Consommation : pénurie de poisson et hausse des prix

L’hiver, mer surexploitée, pollution, pêche illégale, un trop-plein de bateaux de touristes sur les zones de pêche. Autant de facteurs qui contribuent à une diminution drastique de poisson au large de nos côtes. D’ailleurs, les pêcheurs et les revendeurs avancent que les prises ont  baissé  ces derniers temps.

Ashok Domun, Principal Fisheries Protection Officer de la région de Rivière-Noire, note que les prises des pêcheurs de cette région sont de 100 à 150 kilos par jour contre 200, 250, voire 300 kilos, antérieurement. Judex Ramphul, président du syndicat des pêcheurs, indique que la baisse est d’environ 60 %, comparée à il y a une vingtaine d’années. « La population a augmenté et on consomme plus de poisson.  On ne fait donc que surexploiter les produits de la mer et cela affecte le repeuplement du lagon. » Pour ce dernier, le gouvernement doit agir et mettre sur pied un comité afin de revoir les pratiques pour protéger l’environnement. Bahim Khan Taher, Executive Director chez Hassen Taher Seafood, constate, pour sa part, une baisse de 40 à 50 % par rapport à une vingtaine d’années de cela.

Qui dit pénurie, dit aussi une hausse automatique des prix du poisson. Judex Ramphul explique que les poissons de premier choix, tels que le capitaine, le gueule-pavé, le berry, le batardé, le sacré-chien et le vacoas se vendent à plus de Rs 100 le demi-kilo. Alors que les autres variétés, notamment  le cateau, le mulet, le cordonnier, le rouget sont vendues à plus de Rs 80 le demi-kilo.

Toutefois, Bahim Khan Taher précise que la société Hassen Taher Seafood essaie de stabiliser leurs prix. « Pour ce faire, on prévoit plus d’embarcations  qui vont pêcher hors-lagon. Sur la quantité, on arrive à couvrir les frais. Par contre, les pêcheurs qui opèrent à leur propre compte n’ont d’autres solutions que de vendre à plus cher, car les sorties en mer coûtent », fait-il ressortir.

Les prix de vente