À quelques jours du coup d’envoi de la Coupe du monde de football au Qatar, l’excitation est palpable chez les supporteurs. Notamment ces familles qui ne jurent que par le ballon rond. L’ambiance est-elle bon enfant lorsque chaque membre a son équipe préférée ?
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Rosun Mungra : «On se chamaille mais c’est convivial»
Chez les Mungra, on est fan de Liverpool de père en filles. Une entente qui risque, cependant, de voler en éclats lorsque débutera la Coupe du monde de football ce dimanche 20 novembre.
« J’ai quatre filles. Elles soutiennent toutes des équipes différentes : le Brésil, l’Angleterre, la France et l’Allemagne. Idem pour mon épouse », confie Rosun Mungra, le chef de famille.
Cela ne le dérange toutefois pas, bien au contraire. « Cela permet de créer différentes dynamiques et laisse place à des piques, toujours dans la rigolade et la convivialité. C’est une occasion de resserrer les liens familiaux grâce à nos équipes favorites », souligne-t-il.
En effet, pour les Mungra, la Coupe du monde est un moment festif, presque comme Noël. « Sauf qu’au lieu des cadeaux, c’est l’amour du football que nous partagerons, avec les cris, la joie, les petites chamailleries et les moments de déception », indique-t-il.
Pour la première fois, ajoute Rosun Mungra, il vivra cette grand-messe footballistique en compagnie de ses beaux-fils. « En sus de regarder les matches avec mes filles, ma femme, mes frères et neveux, je partagerai cette passion ardente avec mes beaux-fils. J’ai hâte. »
Il s’attelle déjà aux préparatifs. « Nous avons acheté une télé plus grande afin de vivre cette expérience pleinement ! Sans oublier l’achat des maillots, ce qui est indispensable pour afficher la couleur de son équipe favorite », fait savoir le père de famille.
Le retraité révèle que le football est ancré en lui. « Je ne rate jamais un match. Je jouais d’ailleurs au foot avant de rencontrer des problèmes médicaux. Cela fait quatre ans que je trépigne d’impatience de voir la Coupe du monde. » Et cette année, comme il est à la retraite, il ne ratera aucun match. « La Coupe du monde occupera tout mon temps. Je suis aux anges ! »
Yaseen Edoo : «Chacun a son équipe préférée, la passion nous unit»
Ce n’est un secret pour personne, Yaseen Edoo, ambassadeur de la Global Rainbow Foundation, est un adepte de foot depuis sa tendre enfance. Une passion qu’il partage avec son père.
Chez les Edoo, à Terre-Rouge, la Coupe du monde est l’occasion propice pour réunir toute la famille, même la sœur et la mère du jeune homme qui sont, elles, moins fans. « Le football est le sport roi, réunissant les gens mondialement. Tous les yeux seront braqués sur la Coupe du monde. Chez nous, il n’y aura pas d’exception. C’est un événement à ne pas rater. »
Son équipe préférée ? Yaseen Edoo reste fidèle à l’Angleterre. Son père, quant à lui, est encore indécis. « Je porterai les couleurs de l’Angleterre tant que l’équipe sera en compétition. Autrement, nous n’avons pas d’équipe de prédilection pour la Coupe du monde. Nous attendrons de voir l’évolution des équipes au cours du mondial afin de faire notre choix. » Au-delà de la compétition, souligne le jeune homme, « nous apprécierons chaque match ensemble, car c’est la passion du foot qui nous unit ».
Les Edoo n’ont qu’une crainte. Celle de ne pas pouvoir regarder l’intégralité des rencontres. « Canal+ est en négociation pour la distribution. Si nous n’avons pas d’autre choix, nous nous tournerons vers les matches proposés par les chaînes de la télévision nationale. L’important, c’est d’être en famille », fait valoir Yaseen Edoo.
La famille Bhowon : «Nous avons prévu des paris et des gages»
Chez la famille Bhowon de Montagne-Blanche, supportrice inconditionnelle de Liverpool, on suit chaque événement footballistique religieusement. « Un match de football a tout pour plaire : frisson, drame, passion. Ma mère, ma sœur et moi sommes certainement très heureuses lorsque le pays que nous soutenons gagne. Cependant, nous pleurons aussi très fort si notre équipe perd », raconte Vidita, la fille aînée.
