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Commerce : Irfan Ahroodkhan, la lumière au début du tunnel 

Après Moka, le jeune entrepreneur veut ouvrir un deuxième magasin, à Curepipe.

Les circonstances de la vie ont voulu qu’il s’investisse dans les affaires au lieu de poursuivre ses études. Aujourd’hui, il a su s’assurer une part dans le marché-niche des lumières. L’ouverture d’un nouveau magasin est à l’agenda. Le jeune homme dit ne pas regretter son choix de carrière. À 22 ans, il est directeur d’Al Irfan Eco Lighting Co. Limited. 

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Entre Irfan Ahroodkhan et les jeux de lumière il existe un solide lien qui s’est établi, déjà lorsqu’il était étudiant au collège d’État Sir Abdool Razack Mohamed. En Form V, il se lance dans l’achat et la vente en ligne. Sa première commande consiste en... cinq ampoules pour bicyclette ! L’investissement est de Rs 100, une somme débitée de la carte de crédit de ses parents. Ces ampoules, mis en vente via Facebook, trouvent vite preneurs. La marge de profit est satisfaisante.

Le business démarre sur de bonnes bases. L’une des raisons de ce succès naissant est qu’Irfan Ahroodkhan s’est engagé dans un segment de la commercialisation des ampoules que les magasins ont ignoré. Or, explique-t-il, c’est un créneau où la clientèle existe et le stock s’écoule vite. Ce business en parallèle aux études, il le poursuit jusqu’au moment où il doit faire un choix : assurer un gagne-pain ou continuer à dépendre de sa famille.

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Quand son père décède pour cause de maladie, il est en Upper VI. « Au fait, je n’ai pas eu de choix. J’ai dû me trouver un travail à plein temps. J’étais déjà dans ce business. La clientèle venait à la maison. J’ai donc poursuivi dans cette voie, » affirme-t-il. Ce système d’achat sur le web et la vente au détail au grand public se poursuit pendant plus de deux ans. « J’ai fait le grand saut en mars 2017. J’ai pris l’avion pour Guangzhou, en Chine, afin de prendre contact et d’établir des relations d’affaires avec des fournisseurs. J’ai importé ma première cargaison d’ampoules, accessoires pour voitures, » relate-t-il. « J’ai préféré écouler le tout. C’est mieux parce que je ne partage pas mon profit avec un autre détaillant. Cet argent, je le réinvestis pour faire avancer mon business. »

En septembre dernier, il repart en Chine. La différence est qu’il investit davantage et ce dans différentes lignes de produits. En sus du LED, il importe de la décoration pour jardin tels que le gazon synthétique, des fontaines ayant des jeux de lumière, des jantes pour voiture qu’il met en avant dans son magasin sis à Route Bois-Chéri, Moka, un local qu’il loue.

Au fil de la conversation, Irfan Ahroodkhan laisse entrevoir son sens des affaires. Au début, il s’est certes spécialisé dans les ampoules pour véhicules. La gamme est variée. Idem pour les prix. Si un client ne peut acheter un produit à un prix élevé, il pourra se rabattre sur un modèle identique mais à un coût moindre, l’essentiel est qu’il dépense son argent dans le magasin. Même si c’est populaire, ce n’est pas pour autant qu’il faut mettre tous les œufs dans un même panier. Demain, si ce marché est saturé avec une rude compétition, il dit pouvoir basculer sur d’autres segments.
Ce mois-ci, il a pris la décision d’enregistrer sa compagnie - Al Irfan Eco Lighting Co. Limited. Ce faisant, il pourra travailler avec de grandes entreprises. La direction de ces sociétés est très pointilleuse sur la question. 
Qu’en est-il pour l’avenir ? D’abord, il compte étendre son business dans le pays avec l’ouverture d’un second magasin à Curepipe. Lorsque l’entreprise aura consolidé ses assises, ce sera l’heure des études tertiaires, toujours dans la filière scientifique, puisqu’il a étudié les mathématiques, la chimie et la physique au collège.
Le jeune entrepreneur reste confiant. S’il s’est hissé à ce niveau dans les affaires, c’est avant tout grâce à l’éducation et aux conseils des parents et des enseignants…

 

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