Economie

Commerce international: vers l’élimination des droits de douane sur 201 produits électroniques

Parmi les produits visés dans le présent accord : les produits médicaux d’imagerie par résonances magnétiques et des écrans tactiles.
L’île Maurice est aux premiers rangs pour bénéficier des retombées de la dixième conférence de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’un des accords porte sur l’élimination progressive des taxes sur 201 produits électroniques, ce dès le deuxième semestre de 2016. « Nous serons donc en mesure de nous procurer ces produits à meilleur marché », explique Étienne Sinatambou, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration régionale et du Commercial international. « Parmi les produits visés dans le présent accord sont la nouvelle génération de semi-conducteurs, des systèmes de navigation GPS, les produits médicaux d’imagerie par résonances magnétiques, les outils et pièces pour la fabrication des circuits imprimés, des satellites de télécommunications et des écrans tactiles ». Maurice est l’un des 53 pays-membres de l’OMC ayant convenu de mettre en œuvre un accord jugé historique visant à éliminer les droits de douane sur 201 produits ayant trait à la technologie informatique. À la suite de ces négociations, 65 % des lignes tarifaires seront supprimées dans leur intégralité au premier juillet. La majorité des taxes restantes seront éliminées en quatre étapes, sur trois ans. De fait, d’ici 2019, presque toutes les importations des produits concernés seront exemptées de droits de douanes. Le pays est un importateur net de l’électronique et des équipements. Selon Statistics Mauritius, de janvier à septembre, la valeur des importations dans la catégorie d’instruments de contrôle, à caractère scientifique et professionnel, a été de Rs 968 millions. En 2014, le montant a été de Rs 1,4 milliard et Rs 1,1 milliard en 2013. Sur le plan mondial, le commerce de l’électronique compte pour 10 % de la valeur totale, soit le double des transactions ayant trait à l’automobile. Cet accord sur les produits électroniques a été discuté lors de la dixième conférence de l’OMC, qui s’est tenue à Nairobi, Kenya. La conférence, qui a eu lieu du 15 au 18 décembre, a vu la participation des ministres du Commerce international. Maurice a été représenté par le ministre de tutelle, Étienne Sinatambou et une délégation de son ministère. Les ministres ont discuté des petites économies, de la propriété intellectuelle et du commerce électronique. Les délibérations ont abouti à un accord sur une série d’initiatives commerciales connue comme le Nairobi Package. « Le Nairobi Package consiste en une série de six décisions qui ont été adoptées par la conférence ministérielle, le 19 décembre, à la suite des négociations intenses », résume Étienne Sinatambou. « Ces six décisions portent sur les secteurs de l’agriculture, du coton et des règles d’origine en faveur des pays les moins avancés ». Et d’ajouter : « Les ministres ont également adopté la déclaration ministérielle dite de Nairobi qui comprend trois volets : un préambule sur les réalisations et les défis après les vingt ans d’existence de l’OMC ; un deuxième volet portant sur les travaux ordinaires dans le cadre du Conseil général de l’OMC ainsi que les décisions susmentionnées ; et un dernier volet donnant les directions pour les travaux futurs de l’OMC ».

Petites économies vulnérables: rude bataille pour un traitement spécial

La délégation mauricienne a été partie prenante des discussions ayant trait aux petites économies vulnérables. Sur ce volet, le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration régionale et du Commerce international, Étienne Sinatambou, explique : « Les questions d’intérêt direct pour l’île Maurice étaient de faire de sorte que les flexibilités et le traitement spécial et différencié pour les petites économies vulnérables (PEV), soient maintenus à l’ordre du jour de l’après-Nairobi. Ce fut une rude bataille, étant donné que quelques grands pays en développement avaient décidé de ne pas reconnaître les PEV comme une nouvelle catégorie, puisqu’ils se heurtaient eux-mêmes à la difficulté d’avoir leur statut redéfini dans la catégorie des pays en développement, compte tenu de leur niveau de développement. Maurice, avec un groupe de petites économies vulnérables, a néanmoins pu maintenir la notion des PEV dans la déclaration ministérielle ».

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