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COVID-19 - Évolution de la pandémie : entre espoir et appel à la prudence

L’immunité de masse et un variant moins virulent devraient conduire à une relaxation des mesures.

Six cas du variant Delta et dix cas d’Omicron détectés. Approchons-nous de la fin du cauchemar ? Le gouvernement est optimiste et voit une amélioration de la situation, alors que les experts recommandent la prudence.

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La rentrée des classes est un premier test. Le High Level Committee (HLC) s’est basé sur les chiffres enregistrés ces dernières semaines pour permettre aux élèves de retourner à l’école. Cependant, les restrictions sanitaires sont maintenues jusqu’à fin mars. Pour le gouvernement, il n’y a pas eu de pic vers mi-janvier et Omicron, moins virulent que Delta, commence à prendre le dessus. Le taux de contamination régresse et cela pourrait amener à une relaxation des mesures de restriction vers fin mars. Toutefois, d’autres facteurs sont à prendre en compte.

Sur 16 échantillons prélevés et passés au séquençage au Central Health Laboratory de Candos, 10 cas du variant Omicron et six cas de Delta ont été détectés. Cette semaine, le nombre de cas hebdomadaire a baissé (-58 cas), alors que les hospitalisations ont augmenté (+31 cas). Cependant, pour le Dr Vasantrao Gujadhur, ancien directeur des services de santé, il faut rester prudent, car nous ne sommes pas sortis d’affaire. D’autant que nous ignorons la prévalence du variant Omicron à Maurice ou si le variant Delta domine toujours. Pour le médecin, il faut suivre ce que disent les experts étrangers sur Omicron. « Un cas d’Omicron doit être multiplié par trois pour avoir un aperçu du taux de contamination réel », affirme le Dr Vasantrao Gujadhur. 

Cependant, l’ancien directeur des services de santé s’appuie sur les critères internationaux pour classer les taux de contagion. Cette classification est appelée Community Transmission (CT). Les CT vont du niveau 1 au niveau 4 et se comptent par 100 000 habitants. À titre d’exemple, les 138 hospitalisations recensées la semaine dernière équivalent à une classification CT 3, alors que d’une semaine à l’autre, Maurice a varié entre les niveaux CT 2 et CT 3 en ce qui concerne les nouveaux cas. « Il faut savoir que les chiffres officiels ne prennent pas en compte les tests rapides et les cas positifs à la Covid-19 qui sont traités dans le privé », affirme le Dr Vasantrao Gujadhur. Après la décision de rouvrir les écoles, il demande à ce que le gouvernement avance plus prudemment et se base sur les « vrais chiffres ».

Cependant, au gouvernement, on estime que les échantillons prélevés et testés donnent un aperçu du taux de contamination et de la prévalence des variants à Maurice. Ce qui est important, souligne-t-on, c’est que le taux de contamination est en baisse et qu’il n’y a pas eu d’explosion du nombre de cas positifs à la Covid-19. Toutefois, au niveau du HLC, on affirme observer l’évolution de la situation, car cette pandémie a réservé bien des surprises et il faut procéder par phase. On laisse à chaque phase enclenchée le temps de donner des résultats constants et probants avant de passer à la prochaine. D’où la décision d’attendre fin mars pour prendre certaines décisions. Entre-temps, le pass sanitaire sera effectif et la majorité des Mauriciens sera pleinement vaccinée. Le nombre de cas et d’hospitalisations devrait, alors, dicter la marche à suivre.

Selon le virologue Shameem Jaumdally, il fallait tôt ou tard lever les restrictions. La première étape étant la réouverture des écoles. Il souligne, cependant, qu’il faut s’appuyer sur plusieurs facteurs avant d’envisager une relaxation des mesures. Il importe à ce stade, indique le virologue, de procéder de manière progressive et d’être très prudent. « Certaines restrictions, comme le port du masque, les rassemblements religieux et autres regroupements restreints, devront perdurer », affirme-t-il.

 

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