétés coopératives des services d’audit selon les pratiques internationales. L’OPSG recommande également la révision des procédures d’audit et de soumission des bilans financiers. Pour en revenir au Top 100, sur les 1 200 sociétés coopératives enregistrées et actives, 1 000, dont 71 de Rodrigues, ont accepté de jouer le jeu en ouvrant leurs portes et leurs comptes au jury. « Certaines sociétés ont refusé d’être classées dans cette édition du Top 100 Co-operatives mais nous ignorons pourquoi », déplore Motichand Seebah, Permanent Secretary au ministère des Affaires, de l’Entreprise et des Coopératives. Différents critères, dont le chiffre d’affaires et la gouvernance, ont été utilisés pour établir cette liste. « Je pense que le Top 100 nous donnera beaucoup de visibilité. Si quelqu’un effectue une recherche par rapport à notre secteur d’activité, il peut plus facilement trouver les personnes concernées. Le Top 100 peut servir de plateforme d’échanges et de rencontres entre les coopératives et également faciliter les contacts avec les autres partenaires. J’espère que cela nous permettra d’ajouter des contacts dans notre carnet d’adresses. C’est une publication annuelle, donc nous sommes visibles pendant au moins un an. L’idée derrière est de confirmer notre sérieux et le travail accompli », commente Cédric Descombes, président de la Plankton Recycling Co-operative Society Ltd.