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Conditions cycloniques : le mauvais temps n’a pas sapé le moral des Mauriciens

La tempête tropicale Carlos passe depuis hier soir et ce matin au nord de Maurice et la région est affectée par des conditions cycloniques. Cependant, les habitants restent calmes et s’organisent comme ils le peuvent.

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Contre mauvaise fortune bon cœur. Malgré le mauvais temps, pour beaucoup d’habitants du Nord c’était «business as usual». La tempête Carlos semble avoir eu un impact mineur sur le train de vie des Nordistes, car de Port-Louis à Grand-Baie, les gens parcourent les rues pour s’approvisionner.

Dans la capitale, les gens font leurs emplettes au Marché central,  dans les supermarchés et autres commerces. Bibi Mariam, une habitante de Port-Louis affirme qu’elle se constitue un stock de denrée essentiel, car elle ne sait pas combien de temps durera le mauvais temps.

En route vers Grand-Baie, en passant par Arsenal, Triolet et Fond-du-Sac, on remarque surtout des accumulations d’eau sur les artères principales. Toutefois ceux-ci n’affectent pas le trafic, car il y a peu de véhicules dans les rues de ces villages. À Triolet tous les commerces sont restés ouverts mais les clients préfèrent certains points particuliers. Les marchands de farata et les boutiques sont les commerces les plus fréquentés. La queue est interminable chez les marchands de « gato deluil » tandis que dans certaines boutiques on ne vend que les articles appelés « lartik syklon ».

Sungaraningum Paynee, un boutiquier de Triolet, affirme que le flux de clients est légèrement plus élevé depuis l’annonce du cyclone. Il explique qu’il a écoulé la totalité de son stock de bougies, de piles et surtout de farine. « Selman dan vilaz c bizness as usual », affirme notre interlocuteur.

On note aussi quelques branches cassées dans les rues de Triolet et de Calebasses. Ce sont surtout des accumulations d’eau qui dérangent les piétons et les automobilistes notamment à Grand-Baie et Cap-Malheureux. Les pêcheurs de ces villages du nord sont, quant à eux, inquiets. Une douzaine de bateaux gît sur la plage de Cap-Malheureux. Ils sont à sec depuis samedi à cause du mauvais temps. Les pêcheurs, eux, ne travaillent pas. « Pa kone ziska kan pa pou lapes la », affirme Jude Allihossen, un pêcheur de la région. Il explique qu’il n’a pas encore reçu sa compensation pour le mauvais temps de janvier et s’ajoute à cela le mauvais temps de février. Il dit qu’il se rend, avec ses collègues, sur la plage pour vérifier si les bateaux sont toujours au même endroit. « Ici ena voler bato oubyen rad mare kapav sarye bato. »

Toutefois, le Nord est toujours apprécié pour son cachet touristique. Guangxi Yang, une ressortissante chinoise, affirme qu’elle est venue en vacances avec sa famille à Maurice. « Nous aurions dû aller nager avec les dauphins, mais à cause du mauvais temps nous sommes venus voir un des endroits les plus beaux du pays. » Elle parle, là, des plages du nord avec vue sur le Coin-de-Mire.


Sud

Rafales, fortes averses et poches de brouillard. C’était le même scénario un peu partout à travers l’île. Les commerces étaient fermés, les pirogues étaient hissées sur le rivage et la mer était démontée.

Suren, un était un des derniers pêcheurs en train d’amarrer sa pirogue sur le rivage. Il était en compagnie de ses trois fils en ce premier jour de semaine pas comme les autres. « Le temps est mauvais et la mer déchaînée. Pour ne pas perdre mon embarcation, je préfère l’amarrer comme il se doit car c’est mon gagne-pain », dit-il.

Idem pour les autres régions du Sud dont Surinam, Chemin-Grenier, Chamouny, St-Félix, et Riambel. Nous croisons Kreshan et Ravin, deux amoureux de la mer. Ils affirment avoir fait le déplacement jusqu’à la plage de Gris-Gris pour admirer les effets de la forte tempête Carlos sur les vagues. « Nous nous attendions à voir une mer déchaînée étant donnée que Carlos rode dans les parages. Mais tel n’est pas le cas. C’est une dépression à faible intensité. Quel dommage!» disent-ils tout sourire en regagnant leurs véhicules respectifs. Les averses étaient également au rendez-vous dans le sud-est du pays, soit dans les régions de Mahébourg, et Le Bouchon, entre autres.

Plaines-Wilhems

Dans la région des Plaines-Wilhems, vers la mi-journée, tout paraissait « normal ». La circulation était fluide, les commerces sont ouverts et les gens vaquaient à leurs occupations. La grisaille et les averses momentanées ne semblent déranger personne. Nous sillonnons les localités du Plateau central : Ebène, Phoenix, Camp-Fouquereaux, Belle-Terre, La Marie, Henrietta, Plaine-Sophie, Mare-aux-Vacoas… Le temps était par endroit couvert.

 

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