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Comal Luchan de la Pologne : «J’espère rentrer au pays dimanche ou lundi»

Comal Luchan a eu un parcours du combattant.

Comal Luchan est épuisé, mais sain et sauf. Il a traversé la frontière entre l’Ukraine et la Pologne et il est devenu un réfugié. Cet étudiant en dentisterie dit qu’il respire la liberté, mais attend encore pour une douche. Il espère rentrer au pays dimanche ou lundi.

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Si le ministre Alan Ganoo a dit que le jeune Mauricien rentre ce samedi matin, son papa, le responsable de la VIPSU, Manoj Luchan dit que ce ne sera pas possible. « Il est fort possible qu’il prenne l’avion samedi soir et rentre dimanche, car il doit faire le test PCR et régler les soucis administratifs. C’est la famille qui fait les démarches comme le billet d’avion et autres frais, pas le ministère des Affaires étrangères comme peuvent le penser des gens. Mais, je suis heureux qu’il quitte ce terrain de foot transformé en centre de refuge où il manquait les aménités de base, comme me l’a dit Comal vendredi », nous dit ce papa qui est pressé de retrouver son fils.

Le récit de Comal en Pologne

Comal Luchan a eu un parcours du combattant dans un froid hivernal pour se mettre à l’abri, loin des bombes et des missiles des Russes. C’est avec beaucoup d’émotion qu’il raconte son périple.

« Je suis arrivé dans un camp de réfugiés en Pologne. Il est à 60 km de la frontière allemande, près de Berlin. J’ai voyagé pendant trois jours. 24 heures entières dans un minibus, la plupart du temps coincé dans les embouteillages à cause des contrôles de police. Nous avons fait la queue près de la frontière, dans un froid glacial. Il y avait des problèmes avec les militaires. Comme vous avez pu l’entendre ailleurs, le racisme et les coups étaient réels », raconte-t-il.

« Je n’ai pas pu dormir pendant trois jours. À la frontière, il n’y avait pas assez de lits. Ils ont peut-être fait des arrangements pour 30-50 personnes, alors qu’il y avait des milliers de gens qui faisaient la queue. J’ai dû gérer la batterie de mon téléphone et l’utiliser pour les choses les plus importantes comme contacter l’ambassade et mes parents. J’ai réussi à rester en communication pendant trois jours avec une seule charge de téléphone et j’utilisais mon ordinateur portable pour le charger. » 

Pas de douche

« Jusqu’à présent, je n’ai toujours pas pris de douche. Il y a des douches dans le camp de réfugiés, qui est un stade couvert, mais elles sont cassées. Nous avons reçu de la nourriture et une attention médicale.

C’est la première fois que je peux dire que je suis détendu après tout ce qui s’est passé. Les autorités nous conduiront peut-être par bus dans la capitale, Varsovie. J’espère y rester un peu et peut-être voyager plus tard. »

Et il conclut : « je vais me reposer maintenant. Il y aura d’autres voyages dans les prochains jours ».

 

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