À quelques jours du coup d’envoi de la Coupe du monde, les préparatifs vont bon train. « Nous avons déjà mis en place nos appareils comme la télévision et la sonorisation. Nous discutons également des différents plats que nous préparerons chaque jour afin de créer une ambiance conviviale. » Sa mère, ajoute-t-elle, a l’habitude de préparer des « rasgullas » pour célébrer la victoire de leurs équipes préférées respectives. « Je soutiens la France, ma sœur le Brésil et ma mère l’Argentine. Il faut avouer que les ‘rasgullas’ sont dix fois meilleurs quand notre équipe gagne ! »
Eh oui, chaque détail compte pour rendre l’expérience du mondial en famille inoubliable. « Pour animer les matches, nous nous lancerons des défis à travers des gages en fonction des équipes que nous soutenons. Si l’une de nos équipes respectives gagne contre celle de l’autre membre de la famille, il devra offrir un déjeuner ou un dîner à tout le monde », sourit-elle.
Vidita Bhowon indique néanmoins que comme la plupart des rencontres se dérouleront dans la soirée à Maurice, elles n’ont pas pris de congés. « Toute la famille sera déjà à la maison. » Et si un match a lieu plus tôt ? « Nous devrons absolument planifier les congés, car la Coupe du monde de football n’est pas quelque chose d’anodin et nous ne voulons manquer aucun match. »
Pour la famille Bhowon, ces moments partagés autour de la télévision à regarder un match de foot n’ont pas de prix. C’est presque une tradition, une passion et un amour transmis de génération en génération. « Pour moi, vivre ces moments avec ma famille est très précieux. C’est quelque chose qui nous lie. »
Et de confier l’anecdote que racontait son grand-père.
« Mon défunt grand-père était un grand fan de football et il me racontait comment tout le village se réunissait chez l’un de ses amis pour regarder le football, car c’était la seule télévision qu’ils avaient dans le village à cette époque. Il me décrivait le bonheur qu’ils vivaient lorsqu’il y avait un but et que 100 personnes criaient de joie, s’embrassaient et vivaient ce bonheur à l’unisson. C’est le genre de liens et de bonheur qu’un match de football peut apporter à une famille ou à un groupe de personnes. »
Divya et Jessen Nullathemby : «Des paris pour le match Argentine – Allemagne»
Chez le couple Nullathemby de Curepipe, on ne tient plus en place. « Nous attendons avec impatience la Coupe du monde ! Nous avons déjà acheté notre album photos, c’est la tradition. Et dès le coup d’envoi de la Coupe du monde, on sera collé à l’écran ! Nous avons commandé nos maillots respectifs que nous attendons aussi », expliquent Divya et Jessen Nullathemby.
Pour cette édition de la Coupe du monde, « Jessen soutiendra l’Argentine. Quant à moi, je suis fan de la Die Mannschaft », fait savoir Divya Nullathemby.
Pour pimenter l’ambiance, le couple a imaginé « des gages rigolos » lorsque leurs équipes favorites s’affronteront. « Au programme, nous aurons des paris et le ménage en gage, de la bonne humeur, de l’humour, des taquineries… Mais le plus important, une passion partagée », lance la jeune femme.
Les attentes de ces deux fanas de foot sont grandes. « Une superbe ambiance, des matches mémorables, des buts fabuleux, des chansons comme nous n’en avons pas entendu depuis les deux dernières éditions de la Coupe du monde », dit Jessen Nullathemby.
Le couple a même planifié son emploi du temps autour de cet événement planétaire. « Je serai en congé à compter du 9 décembre, mais mon épouse sera en télétravail pour quelques matches importants tels que Argentine contre Arabie saoudite », ajoute-t-il.
Divya Nullathemby de renchérir : « Pour nous, la Coupe du monde représente un moment de partage, de convivialité, d’amour. Sans compter un moment spécial autour de bons petits plats concoctés par Jessen ! »
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