Live News

Commerce illégal et pollution de l’environnement : la police et le ministère enquêtent sur un réseau de trafic d’huile usée

Photo d'illustration

La police de l’environnement, ainsi que le ministère de l’Environnement, redoutent un important trafic d’huile usée entre des camionneurs et des opérateurs de certains usines à travers le pays.

Publicité

Cette huile usée, selon des renseignements, se commercialise entre Rs 6 et Rs 7 le litre. La police demande aux gérants des garages de commercialiser leurs huiles usées aux deux compagnies attitrées par le ministère de l’Environnement. Au cas contraire, des sanctions s’ensuivront.

C’est un commerce illégal qui perdure depuis des années. Des responsables de certaines usines achètent de l’huile usée, provenant des vidanges, auprès des garagistes avec des camionneurs à petit prix et utilisent la matière dans la mise en opération des boilers. L’huile usée, qui est ensuite brûlée avec les impuretés, produit de la fumée hautement toxique pour l’environnement. Les officiers de la Solid Waste Management Unit du ministère de l’Environnement ont pu mettre la main sur un camionneur qui transportait environ 1 400 litres d’huile usée, dans trois conteneurs en plastique, mercredi dernier dans la région de Midlands. Le chauffeur a été pris en amende et sera interrogé par les officiers du ministère de l’Environnement et la police de l’environnement.

Selon des renseignements, seuls deux raffineries (NdlR : situées à Pointe-aux-Sables et à Montagne-Blanche) sont autorisées à traiter l’huile usée pour la revendre aux opérateurs d’usines. L’huile usée est achetée à Rs 5/litre aux garagistes. Une fois raffinées, l’huile est revendue à environ Rs 15 le litre aux usines. Mais des camionneurs jouent au plus malin en achetant l’huile usée directement des garagistes pour commercialiser le produit entre Rs 6 et Rs 7 aux responsables d’usines. Une source au ministère de l’Environnement explique, sous le couvert de l’anonymat, que c’est un business qui profite non seulement aux camionneurs mais également aux industriels.

Un trafic qui gagne du terrain

« Une enquête a été ouverte afin de déterminer à quel point les industriels sont en train d’utiliser de l’huile usée dans la mise en opération des boilers. C’est un trafic qui gagne du terrain dans le pays. Les industriels ont recours aux camionneurs dans le commerce d’huile usée en raison du montant de l’huile commercialisé. Si certains utilisent l’huile usée, d’autres mélangent de l’huile propre et usée afin de ne pas se faire repérer par les autorités lors de l’émanation de la fumée par les cheminées et autres conduits », explique une source basée à la Solid Waste Management Unit. L’inspecteur J.N Brasse, patron de la police de l’environnement, sollicité au téléphone, a confirmé que l’enquête est en cours.

« La police de l’environnement collabore avec le ministère de l’Environnement dans l’enquête visant à faire la lumière sur ce trafic. Nous demandons aux garagistes de commercialiser leurs huiles usées aux deux raffineries reconnues par le ministère de l’Environnement, au lieu d’avoir recours aux camionneurs qui opèrent illégalement », termine-t-il.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !