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Conditions de travail: le salaire minimal introduit en 2016

Malgré l’assurance donnée par le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, au Parlement, les syndicats restent dubitatifs sur les intentions réelles du gouvernement.

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À la rentrée parlementaire, le mardi 29 mars 2016, le projet de loi pour le salaire minimal sera présenté pour être voté. C’est ce qu’a promis le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, vendredi, au Parlement. C’est au moment de faire son ‘summing up’ sur l’Additional Remuneration Bill que le ministre a abordé la question. Pour certains dans la classe syndicale, cependant, il s’agit de vains mots et on reste dubitatif. « Le salaire minimal va devenir une réalité. Nous avons un mandat clair pour le faire », a expliqué le ministre aux élus, hier soir. Il a même assuré que le texte de loi est en voie de finalisation. « La première ébauche est en train d’être étudiée par le bureau de l’Attorney General », a-t-il ajouté avant de promettre que tous les syndicats du pays seraient avertis des développements. Et d’affirmer que « le texte de loi sera présenté à la prochaine session parlementaire en mars ».

Débat national

Toutefois, du côté des syndicats, on ne saute pas pour autant de joie. « Je crois qu’il y a un problème sérieux. Ce dont parle le ministre, ce n’est pas le salaire minimal », explique le syndicaliste Ashok Subron. Pour lui, « il s’agit de créer un comité », le National Wage Consultative Council, chargé de consulter toutes les parties concernées avant de remettre ses conclusions au ministère du Travail. « Nous ne voulons pas d’un comité. Nous voulons que le gouvernement vienne proposer un chiffre pour lancer un débat national, poursuit Ashok Subron, sinon, l’Alliance Lepep rend le salaire minimal conditionnel du secteur privé ». Pour le syndicaliste, un comité où le gouvernement, les syndicats et le patronat tenteraient d’arriver à un compromis serait une vaine entreprise. « C’est malheureux, mais il faut se préparer à ce que ce gouvernement leurre les travailleurs pendant encore un an. On n’arrivera pas à un salaire minimal avec un comité. Il y a unanimité sur la question parmi les syndicats, mais le gouvernement ne veut pas comprendre cela ». Il faut souligner que le salaire minimal a été un des thèmes de campagne majeurs de l’Alliance Lepep et qu’il fait partie des douze priorités énoncées dans son manifeste électoral. Xavier-Luc Duval, leader du PMSD, en particulier, en a beaucoup parlé, même avant la concrétisation de l’Alliance Lepep. Lors d’une de ses toutes premières sorties publiques l’année dernière après avoir quitté le gouvernement de Navin Ramgoolam, il avait déclaré, à Tranquebar que plusieurs catégories d’employés étaient sous-rémunérés, dont les salesgirls.

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